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One of the problems raised by the theories of intertextuality is what one may call the problem of the hidden or lost hypotext. “The question of what happens when specific inter-texts are culturally lost” has been aptly discussed by Graham Allen in his book, Intertextuality, where he mentions the basic difference between two major positions. The first is that of Michael Riffaterre, who thinks that, even when an intertext is not known or recognized, one has to suppose its existence. In other wo...

This is one of those rare essays, Dear M. Barthes, that will persuade you some minor critical category has been scandalously overlooked. I’m sure if you pay close attention, you will agree that it develops a valuable thesis about how stories inflect consciousness. You may even be surprised to see that concepts derived from particle physics like “inflect,” “valence,” and “oscillate” help us to recover a sense of human dignity. The overlooked critical category is that of the “narratee” and the ...

David J. WassersteinLanguages and Frontiers between Jews and Arabs in al-AndalusI stress two themes in this paper: first, the fact of language change among the Jews of Iberia; and second, the specific choices of language that they made when changing language. They adopted Arabic, as being the new dominant language, politically, socially and culturally, in the Peninsula; but alongside it, and in this like Jews elsewhere in the Islamic world, they revived and adopted also Aramaic and Hebrew. On...

This article deals with, and presents sections from a tract written by the Barcelonan rabbi, Ibn Adret (d. 1310), in refutation of the arguments that had been raised more than two hundred years earlier by the famous Andalusi writer, Ibn Ḥazm (d. 1064), against Judaism in general, and against the Torah in particular. Ibn Adret’s intended readers were either Jews living under Muslim rule, or Jewish rationalists to whom the Muslim writer’s criticism of the Hebrew Bible might have appealed Cet article étudie le cas et présente des sections d’un libelle écrit par le rabbin barcelonais Ibn Adret (m. 1310) pour réfuter les arguments avancés, plus de deux cents ans plus tôt, par le fameux écrivain d’al-Andalus Ibn Ḥazm (m. 1064) contre le judaïsme en général et particulièrement contre la Torah. Les lecteurs auxquels Ibn Adret destinait son texte étaient soit des juifs vivant sous la domination musulmane, soit des juifs rationalistes qui auraient pu être séduits par l’attitude critique adoptée par l’écrivain musulman à l’égard de la Bible hébraïque Este artículo estudia el caso y presenta secciones de un libelo escrito por el rabino barcelonés Ibn Adret (m. en 1310) para refutar los argumentos propuestos, más de doscientos años antes, por el célebre escritor andalusí Ibn Ḥazm (m. en 1064) contra el judaísmo en general y particularmente contra la Tora. Los destinatarios del texto de Ibn Adret eran tanto judíos que vivían bajo la dominación musulmana como judíos racionalistas a los que podía seducir la actitud crítica adoptada por el escritor musulmán respecto a la Biblia hebraica

Cet article étudie de quelle manière l’américanisation pénètre la communauté des affaires en Espagne sous Franco. Tandis que l’aide et les investissements américains facilitèrent la création de réseaux libéraux, d’institutions copiées sur le modèle américain, et de positions pro américaines au sein des cercles avancés d’entrepreneurs, l’adaptation de techniques et d’idées de management spécifiques au niveau de l’entreprise constitua un processus très hétérogène et complexe. Ceci est analysé au travers de l’exemple de deux entreprises très engagées dans ces réseaux. Au sein de la société pétrolière et pétrochimique d’état ENCASO, le savoir-faire américain voisine avec des méthodes et des valeurs militaires germaniques et locales, traditionnelles et paternalistes. Dans la société pharmaceutique CEPA, l’organisation scientifique et les procédures de recherches américaines furent adoptées avec ferveur, tandis que les stratégies de management, les politiques de promotion et les pratiques comptables restèrent dominées par la culture de l’actionnaire principal, le groupe industriel et financier Urquijo.

