1. Cibles du traitement des joueurs problématiques : existe-t-il des différences entre les hommes et les femmes ?
- Author
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Pascal Garceau, Haniel Baillargeon-Lemieux, Nadine Blanchette-Martin, Alexandra Champagne, Isabelle Giroux, Francine Ferland, and Andrée-Anne Légaré
- Subjects
Social Sciences and Humanities ,jeux de hasard et d’argent ,juegos de azar y de dinero ,mujer ,treatment ,Applied Mathematics ,General Mathematics ,femme ,hombre ,men ,homme ,traitement ,gambling ,tratamiento ,gender differences ,diferencia intersexo ,joueurs problématiques ,problem gambler ,Sciences Humaines et Sociales ,women ,jugadores problemáticos ,différence intersexe - Abstract
Selon les dernières études de prévalence, plus de 160 000 Québécois et Québécoises souffrent de problèmes de jeu de hasard et d’argent, ce qui représente près de 2 % de la population de la province. Cette problématique touche en général deux hommes pour une femme et il semblerait que l’étiologie et les profils de difficultés soient différents selon le sexe de la personne atteinte. Certaines études rapportent que ces différences engendreraient la nécessité d’offrir des interventions différentes selon que les joueurs problématiques sont de sexe féminin ou masculin. Mais, est-ce vraiment le cas ? Les différences présentes selon le sexe sont-elles réellement synonymes d’un besoin d’intervention différent ? La présente étude tente de répondre à cette interrogation en dressant d’abord les profils sociodémographiques et de difficultés de joueurs problématiques en fonction de leur sexe. L’étude compare ensuite l’estimation du besoin d’intervention à ces sphères selon que l’usager est de sexe féminin ou masculin. Pour ce faire, les évaluations d’entrée du Centre de réadaptation en dépendance de Québec (Indice de gravité d’une toxicomanie ; IGT) de 190 joueurs problématiques adultes, 125 hommes et 65 femmes, sont analysées. Les analyses statistiques démontrent des différences significatives entre les sexes quant aux profils sociodémographiques, aux habitudes de jeu de hasard et d’argent et à l’état psychologique. Cependant, aucune différence significative n’est observée entre les besoins d’intervention estimés par les évaluateurs et ceux estimés par les usagers sur ces différentes sphères. Ces résultats suggèrent donc que les usagers témoignent de besoins d’intervention semblables aux différentes sphères de vie évaluées par l’IGT, et ce, malgré des profils sociodémographiques et des profils de difficultés différents selon leur sexe., According to the latest prevalence study, more than 160 000 Quebecers suffer from a gambling problem, which represents about 2% of the Quebec population. These problems usually affect two men for every woman and it seems that, according to the gender, the etiology and the patterns of difficulties differ. Studies report that these differences create the need for different interventions depending on whether problem gamblers are men or women. But, is that a fact? Do these gender differences actually suggest a need for different intervention to solve gambling issues? This study attempts to answer this question at first by establishing the demographic profile and the pattern of difficulties according to the gender of problem gamblers. Secondly, the study compares the intervention need on different areas of life depending on the gambler’s gender. In order to achieve this, the evaluation used at admission (Indice de gravité d’une toxicomanie; IGT) with 190 problem gamblers (125 men and 65 women) who seek treatment at the Centre de réadaptation en dépendance de Quebec is analyzed. Statistical analyzes show significant differences between gender concerning the sociodemographic profiles, gambling habits and psychological state. However, when the intervention need is compared, no significant differences are found. These results suggest that whether problem gamblers are men or women, they demonstrate similar need of intervention in the different areas of life evaluated, even if they show sociodemographic differences or differences in their patterns of difficulties., Según los últimos estudios de prevalencia, más de 160.000 quebequenses presentan problemas de juego de azar y de dinero, lo que representa alrededor del 2% de la población de la provincia. Esta problemática afecta en general a dos hombres por cada mujer y parecería que la etiología y los perfiles de dificultades son diferentes según el sexo de la persona que la padece. Ciertos estudios informan que estas diferencias indicarían la necesidad de ofrecer intervenciones diferentes según que los jugadores problemáticos sean de sexo femenino o masculino. ¿Pero, es realmente el caso? ¿Las diferencias que existen según el sexo son realmente sinónimo de una necesidad de intervención diferente? Este estudio trata de responder a este interrogante estableciendo, en primer lugar, los perfiles sociodemográficos y de dificultades de los jugadores problemáticos en función del sexo. Se compara a continuación la estimación de la necesidad de intervención en estas esferas según que el usuario sea de sexo femenino o masculino. Para ello, se analizan las evaluaciones de ingreso al Centre de réadaptation en dépendance de Québec(Indice de gravité d’une toxicomanie) [Centro de Readaptación en Dependencia de Quebec (Índice de gravedad de una toxicomanía)] de 190 jugadores adultos, 125 hombres y 65 mujeres. Los análisis estadísticos demuestran que hay diferencias significativas entre los sexos en cuanto a los perfiles sociodemográficos, a los hábitos de juegos de azar y de dinero y al estado psicológico. Sin embargo, no se observó ninguna diferencia significativa entre las necesidades de intervención estimadas por los evaluadores y las que fueron estimadas por los usuarios en estas diferentes esferas. Estos resultados sugieren entonces que los usuarios manifiestan necesidades de intervención semejantes en las diferentes esferas de vida evaluadas por el Índice de gravedad de una toxicomanía, a pesar de presentar perfiles sociodemográficos y de dificultades diferentes según el sexo.