Jacques Connan, Mark Tobey, Heba Al-Sakhel, Daniel M. Jarvie, Eric Boëda, Hélène Valladas, Norbert Mercier, Stéphanie Bonilauri, Archéologies et Sciences de l'Antiquité (ArScAn), Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (UP1)-Université Paris Nanterre (UPN)-Ministère de la Culture et de la Communication (MCC)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Histoire naturelle de l'Homme préhistorique (HNHP), Muséum national d'Histoire naturelle (MNHN)-Université de Perpignan Via Domitia (UPVD)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Institut de Chimie de Strasbourg, Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université Louis Pasteur - Strasbourg I-Institut de Chimie du CNRS (INC), Worldwide Geochemistry, LLC, IRAMAT-Centre de recherche en physique appliquée à l’archéologie (IRAMAT-CRP2A), Institut de Recherches sur les Archéomatériaux (IRAMAT), Université d'Orléans (UO)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université Bordeaux Montaigne-Université de Technologie de Belfort-Montbeliard (UTBM)-Université d'Orléans (UO)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université Bordeaux Montaigne-Université de Technologie de Belfort-Montbeliard (UTBM), Encana Oil & Gas, USA Inc., Laboratoire des Sciences du Climat et de l'Environnement [Gif-sur-Yvette] (LSCE), Institut national des sciences de l'Univers (INSU - CNRS)-Université Paris-Saclay-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA)-Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ), Musée National de Damas, Ministère de la Culture, Direction générale des Antiquités et des Musées, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (UP1)-Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis (UP8)-Université Paris Nanterre (UPN)-Ministère de la Culture et de la Communication (MCC)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Université Louis Pasteur - Strasbourg I-Institut de Chimie du CNRS (INC)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Université de Technologie de Belfort-Montbeliard (UTBM)-Université d'Orléans (UO)-Université Bordeaux Montaigne (UBM)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université de Technologie de Belfort-Montbeliard (UTBM)-Université d'Orléans (UO)-Université Bordeaux Montaigne (UBM)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ)-Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA)-Institut national des sciences de l'Univers (INSU - CNRS)-Université Paris-Saclay-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (UP1)-Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis (UP8)-Université Paris Nanterre (UPN)-Ministère de la Culture et de la Communication (MCC)-Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Université de Technologie de Belfort-Montbeliard (UTBM)-Université d'Orléans (UO)-Université Bordeaux Montaigne-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université de Technologie de Belfort-Montbeliard (UTBM)-Université d'Orléans (UO)-Université Bordeaux Montaigne-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), and Muséum national d'Histoire naturelle (MNHN)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université de Perpignan Via Domitia (UPVD)
Mousterian tools with traces of bitumen on their surfaces discovered at Umm el Tlel (Syria) have been dated to 40,000 years (BP). Until now tools with traces of bitumen were known only from the 8th millennium BC, but this new discovery shows usage 30,000 years earlier. Mousterian complex VI 3, dated to 71,000-72,000 BP, has yielded fragments of black cobbles and eleven Levallois artefacts with traces of black material demonstrated to be bituminous. Herein we present the geochemical and microscopy results on materials from artefact and a cobble. Gas chromatography-mass spectrometry analysis of both C 15+ alkanes and C 15+ aromatics demonstrates that the black substance is natural asphalt. The source of this asphaltic material or bitumen found on the tools is related to natural outcrops located around 40 km east of Umm el Tlel in the Bichri Massif. For the fi rst time, microscopic analysis of 300 Levallois artefacts with no macro-traces of bitumen visible to the naked eye, has demonstrated that two-thirds of these artefacts have black micro-residues. These micro-traces that were identifi ed on artefacts recovered from a strata in complex VI 3, have been identified as bitumen-bearing following analyses. Thus, rather than being a material used occasionally, bitumen is shown to be of key importance in the technological system of these populations, hypothesized to have been used as an adhesive to attach hafts made of organic matter or bone to tools. These new results extend the oldest known date for the use of natural bitumen by early hominids from 40,000 BP to 71,000 BP and show that older Middle Palaeolithic populations were already acquainted with the use of bitumen as adhesive to attach hafts to fl int tools or for other similar uses., La première découverte d’outils moustériens avec des traces de bitume sur leurs surfaces, à Umm el Tlel en Syrie, a été datée d’avant 40000 ans BP. Antérieurement à cette découverte, ce type d’outils était connu simplement au VIIIe millénaire BC. Avec ces nouvelles données sur le même site, l’utilisation du bitume se trouve repoussée de 30000 ans. En effet le complexe moustérien VI 3, daté de 71000-72000 BP, a livré des fragments de galets noirs et 11 artefacts Levallois avec des traces de matériau noir, identifi ées comme étant bitumineuses. Nous présentons ici les résultats géochimiques et microscopiques sur des matériaux observés dans ou sur des artefacts et des galets. La chromatographie en phase gazeuse couplée à la spectrométrie de masse (CG-SM) des C 15+ saturés et C 15+ aromatiques démontre que cette substance noire est de l’asphalte. La source de ce matériau asphaltique ou bitume, présente sur les outils, se trouve dans des affleurements de sables bitumineux, à 40 km de Umm el Tlel dans le massif du Djebel Bichri. Pour la première fois, l’analyse microscopique de 300 artefacts Levallois dépourvus de macro-traces de bitume visibles à l’oeil nu, a montré que les deux tiers de ces artefacts avaient des micro-résidus noirs. Ces micro-traces, identifiées sur les artefacts du complexe VI 3, ont été identifiées comme étant à base de bitume après analyse. Ceci montre que ce matériau n’est pas utilisé de façon occasionnelle mais joue un rôle de premier plan parmi les connaissances techniques de ces populations, probablement comme adhésif pour fixer des artefacts sur des manches en matière organique ou en os, ou pour insérer ces artefacts dans des manchons. Ces nouveaux résultats font remonter la plus ancienne date d’utilisation du bitume par des hominidés de 40000 BP à 70000 BP et montrent donc que des populations plus anciennes, du Paléolithique Moyen, savaient déjà utiliser le bitume dans le cadre d’emmanchement ou pour d’autres usages similaires., Boëda Eric, Bonilauri Stéphanie, Connan J., Jarvie Daniel, Mercier Norbert, Tobey Mark, Valladas Hélène, Al-Sakhel Heba. New Evidence for Significant Use of Bitumen in Middle Palaeolithic Technical Systems at Umm el Tlel (Syria) around 70,000 BP. In: Paléorient, 2008, vol. 34, n°2. pp. 67-83.