Cet article étudie le développement du consumérisme organisé en Grande-Bretagne et dans l’Organisation Internationale des Associations de Consommateurs (IOCU, créée en 1960). Il examine dans quelle mesure les consommateurs eux-mêmes ont joué un rôle dans l’Américanisation. Il montre que le consumérisme britannique a fait appel autant aux idéaux socio-démocrates européens qu’aux types de consumérisme basé sur les tests comparatifs qui s’est développé d’abord aux États-Unis. Ces traditions différentes se retrouvèrent alors dans les ordres du jour de l’IOCU de même que les intérêts des diverses autres associations nationales de consommateurs les enrichirent aussi. Il faut insister cependant sur le fait qu’il n’existait pas de notion statique du consumérisme américain, ni d’idée précise sur ce qu’était exactement l’« Amérique » : de fait, les États-Unis eux-mêmes ont connu une grande variété de politiques de consommation.

Avant 1914, l’américanisation de la Russie demeure modeste, en raison de la faiblesse des investissements américains, malgré la présence de plusieurs entreprises américaines, l’acquisition de nombreuses Ford T par l’armée russe et la traduction, dès 1912, de Taylor en Russie. La Grande Guerre se traduit par un développement substantiel des échanges entre les deux pays. Toutefois, la période la plus importante du point de vue de l’américanisation est sans doute celle de la fin des années 1920 et le début des années 1930. Elle est marquée par une large diffusion des ouvrages d’Henry Ford et de Frederick W. Taylor, le retour en URSS d’émigrés partis à l’étranger à la suite de la Révolution d’Octobre, la venue de travailleurs volontaires américains, des expositions de machines et de produits américains et de nombreux contrats d’assistance technique avec des firmes américaines. Un trop grand nombres de facteurs défavorables s’oppose à ces efforts de modernisation et conduisent à un constat d’échec.

Cet article étudie l’impact de la culture, des méthodes et de la technologie américaines sur les banques de dépôt britanniques. Les banques américaines pratiquaient le commerce de masse de leurs services et encourageaient le crédit à la consommation grâce à des prêts personnels standards, en utilisant la publicité directe et en faisant un usage judicieux des relations publiques. Les plus grandes banques américaines s’informatisèrent pour limiter l’essor des coûts de la banque de masse. Les banques britanniques furent influencées par les technologies américaines, employant toujours plus de consultants en management américains. Mais elles conservèrent des pratiques de classe pour l’offre des produits, le marketing et leur culture générale. De même, les consommateurs britanniques issus de la classe ouvrière gardèrent leur préférence pour l’argent liquide et l’épargne dans des institutions financières non bancaires. Ce fut une américanisation partielle.

À partir des analyses de Ch.S. Maier, ce chapitre montre que le lien entre la mobilisation économique de guerre et l’étude du revenu national est la clef pour comprendre pourquoi les responsables politiques américains promeuvent l’adoption de la comptabilité nationale dans l’immédiat après-guerre. En suivant le processus d’adoption des statistiques du revenu national, cette étude montre qu’elles sont d’une utilité limitée pour la prise de décisions en politique économique du fait de la nature rudimentaire de la comptabilité nationale. Par contre, sa réelle importance repose sur le fait qu’elle fournit une justification à la politique économique américaine menée en Europe occidentale. Cette technologie économique crée un contexte favorable à la promotion de certaines idées économiques sur le développement économique contrôlé par l’état. Cela dit, l’adoption de la comptabilité nationale n’implique pas nécessairement que les gouvernements suivent une telle politique. Ce chapitre montre que la comptabilité nationale fait figure de symbole dans l’interprétation de l’histoire économique récente par les responsables économiques nationaux. L’analyse du revenu national est un instrument politique, mais aussi et avant tout un instrument scientifique utilisé par les organisations internationales pour mettre en oeuvre leur poliltique.

