Legendre, Jules, LAboratoire de Recherche Historique Rhône-Alpes - UMR5190 (LARHRA), École normale supérieure - Lyon (ENS Lyon)-Université Lumière - Lyon 2 (UL2)-Université Jean Moulin - Lyon 3 (UJML), Université de Lyon-Université de Lyon-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université Grenoble Alpes (UGA), Université de Lyon, Laurent Douzou, École normale supérieure de Lyon (ENS de Lyon)-Université Lumière - Lyon 2 (UL2)-Université Jean Moulin - Lyon 3 (UJML), and STAR, ABES
This work is devoted to the insurrectional policy of the French Section of the Communist International (SFIC), from its birth in 1920 to the eve of the Second World War in 1939. The goal is to find if the SFIC gave itself the means necessary to overthrow the « Bourgeois State » and if this orientation changed during its first twenty years of existence.This study begins by analysing the origins of this policy, in the left wing of the socialist SFIO and, broadly, of the French and international workers movement. The topic of the insurrectional policy is understood as combining different sides. The theoretical and practical preparation to insurgency on one side ; the formation of an underground apparatus and of self-defence structures that can, in needed, act as an attacking force (what was known in the German KPD as the M-Apparat – for Militär[politischer]Apparat) ; and, finally, an actively antimilitarist policy, aimed at breaking the repressive forces.We will also devote ourselves to identify the causes of the evolutions of this policy, whereas these are to find in the practical results of the said policy, in French domestic politics or in the internal crisis of the French and international communist movement, Ce travail de recherche entend aborder l'histoire de la politique insurrectionnelle de la Section Française de l'Internationale Communiste de sa naissance en 1920 jusqu'à l’éclatement de la deuxième guerre mondiale en 1939. Il s'agit de savoir si la SFIC a essayé de se donner les moyens pratiques de renverser « l’État bourgeois » et si cette orientation a varié durant les 20 premières années de son existence.Cette étude commence par traiter des origines de cette politique, au sein de l'aile gauche de la SFIO ou du mouvement ouvrier français et international. La question de la politique insurrectionnelle est comprise comme intégrant plusieurs aspects, d'une part la préparation (théorique et pratique) à l'insurrection ; la création d'un appareil clandestin et de structures d'autodéfense pouvant éventuellement servir des buts offensifs (ce qui était désigné dans le PC allemand sous le nom de M-Apparat – acronyme de Militär[politischer]Apparat, c'est à dire Appareil Militaro-politique), et l'application d'une politique antimilitariste, visant à la désagrégation des forces de répression. On s'attachera aussi à identifier les causes des évolutions et des tournants de cette politique, que celles-ci soient à trouver dans les résultats pratiques obtenus, dans la politique intérieure française ou dans les crises internes du mouvement communiste français et international.