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Resume Les dermatophytes sont responsables d’atteintes fongiques superficielles cosmopolites et representent actuellement un reel probleme de sante publique. Parmi les champignons impliques dans ces mycoses, certains sont transmis par les animaux de compagnie. Ainsi, une nouvelle variete de dermatophytes zoophiles a ete decrite ces dernieres annees par le laboratoire de mycologie du CHU de Nancy, au sein du complexe T. mentagrophytes. Ce variant emergent a ete nomme T. mentagrophytes variete porcellae, suite a l’isolement de cette souche chez un nombre important de patients presentant des epidermophyties des regions decouvertes du corps et ayant eu un contact avec un cochon d’Inde. Le travail presente fait suite a cette premiere description et a pour but d’evaluer la frequence de portage de T. mentagrophytes var. porcellae chez les cochons d’Inde de trois animaleries de la region nanceienne. Au total, pratiquement deux tiers des cochons d’Inde preleves etaient porteurs de ce nouveau dermatophyte. Cette etude met en lumiere les risques lies a l’adaptation des dermatophytes a de nouveaux hotes potentiels et la dissemination de nouvelles especes. Dans ce contexte, face a l’engouement croissant de la population pour les nouveaux animaux de compagnie, des mesures sanitaires pourraient etre proposees aupres des animaleries, de maniere a limiter la contamination fongique des animaux.

International audience; Strongylo des stercoralis infection is a polymorphic and non specific clinical presentation. Often asymptomatic, it can be not seen. However, in patients with immunodeficiency, high parasite load can be observed, consequence of self-infestation cycle, and can spread throughout the body. This presentation of malignant strongyloidiasis presents a mortality rate of 70%. The case report presents a 45 years old patient of Caribbean origin, long time treated with corticosteroids for sarcoidosis, and hospitalized for Strongylo des stercoralis colitis with high parasite load, raising fears an evolution to hyperinfection. His last visit to endemic area was in 2002. In conclusion, the potential severity of strongyloidiasis is strongly increased by immunosuppression, including corticosteroids. This risk should be notified prior to initiation of any treatment with corticosteroids, firstly by looking at a stay in endemic areas. The case of our patient illustrates the fact that a long time between risk of contamination and clinical manifestations is not a sufficient criterion for excluding an asymptomatic chronic infection with Strongylo des stercoralis. It is therefore recommended for patients who have lived in endemic areas to search the parasite in stool by a sensitive method.; L’infection à Strongyloïdes stercoralis a une présentation clinique polymorphe non spécifique. Peu fréquente en France et souvent asymptomatique, elle passe fréquemment inaperçue. Cependant, chez les patients présentant un déficit immunitaire, on peut observer de fortes charges parasitaires, conséquences du cycle d’auto-infestation, avec une dissémination dans tout l’organisme. Ce tableau d’anguillulose maligne présente un taux de mortalité de 70 %. Le cas que nous rapportons est celui d’un patient de 45 ans d’origine antillaise, traité par corticothérapie au long court pour une sarcoïdose, et hospitalisé pour une colite à Strongyloïdes stercoralis avec une forte charge parasitaire, qui a fait craindre une évolution vers une anguillulose maligne. Son dernier séjour en zone endémique datait de 2002. En conclusion, la gravité potentielle d’une anguillulose est fortement majorée par l’immunosuppression, et notamment par une corticothérapie au long cours. Ce risque doit donc être systématiquement prévenu avant l’instauration de tout traitement par corticoïdes, en premier lieu par la recherche à l’interrogatoire d’un séjour en zone d’endémie. Le cas de notre patient illustre bien le fait que l’ancienneté de la situation à risque de contamination n’est en aucun cas un critère suffisant pour éliminer une infection chronique asymptomatique à Strongyloïdes stercoralis. Il est donc recommandé chez tout patient ayant séjourné en zone d’endémie d’effectuer une recherche du parasite dans les selles par une technique sensibilisée.