À la suite de l’institutionalisation précoce des échanges éducatifs entre la Belgique et les États-Unis—le rôle de la Belgian American Educational Foundation est ici esquissé-, s’est constituée une plate-forme de personnalités aux trajectoires diverses disséminant dans la sphère économique, sous le coup de relais locaux, certains vecteurs culturels d’origine américaine. Il s’agit de montrer que ces transferts puisent leur origine dès l’Entre-deux-guerres et ne peuvent s’appréhender sur le mode individuel. Une application concrète de ce schéma est observée lors du processus d’introduction des sciences de la gestion dans les universités belges, grâce au concours de la Fondation Industrie-Université et de ses ramifications européennes.

En 1963, Eduardo Barreiros, fabricant espagnol de moteurs et de camions rentra satisfait de discussions avec la Chrysler Corp. Il avait obtenu une aide financière tout en évitant de donner trop de pouvoir aux Américains pour intervenir dans ses affaires. Cependant, Chrysler avait un projet caché et quatre ans plus tard la famille Barreiros fut obligée de céder le contrôle de son entreprise. L’histoire de cette américanisation confuse est menée en s’appuyant sur les publications les plus récentes au sujet des transferts et de l’expansion des modèles de production étrangers à travers les frontières.

La vision traditionnelle de l’influence américaine dans la Grande-Bretagne de l’après-guerre consiste à affirmer que les consommateurs britanniques furent américanisés, mais que les entreprises ne le furent pas. L’objectif de cet article est de contester cette vision. Les consommateurs britanniques furent de fait des acheteurs de nombreux produits fabriqués par des entreprises américaines. Mais étant donné que beaucoup de ces produits étaient en fait beaucoup plus britanniques qu’américains, leurs consommateurs pouvaient difficilement être considérés comme américanisés. En revanche, la conception moderne des méthodes de commercialisation était, sans aucun doute, américaine. Leur adoption très rapide par les entreprises britanniques de biens de consommation dans les années 1960 fournit un exemple parfait d’américanisation.

La Société des mines de Zellidja est fondée en 1929 en vue d’extraire du minerai de plomb à Bou Beker au Maroc. Après 1945, elle entreprend un programme d’exploration et de mécanisation de sa production. Le savoir-faire technique et l’équipement lui faisant défaut, elle s’associe à deux firmes étatsuniennes en mesure de les lui fournirS’ensuivent des visites d’ingénieurs américains à Bou Beker et de cadres de Zellidja aux États-Unis. Zellidja devient le deuxième producteur de minerai de plomb du monde. Cependant l’appropriation des méthodes américaines ne signifie pas qu’elle s’américanise. Cette étude se propose d’expliquer pourquoi il en est ainsi.

L’objet de cet article est d’exposer comment les américains se sont efforcés de développer en Italie un syndicalisme sur leur modèle, soulignant le succès autant que les limites de cette stratégie. Le cas du mouvement travailliste italien correspond parfaitement au concept d’« américanisation » en ce qu’il souligne tant les aspects clairs qu’obscurs de ce processus. Il montre d’une part les efforts extraordinaires déployés pas le gouvernement américain pour combattre le communisme en Italie pendant la première période de la Guerre Froide, tout en offrant un modèle de reconstruction, d’autre part les limites d’une stratégie privilégiant les arguments financiers pour convaincre les interlocuteurs italiens de suivre les suggestions américaines.

Les travaux récents qui étudient les missions françaises de productivité d’aprèsguerre ont mis en lumière des différences majeures selon les secteurs concernant la nature et l’échelle des procédés américains. Il semble que chaque secteur industriel ait retenu ce qu’il voulait du «°modèle américain°» en fonction de ses structures, son héritage et ses besoins spécifiques. Il en résulte que l’impact des méthodes américaines de production et de management sur l’industrie française varie largement pendant la campagne de modernisation de l’après-guerre.

