Cette étude se fixe un triple objectifs : premièrement, analyser le rôle des sources internes et externes de financement du développement dans les petites économies insulaires en développement (PEID) ; deuxièmement, évaluer l’efficacité des flux internationaux de capitaux sur la croissance et le bien-être social dans les PEID, à l’aide de la technique de cointégration et des tests de causalité de Granger ; enfin, recommander des stratégies de financement du développement durable, en direction des PEID à faible revenu. Haïti constitue à cet effet un terrain d’application fertile, car ce pays figure selon l’Organisation des Nations Unies, à la fois dans le groupe des PEID et dans celui des pays les moins avancés (PMA) du globe. Aussi, est-il utilisé dans cet article comme étude de cas pour un tel exercice. Les résultats indiquent (i) que le principal obstacle à la mobilisation des ressources locales dans les PEID à faible revenu, réside dans leur faible ratio épargne sur investissement, (ii) dans le cas d’Haïti, ils révèlent qu’à long terme comme à court terme, parmi les flux internationaux de capitaux enregistrés, seuls les transferts de fonds des migrants et l’investissement direct étranger, ont une incidence positive sur les conditions de vie des habitants. (iii) Les tests de causalité de Granger confirment l’existence en Haïti d’une causalité unidirectionnelle entre transferts de fonds des migrants et développement humain d’une part, et entre transferts de fonds des migrants et investissement direct étranger, d’autre part, (iv) l’analyse suggère quelques recommandations de politique économique telles que : une meilleure mobilisation des ressources locales, la nécessaire stabilité politique, une gouvernance et des institutions de meilleure qualité, l’amélioration des infrastructures de base, le développement du marché financier, un cadre macroéconomique pertinent, destiné à stabiliser les prix des produits de première nécessité et à améliorer les conditions de vie des plus démunis. This paper has three goals: First, analyze the role of financing for sustainable development in small island development states (SIDS). Second, assess empirically whether there is any evidence that foreign capital flows in SIDS has a positive impact on economic growth and social welfare of these countries. Lastly, suggests strategic recommendations of financing for sustainable development in small island developing states. Haïti is used as a case study for this exercise, because according to the United Nations, this country is included in the SIDS also in the less developed countries (LDS). To this end, cointegration technique and Granger causality tests are used. Our results suggest (i) the weakness of national saving is the main obstacle in the most SIDS to accelerate economic growth and to improve social welfare; (ii) in the case of Haiti, the results revealed that remittances and foreign direct investment have positive impacts on human development in long run, (iii) short run analysis confirmed unidirectional causality running from remittances to human development also from remittances to foreign direct investment, (iv) the analysis suggests some policy recommendations such as domestic resource mobilization, policy stability, improvement of governance and institutions, building of physical infrastructure, financial development, suitable macroeconomic framework for price stability and improvement in human capital for the long-run growth of the economy.