À la paillasse de microbiologie au quotidien, il est quelquefois nécessaire de rechercher des informations à propos de certains microorganismes. Le professionnel de santé a besoin d'informations fiables et rapidement accessibles. Or, l'information est souvent difficile à trouver et noyée au sein d'une multitude d'autres. L'idée de la création d'un site internet de microbiologie regroupant des informations fiables sur de nombreux microorganismes est née de ce constat. L'accès rapide à une information scientifique régulièrement actualisée permet également aux biologistes une formation continue en microbiologie. C'est aussi une source d'informations et d'apprentissage de la microbiologie pour tous les étudiants des filières de la santé. La création du site internet est un projet qui a duré 10 mois, depuis l'élaboration du contenu à la mise en forme du contenant puis à sa mise en ligne sur internet. Dr Microbe a pour vocation de permettre aux professionnels de santé, exerçant ou en devenir, l'accès à une base de données microbiologique fiable et régulièrement mise à jour : ce site internet est donc naturellement amené à évoluer dans les mois et les années ultérieures. Nouvelles fiches Microbe, nouvelles sections, projet d'une application mobile… Nombreuses sont les perspectives d'avenir qui existent.

Les champignons du genre Fusarium sont des moisissures largement distribuées dans l’environnement mais ne sont pas au premier plan des pathologies infectieuses humaines. Ainsi, les Fusarium sont beaucoup plus étudiés sur le volet environnemental que médical. Cette thèse, centrée sur l’intérêt médical, vise plusieurs objectifs. Outre une revue de la littérature, le premier objectif est épidémiologique : il s’agit de déterminer l'infectiosité locale au CHRU de Nancy et son évolution sur une période de 10 ans. Le deuxième objectif est pratique : il vise à évaluer et à améliorer la démarche diagnostique du laboratoire de Parasitologie-Mycologie du CHRU de Nancy en ce qui concerne l’identification des champignons du genre Fusarium. Après ce travail, un certain nombre de nos a priori ont été confirmés mais certaines surprises se sont révélées a posteriori. Ainsi d’un point de vue épidémiologique, un nombre croissant d’infection oculaire à Fusarium a été relevé et au niveau des pratiques de laboratoire, l’utilisation du gène EF1α et de la base de données spécifique à Fusarium s’avère prometteuse. Ce travail de thèse s’est donc inscrit dans une démarche de meilleure connaissance de l’épidémiologie locale et a permis une évaluation et une amélioration des pratiques au laboratoire de Mycologie du CHRU de Nancy.

L’aspergillose bronchopulmonaire allergique est une pathologie résultant d’une réaction complexe d’hypersensiblité vis-à-vis d’Aspergillus fumigatus. Elle survient chez des personnes immunocompétentes, principalement au cours de la mucoviscidose. Elle est marquée par des phases d’exacerbations, entrecoupées de périodes de rémissions. Son diagnostic repose sur un faisceau d’arguments cliniques, biologiques etradiologiques. Parmi les critères diagnostiques biologiques définis, un taux d’IgE totales > 1000 UI/mL, la présence d’IgE et d’IgG spécifiques d’A. fumigatus pouvant être associés à la présence de précipitines sont principalement retrouvés.Dans un premier temps, une analyse épidémiologique a été menée chez des patients atteints d’ABPA au CHU de Nancy. Dix-sept patients suivis aux CRCM enfants et adultes ont été inclus. Leurs caractéristiques ont été confrontées aux données nationales et internationales et se sont révélées très similaires à celles décrites dans lalittérature.Dans un second temps, deux méthodes de confirmation sérologique pour la recherche d’IgG anti-A. fumigatus ont été comparées : la co-électrosynérèse, technique ancienne, chronophage et peu sensible, et le western-blot, en testant les sérums des patients de la population sélectionnée. Les meilleures performances de cette dernière technique ont été confirmées localement. Le WB permet de détecter et de confirmer la spécificité des anticorps circulants, dont ceux de taux faible dans des situations où la coES ne le permettait pas. Le WB peut ainsi remplacer les techniques de précipitation en pratique courante