L’historique de la vente par correspondance en Grande-Bretagne suggère quelques parallèles avec les États-Unis et quelque trace d’un influence américaine. Etant donné son soudain et large développement aux États-Unis, il était inévitable que les entreprises britanniques regardent vers leurs concurrents américains quand ils cherchaient à se moderniser. Une judicieuse adaption de la méthode américaine a eu lieu, surtout en relation avec le traitement de l’information et la gestion scientifique. Il y avait, cependant, d’importantes différences entre les respectifs marchés de la vente dans les deux pays et le type de marchandise qu’ils développaient. Cela imposait des limites efficaces sur les marchandises brittaniques qui pouvaient être américanisées.

Cet article étudie deux modèles américains de management — celui qui repose sur l’idéologie de la responsabilité sociale et le Kenningism — et retrace la façon dont ils furent reçus en Norvège et en Suède après 1945. Il est clair que leur impact respectif fut très différent dans les deux pays. J’explique pourquoi ce fut le cas et quelles leçons tirer de ces deux exemples pour comprendre d’une façon générale les transferts culturels.

Americanisation, the theme of this stimulating, bi-focal international conference, has been difficult to discuss in the prevailing circumstances, so soon after the events of 11 September 2001. The actions of the terrorists have struck a deep wound into the concept of Americanisation, as have the more wide-ranging protests from the environmentalists and others, evident, for example in the recent rioting in Genoa. Furthermore, Americanisation’ is a complex, even elusive, phenomenon, which prese...

L’objetif de cette étude est d’analyser les réponses stratégiques des entreprises finlandaises de commerce de détail lors de changements institutionnels majeurs survenus dans les années 1960 à 1990. La stratégie de recherche a consisté à analyser le processus de changement de quatre firmes majeurs du secteur (TUKO, Kesko, SOK, OTK) en utilisant les méthodes d’analyse historiques et de description quantitative. Les résultats de cette étude impliquaient que toutes organisations de commerce de détail avaient conservé à l’identique leur structure centrale durant la période de changement. Donc le succès ou l’échec de ces organisations dépendaient davantage de l’organisation originale de leur structure et de leurs codes culturels plutôt que de la manière dont fut managé le processus de changement.

Lors des années 1920, Hollywood fait de grandes intrusions au sein du marché du film allemand. UFA, la première société cinématographique d’Europe, essaya de résister mais Hollywood était trop puissant. Malgré cette compétition très serrée entre les industries du film américaine et allemande, une étroite coopération et peut-être même une certaine symbiose existèrent entre elles : Hollywood attirait les talents allemands, mais les capitaux et les réalisateurs américains furent aussi employés en Allemagne. Néanmoins, la restructuration de l’UFA qui devient un constituant du Konzern Hugenberg en 1927, la Grande Dépression et l’introduction du cinéma parlant eurent pour résultat de distendre très fortement les liens entre Hollywood et l’Allemagne.

Ce chapitre examine l’impact du modèle américain sur la grande distribution alimentaire française et britannique depuis les années 1960. La consommation de masse, les nouvelles techniques de vente et l’internationalisation des habitudes alimentaires atteignent l’Europe une génération après les États-Unis et l’on observe une convergence vers les modes de consommation et de distribution américains. Pour autant, on ne peut parler d’imitation, mais plutôt d’adaptation. Les chaînes de supermarché françaises et britanniques sont tributaires d’un passé spécifique et contraintes d’opérer sur un marché de taille modeste et fragmenté socialement et géographiquement. Pourtant, à partir de 1975, les supermarchés britanniques et français s’imposent à côté des chaînes américaines comme pionniers de l’internationalisation des achats et des ventes, de la modernisation du métier (mécanisation, scanners, gestion informatisée des ventes et des achats, juste à temps) et des ventes (développement de l’offre non alimentaire, crédit, fidélisation et segmentation de la clientèle). Le terme ‘américanisation’devient impropre au sens où les Européens n’imitent plus la grande distribution américaine, ils sont au même titre qu’elle à la frontière de l’innovation. Mieux vaut alors parler de convergence.

