2014 Experimental results related to the apparent viscosity of hard sphere dispersions, with a sphere radius below one micron, versus shear rate reveal the non newtonian behaviour of such dispersions. The system behaves as a shear thinning fluid ; the sharper this effect, the more concentrated the dispersion. In this paper, the apparent viscosity increase in the low shear range is supposed to be connected to the difference, due to brownian motion, between the particle microrotation and the local fluid vorticity. Theoretical expression of the apparent viscosity is then expressed versus shear viscosity, rotation viscosity, and reduced shear stress. This expression coincides very well with an empirical expression used up to now to fit experimental data. Revue Phys. Appl. 16 (1981) 523-527 SEPTEMBRE 1981, PAGE Classification Physics Abstracts 46.30 Les suspensions colloidales et les solutions macromoleculaires en ecoulement ont souvent un comportement non newtonien. Un concept souvent utilise pour modeliser de tels fluides est le modele de spheres dures. Les dimensions de ces spheres sont assez grandes, comparees aux dimensions des molecules du fluide suspendant, et neanmoins assez petites pour que les mouvements browniens de translation et de rotation soient assez importants relativement aux mouvements de ces particules dus a l’ecoulement du fluide environnant. L’influence du mouvement brownien sera d’autant plus nette que d’autres processus irreversibles, tels que la sedimentation des particules, seront prevenus. Nous supposerons donc la densite des spheres dures ajustee a celle du milieu suspendant. La technologie permettant la realisation de suspensions de spheres dures monodispersees comme les latex, dispersions en phase aqueuse de polymeres synthetiques emulsionnes et polymerises, a ete developpee ces dernieres annees [1] et a permis des etudes rheologiques precises de suspensions s’approchant (*) Equipe de Recherche Associee du C.N.R.S. du modele theorique. Si nous considerons les resultats experimentaux concernant la viscosite apparente de suspensions de particules browniennes, nous constatons que cette viscosite varie considerablement avec le taux de cisaillement . Nous avons choisi pour illustrer ceci un exemple tire d’un article de Krieger et Dougherty [2] (Fig. 1). Par contre, lorsque la taille des particules est assez importante pour que le mouvement brownien puisse etre neglige, on constate que la viscosite d’une suspension de spheres dures est pratiquement independante du taux de cisaillement. Cette derniere constatation est tout a fait coherente avec les observations de Mason concernant la reversibilite des collisions de spheres dures [3]. L’ecoulement stationnaire de telles spheres etant reversible, il est normal que la viscosite d’une telle suspension soit independante du temps, donc de la valeur du taux de cisaillement. Inversement l’introduction d’un processus irreversible tel que le mouvement brownien pourra entrainer une dependance entre la viscosite et le taux de cisaillement. La remarque precedente permet de predire que la valeur stationnaire de la viscosite obtenue pour des Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/rphysap:01981001609052300