1. Quelles alternatives pour les bibliothèques scientifiques africaines face aux défis du XXIe- siècle ?
- Author
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Bakhoum, Nafissatou
- Abstract
Partant du postulat que le non accès à l'information paralyse la recherche et plus généralement le développement humain durable, des déclarations de principe et des actions politiques sont menées depuis quelques années par les gouvernements, le secteur privé, la société civile, l'ONU et d'autres organisations internationales pour un meilleur accès à l'information. Les bibliothèques, africaines en particulier, ne sont pas suffisamment représentées dans ce militantisme universel visant à garantir l'égalité de chances à tous dans le système scientifique mondial. De part leurs collections stratégiques, représentant les acquis de l'histoire, sous la forme d'un héritage moral, spirituel, intellectuel, culturel, affectif, etc., sur différents supports (documents imprimés, manuscrits, photos, diapositives, films, enregistrements sonores, etc.,) généralement conservées dans des conditions précaires, les bibliothèques scientifiques africaines doivent inexorablement adopter les nouvelles normes de gestion et de conservation de l'information. Le support numérique, qui en est un parmi d'autres, est devenu le lieu de convergence de tous les savoirs, et offre aujourd'hui à chacun la possibilité de produire, enregistrer, traiter et diffuser de l'information sans limite de temps, de distance et de volume. De telles innovations technologiques imposent aux bibliothèques de nouvelles formes d'organisation et leur donnent ainsi l'opportunité de se repositionner en tant que lieux privilégiés dans le processus de production et de diffusion du savoir. Les nouveaux défis qui s'imposent aux bibliothèques africaines sont alors liés à leur capacité de développer un capital humain et des infrastructures technologiques et communicationnelles aptes à s'adapter à un environnement du XXIe siècle. Le souci d'une gestion efficiente de l'information face à la surabondance et aux principes de partage, tout en prêtant une attention particulière aux missions de conservation et de sauvegarde de la mémoire collective, impose aux bibliothèques scientifiques africaines une réflexion autour d'entités essentielles, telles que : ∎ un système automatisé de gestion privilégiant les standards ouverts pour assurer l'interopérabilité et la pérennité des données ; ∎ la coopération sociale par le biais des consortiums face à la réduction drastique de leurs budgets et la logique économique des éditeurs ; ∎ un militantisme professionnel actif en faveur du libre accès, en tant que nouvelle donne de la Société de l'Information ; ∎ le devoir de sauvegarde, par l'auto archivage de la production scientifique, académique et culturelle en tant que support à la pédagogie et à la recherche. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
- Published
- 2007