Cet article étudie la réponse britannique à la domination culturelle des films américains entre les années 1920 et 1940. Nous allons montrer que dans les années 1920, le cinéma constituait clairement une des formes les plus populaires de spectacle et qu’il faisait partie intégrante du tissu social, culturel et économique du pays. La domination culturelle des films américains préoccupant de nombreuses couches de population amena le gouvernement à y répondre par la loi sur les films de 1927. Même si cette loi permit une croissance rapide d’une industrie domestique du film dans les années 1930, la Grande-Bretagne ne fut jamais en mesure de concurrencer l’influence d’Hollywood et la loi fut considérée jusque récemment comme un échec. Dans les années 1940, la politique britannique se souciait peu du développement d’une industrie du film qui rivalise avec Hollywood et cherchait simplement à faciliter un flux régulier de films américains dans le pays sans ruiner le Trésor. En fin de compte, la domination américaine dans cette industrie culturelle fut acceptée.

La Finlande est entrée dans la société de consommation durant les années 1950 et 1960. Dans le discours public, les États-Unis devinrent un symbole de liberté, d’avenir et de modernisation, d’un meilleur mode de vie. Lorsque le marché de détail fut enfin libéré après la guerre, de nombreux nouveaux produits affluèrent. Ceci constitue l’arrière plan de notre analyse sur la façon dont les influences américaines ont permis l’émergence du consumérisme en Finlande. Nous utilisons un grand nombre de recherches différentes pour illustrer la position centrale des influences américaines. Nous insistons sur le rôle des individus, des nouveaux produits et des masses médias comme véhicules du modèle américain dans la société finnoise.

Cet article analyse la diffusion des modèles d’organisation americains dans l’Europe d’après guerre à travers l’étude de cas des entreprises manufacturières norvégiennes. La trame de cette étude consiste en trois approches théoriques qui découlent de théories de l’organisation et posent la question de savoir si les modèles organisationnels sont copiés, changés ou choisis. Cet article insiste sur le point clé des changements et des choix dans ces études de cas ; il montre que l’histoire économique peut procurer aux chercheurs en organisation des éclairages utiles sur les processus de décision, pertinents pour la mise en oeuvre de nouveaux modèles d’organisation.

L’Écosse centrale fut une destination majeure pour les investissements américains directs entre 1945 et 1974. Ces derniers concernèrent avant tout la construction électrique et mécaniques, deux secteurs négligés dans un débat sur l’américanisation dominé par des discussions sur la construction automobile. Pareillement, sont négligées les stratégies anti syndicales des multinationales américaines. Des entreprises comme IBM réussirent à exclure totalement les syndicats, tandis que dans d’autres cas, là où les entreprises américaines furent obligées d’accepter les syndicats, on assiste à une tentative résolue pour limiter l’influence de leurs représentants. Cet article analyse ces stratégies et montre que les options choisies furent déterminantes dans les stratégies de régulation du travail sur le long terme.

En Italie, le processus d’industrialisation et de modernisation commença plus tard que dans la plupart des autres pays d’Europe occidentale. Les préjugés nettement anti-industrialisation qui animent les cultures catholique et communiste, ont longtemps interdit toute affirmation d’une culture industrielle. C’est vraisemblablement la raison pour laquelle l’hostilité à la publicité est davantage enracinée en Italie que partout ailleurs. Les valeurs telles que l’entreprise, le profit, la consommation et bien sûr la publicité ont lutté pour s’imposer. Les entreprises et les professionnels du secteur publicitaire ont rencontré davantage de difficultés pratiques que dans les autres pays occidentaux, et ce jusqu’à la fin des années 1960.

Business and economic historians have been looking seriously at ‘Americanisation’ for at least the last three decades. At first, their focus was primarily on US influence in Europe and Japan after the Second World War, and especially the Marshall Plan. The most salient debate concerned American motives. In the context of the unfolding Cold War, many authors favoured broad geo-political explanations, but there was also growing concern with economic driving forces and consequences – especially ...

