Youth initiation may drive differences in smoking prevalence across Canadian provinces. Provincial differences in initiation relate to tobacco control strategies and public health funding, but have also been attributed to population characteristics. We test this hypothesis by examining the extent to which seven characteristics-immigration, language, family structure, education, income, home ownership and at-school status-explain differences in initiation across provinces.We used data from 16 897 youth aged 12 to 17 years in the Canadian Community Health Survey collected from 2015 to 2018. To examine the proportion of provincial differences explained by population characteristics, we compared average marginal effects (AMEs) from partially and fully adjusted models regressing "having ever initiated" on province and other characteristics. We also tested interactions to examine differences in the association between population characteristics and initiation across provinces.Initiation varied from 4% in British Columbia to 10% in Quebec. Being born in Canada, speaking French, not living in a two-parent household, being in the lowest household income quintile, having parents without postsecondary education, living in rented accommodation and not being in school were each associated with initiation. Taking these results into consideration, the AME of residing in another province compared with Quebec was attenuated by between 3% and 9%. Family structure and household income were more strongly associated with initiation in the Atlantic region and Manitoba, but not in Quebec.Differences in initiation between Quebec and other provinces are unlikely to be substantially explained by their demographic or socioeconomic composition. Reprioritizing tobacco control and public health funding are likely key in attaining the "tobacco endgame" across provinces.L’initiation à l’usage du tabac chez les jeunes peut créer des différences de prévalence du tabagisme entre les provinces canadiennes. On sait que les différences provinciales en matière d’initiation sont liées aux stratégies de lutte contre le tabagisme et au financement de la santé publique, mais elles ont également été attribuées aux caractéristiques de la population. Nous mettons cette hypothèse à l’épreuve en évaluant dans quelle mesure sept caractéristiques (immigration, langue, structure familiale, niveau d’études, revenu, accession à la propriété et statut d’étudiant) expliquent les différences d’initiation entre les provinces.Nous avons utilisé les données de 16 897 jeunes de 12 à 17 ans recueillies de 2015 à 2018 dans le cadre de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes. Pour évaluer la proportion des différences provinciales expliquées par les caractéristiques de la population, nous avons comparé les effets marginaux moyens (EMM) partiellement et entièrement ajustés à partir de régressions du statut « avoir déjà été initié à l’usage du tabac » selon la province et d’autres caractéristiques. Nous avons également testé les interactions pour évaluer les différences dans l’association entre les caractéristiques de la population et l’initiation entre les provinces.La prévalence du statut d’initiation variait entre 4 % en Colombie-Britannique et 10 % au Québec. Les facteurs suivants ont été associés à l’initiation : le fait d’être né au Canada, de parler français, de ne pas vivre dans un ménage biparental, de se trouver dans le quintile de revenu du ménage le plus bas, d’avoir des parents sans études postsecondaires, de vivre dans un logement loué et de ne pas fréquenter l’école. Compte tenu de ces résultats, l’EMM de la résidence dans une autre province par rapport au Québec a été atténué de 3 % à 9 %. La structure familiale et le revenu du ménage étaient plus fortement associés à l’initiation dans la région de l’Atlantique et au Manitoba, mais pas au Québec.Il est peu probable que les différences d’initiation entre le Québec et les autres provinces s’expliquent majoritairement par la composition démographique ou socioéconomique. La redéfinition des priorités en matière de lutte contre le tabagisme et de financement de la santé publique sera probablement essentielle pour atteindre l’objectif ultime de cessation du tabac dans toutes les provinces.Smoking initiation rates vary substantially across Canadian provinces and are highest in Quebec. Initiation is strongly associated with demographic (e.g. immigration) and socioeconomic (e.g. household income) characteristics. Differences in these characteristics, however, explained less than 10% of differences in initiation between Quebec and other provinces. The lack of an explanation based on demographic and socioeconomic composition highlights the need of a coordinated national strategy.Les taux d’initiation à l’usage du tabac varient considérablement d’une province canadienne à l’autre et sont plus élevés au Québec. L’initiation est fortement associée aux caractéristiques démographiques (comme l’immigration) et socioéconomiques (comme le revenu du ménage). Toutefois, les différences entre ces caractéristiques expliquent moins de 10 % des différences entre le Québec et les autres provinces en matière d’initiation. L’absence d’explication fondée sur la composition démographique et socioéconomique souligne la nécessité d’une stratégie nationale coordonnée.