« L’influence américaine sur l’enseignement supérieur de gestion français à la fin des années 1960. Autour de la FNEGE (Fondation Nationale pour l’Enseignement de la Gestion des Entreprises) »Cet article est centré sur une étude de cas, la FNEGE (Fondation Nationale pour l’Enseignement de la Gestion des Entreprises), qui est à la fois un révélateur et un acteur du développement de l’enseignement supérieur de gestion français à partir de la fin des années 1960. On considère généralement que cette institution a favorisé l’américanisation de l’enseignement supérieur de gestion, car elle a été pensée au moment de la parution du Défi Américain de Jean-Jacques Servan-Schreiber (1967) et elle a permis la formation de plusieurs centaines d’enseignants en Amérique du Nord (1969-1973). Pourtant, l’analyse de la genèse et des premières années de cette fondation montre que la réalité fut plus complexe et que l’américanisation fut loin d’être en la matière un phénomène uniforme et homogène. En effet, tous les acteurs concernés par la réforme des formations à la gestion (technocrates, patrons ou universitaires) n’avaient pas la même conception de l’Amérique et de son influence potentielle. S’ils se sont mis d’accord sur des programmes de formation outre-Atlantique, c’est parce chacun y a projeté sa propre conception de la réforme.

THE IMPORTANCE OF THE CONCEPT AND OUR QUESTIONS “The World Welcomes America's Cultural Invasion” was the head-line of a series of articles by the International Herald Tribune which started on October 26, 1998. At the end of the century American ideas again triumphed in many areas and many ways. Several characteristics have been suggested for the 20th century, such as the century of socialism, or of totalitarism or the century of atomic power. Though partly true, they do not cover all. However...

Cet article étudie comment la forte influence américaine après la Seconde guerre mondiale a affecté l’économie néerlandaise et en particulier deux entreprises de ce pays. Le premier cas étudie les relations difficiles entre l’entreprise chimique de taille moyenne Océ-van der Grinten et ses licenciés américains. Le second cas porte sur l’industrialisation d’un relieur traditionnel, Proost en Brandt, une entreprise de taille moyenne installée à Amsterdam. Ces deux exemples démontrent que le pouvoir politique des Américains était un élément dont les entreprises néerlandaises devaient à tenir compte. L’influence américaine sur la productivité et le management était très visible, mais les résultats plus contrastés. L’apprentissage était avant tout un processus à sens unique. Les entreprises qui ont le mieux réussi tirèrent leur enseignement des États-Unis de façon sélective.

Qu’est devenue l’américanisation de l’industrie française vingt ans après l’épisode des missions de productivité dans les années 1950? La France des affaires connaissait bien les théories et les méthodes de gestion qui prévalaient aux ÉtatsUnis. Mais les appliquait-elle? L’étude des 20 premiers groupes français en 1976 permet de constater, outre l’amélioration considérable des conditions du marché, une importante vague de concentration industrielle, ainsi que l’adoption de la direction générale au sein du holding, avec des divisions opérationnelles et des divisions fonctionnelles. À travers cette formule, le management à l’américaine s’est introduit durablement dans la grande entreprise française.

Cet article retrace les premiers développements, avant 1950, du contrôle budgétaire et des cofit standard en Grande-Bretagne et en France; il s’intéresse plus particulièrement à l’influence que les États-Unis ont pu exercer alors. Une première partie est consacree a la comparaison des niveaux de diffusion de ces techniques dans chacun des pays. Une seconde partie cherche a rendre compte des différences a partir des facteurs sociaux et culturels. Ce travail fait ressortir le caractère singulier des situations observees et montre que ce qui s’est produit en France comme en Grande-Bretagne n’est pas explique par le terme d’americanisation.

En réponse à la domination écrasante du marché par les studios principaux d Hollywood, la Cinematograph Act promulgué en 1927 par le gouvernement britannique transforma l’environnement des risques des producteurs indigènes. Elle l’effectua en réservant pour eux exclusivement une part croissante du marché intérieur au moyen d’un système de quotas de distribution et de présentation qui augmentèrent en plusieurs étapes jusqu’à 20 per cent du temps de projection en 1936. Tout en faisant du bien à l’ensemble des producteurs britanniques, la loi laissa aux tendances du marché le soin de préciser les films à être faits et projetés. En raison de : a) l’omniprésence et la qualité du produit américain, et b) le grand choix entre les programmes des salles disponible aux citadins, les films britannique eut besoin d’être aussi populaire que ceux qui provenaient d’Hollywood pour éviter l’endommagement financier chez les distributeurs et les exploitants. Cette recherche présente une nouvelle méthode d’évaluer la popularité de films (POPSTAT) faute de l’information sur les recettes de guichet. Elle a découvert qu’il n’était pas seulement que le nombre de films britannique a augmenté, il est aussi qu’un grand nombre de ceux-ci était vraiment populaire chez le public britannique.

L’américanisation de l’Espagne doit être resituée dans le cadre d’une hésitation dans le choix d’un partenaire privilégié entre les États-Unis et la France. L'Espagne commença par signer un triple accord économique, militaire et technique avec les États-Unis pour compenser son exclusion du Plan Marshall et mettre un terme à l'isolation du régime franquiste. Mais, trouvant l'assistance américaine insuffisante et coûteuse, elle se rapprocha de l'Europe occidentale, et notamment de la France. Pourtant, consciente que la CEE n’assouplirait pas ses réserves envers la dictature et que la France n’était pas en mesure de remplacer la capacité militaro-économique des États-Unis, le maintien du lien nord-américain devint l'axe fondamental de la politique extérieure espagnole. Deux études de cas menées dans l’industrie aérospatiale et le nucléaire suggèrent que le choix entre technologie française et technologie américaine devint un enjeu politique plus qu’économique pour les gouvernements espagnol et français.

À partir des années 1960, le capital et l'ingénierie financière privés sont mis à contribution pour le financement d'infrastructures. Les expériences de financement de projets initiées dans le secteur pétrolier sont alors transposées dans le domaine hautement capitalistique des infrastructures de transports. Dans un premier temps, l'antériorité nord-américaine dans ce domaine amènent à transposer les montages et les compétences venus d'Outre-Atlantique à des projets européens, comme celui du tunnel sous la Manche.À partir des années 1970, l'expérience britannique en matière pétrolière off-shore, l'évolution du modèle français de concession autoroutière et les transferts de savoir-faire réalisés vers les banques et les bureaux d'étude européens font partie des facteurs qui suscitent le développement de modèles locaux de financement de projet. La reconnaissance du financement de projet par la Commission Européenne et le lancement au Royaume-Uni de l'Initiative de Financement Privé institutionnalisent des savoir-faire qui recouvrent des formes très variées à la fin des années 1990. Le modèle américain a été adapté, et les établissements financiers européens ont pris une part de marché significative dans le financement des infrastructures de transport. Toutefois, cette constatation ne résout pas les questions fondamentales de rentabilité des infrastructures de transport et d'allocation optimale des ressources.

Cet article a pour sujet l'américanisation à propos de la publicité pour le tourisme irlandais dans les années 1950. Il va reposer sur une étude des échanges culturels, sur la façon dont un pays peut être transformé en un produit afin d’attirer des devises étrangères. En nous axant sur l’étude des publicités commandées par Aer Lingus — la compagnie aérienne nationale — nous allons démontrer comment des représentations de “l’identité irlandaise" ont été construites spécifiquement pour attirer des touristes américains en République d’Irlande. Nous montrerons comment la promesse d’aides financières par l’intermédiaire du Plan Marshall permit aux États-Unis de faire pression sur le système politique de la République. En conséquence, les États-Unis s’impliquèrent de façon notable dans la définition d’une politique touristique de l’Irlande durant cette décennie.

Les relations sovieto-américaines dans le domaine nucléaire sont un cas sans précédent. Durant toute l’histoire du nucléaire soviétique, la présence de ce grand rival admiré et envié à la fois que sont les États-Unis pour l’URSS se fait sentir très fortement. La majorité des décisions prises dans le domaine nucléaire en Union Soviétique tient compte directement ou indirectement de la position des États-Unis. Dans la première partie de cet article, sont explicités les aspects techniques, les domaines concrets de l’industrie et de la recherche, pour lesquels l’influence du nucléaire américain et les transferts de technologie jouent un rôle important dans le développement des technologies nucléaires soviétiques et réciproquement. La seconde partie aborde l’aspect politique des transferts de technologie. En étudiant le nucléaire, il n’est pas possible de limiter le sujet aux aspects techniques ou économiques car c’est l’aspect fondamentalement politique de tout ce qui à trait à l’atome qui domine toujours. Les décisions dans ce domaine ont toujours été prises au plus haut niveau politique et non seulement en fonction de critères économiques ou scientifiques, mais également politiques. En conclusion, nous définissons trois périodes durant lesquelles les transferts de technologies nucléaires entre les États-Unis et l’Union Soviétique se déroulent selon trois modes privilégiés.

Dans le cadre du Conseil anglo-américain pour les missions de productivité, une équipe fut envoyée par l’industrie sidérurgique britannique aux États-Unis en 1951. Elle publia un rapport détaillé et de bonne qualité qui explique que le retard de productivité avec les États-Unis repose largement sur le fait que la dimension générale des usines était petite. Celui-ci contenait également des recommandations concernant les objectifs du management, l’organisation du travail, le marketing et la standardisation. Quelques-unes de ces remarques furent appliquées dans les années suivantes, mais la plupart furent rejetées par la Fédération Britannique du Fer et de l’Acier les jugeant irréalistes. Cependant, les faibles performances en terme de productivité de cette industrie durant les années suivantes donnèrent raison à ce Rapport.

Le Livre des vices et des vertus de Bono Giamboni constitue un témoignage essentiel de la vie intellectuelle de la fin du xiiie siècle florentin et se situe dans le sillage de Brunet Latin. On trouvera ici pour la première fois une traduction française du texte, qui accompagne l'édition critique de référence de Cesare Segre.

International audience; Le Livre des vices et des vertus de Bono Giamboni constitue un témoignage essentiel de la vie intellectuelle de la fin du xiiie siècle florentin et se situe dans le sillage de Brunet Latin. On trouvera ici pour la première fois une traduction française du texte, qui accompagne l'édition critique de référence de Cesare Segre.

dir. D. Deliyanis; International audience

Les États-Unis ont fourni à l’Europe, et à la France en particulier, une aide matérielle et intellectuelle multiforme dans le but de stabiliser les prix et la monnaie. Les différents types de transferts qui ont assuré une meilleure stabilité des prix peuvent se classer ainsi : transferts matériels et financiers (Plan Marshall), culturels (missions de productivité, théories d’inflation, statistiques de comptabilité nationale et incitation à la concurrence), techniques (brevets), psychologiques et politiques (les États-Unis apparaissent comme caution et comme modèle), institutionnels (FMI, UEP) et commerciaux. La plupart des conseils et des dollars destinés à la stabilisation après 1947 ont été « négociés » comme pour le Plan Marshall, généralement dans le cadre d’une coopération européenne. L’imitation des États-Unis n’a pas été une simple copie conforme : les gains de productivité ont voisiné avec le développement d’un système de sécurité sociale. Une partie de l’appui américain est indirect comme la reconstruction du système monétaire international. En retour, dans les années 60, la France du général de Gaulle adresse aux États-Unis des conseils de stabilité pour le dollar.

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