This article is a response to the introduction of the Higher Education and Research Act (HERA) 2017, which in effect opens the door to privatised, deregulated Higher Education (HE) across the UK. The Act allows private for-profit companies, from their inception, to use the university title (previous legislation required a waiting period of four years), award degrees, and charge unregulated fees: they will not be required to establish or fund student unions. This is, we argue, the neoliberal project in action. As publicly-funded universities in the UK struggle to meet politically-driven imperatives such as the Research Excellence Framework, the Teaching Excellence Framework, audits, metrics and other performance indicators, new for-profit funded universities are emerging which position themselves as meeting industry and student expectations, rather than as centres for the creation, dissemination and research of knowledge. The only challenges to the hegemony of Universities UK (UUK), regulation of universities, and the governing bodies of pre-92 universities have come from individual academics and students, via UCU industrial action in defence of academic staff pensions. Strikes in 61 UK universities in 2018 were widely seen as a watershed in HE activism. Against this backdrop, an ideologically-driven, neoliberal agenda has begun to dismantle publicly-funded HE in England and Wales. To demonstrate this, we develop an interactive model predicated on the DNA double helix, where we illustrate links between government Acts and regulations and the concomitant dismantling of public sector education. Based on the review of over 140 government instruments, we argue the model represents the backbone of the neoliberal project which is intended to privatise all areas of education in the UK. To challenge this neoliberal agenda, we propose a manifesto to reclaim HE in England and Wales. Whilst in part the manifesto is based on the premise that a Labour government will be elected within the next 5 years, this is not a prerequisite for reclaiming our universities. The manifesto seeks to establish University Community Cooperatives — collegiate, collaborative spaces of knowledge creation. Our analysis of the current political landscape in England and Wales, in light of recent activism within HE, leads us to be optimistic. We argue that it is possible, through the efforts of individuals, collectives, unions and all citizens concerned with, and in, HE to work together to achieve truly inclusive, democratic, communities of learning. These communities will reclaim universities, organise, and act for the benefit of civic society. Staff and student unions have come together in common cause to challenge the neoliberal university model, rendering them the power to dismantle the neoliberal agenda; our manifesto seeks to contribute to the struggle to reject neoliberal realism and reclaim our universities. Cet article constitue une réponse au vote par le Parlement britannique du Higher Education and Research Act (HERA) en 2017, qui a pour effet de d’ouvrir la voie à un enseignement supérieur privatisé et dérégulé au Royaume-Uni. Cette loi permet à des entreprises privées à but lucratif, dès leur création, d’utiliser le titre d’université (là où elles devaient jusqu’ici attendre quatre années pour le faire), de délivrer des diplômes et de demander des droits d’inscription en dehors de tout cadre réglementaire. Elles n’ont aucune obligation de créer ou de financer des syndicats étudiants. Selon nous, il s’agit ici d’une mise en œuvre du projet néolibéral. Alors que les universités publiques du Royaume-Uni peinent à atteindre les objectifs qui leur sont fixés par le gouvernement à travers le Research Excellence Framework, le Teaching Excellence Framework ou d’autres indicateurs de performance, de nouvelles universités à but lucratif émergent, qui se positionnent comme apportant des réponses aux attentes des entreprises et des étudiants, et non comme des centres pour la création, la dissémination et la recherche du savoir. Les seules oppositions à l’hégémonie de l’organisation patronale Universities UK (UUK) et aux directions des universités sont venues d’initiatives individuelles d’universitaires et d’étudiants qui se sont engagés dans le mouvement de grève lancé par le syndicat UCU pour défendre les retraites des universitaires. Les grèves qui ont eu lieu dans 61 universités au Royaume-Uni au printemps 2018 ont été généralement perçues comme marquant une inflexion dans le militantisme dans l’enseignement supérieur. C’est sur un tel arrière-plan qu’un programme néolibéral, au contenu idéologiquement marqué, s’emploie à démanteler l’enseignement supérieur public en Angleterre et au Pays de Galles. Pour en apporter la démonstration, nous proposons un modèle interactif reprenant la double hélice de l’ADN, qui permet d’illustrer les liens entre action législative et réglementaire gouvernementale, d’une part, et démantèlement concomitant de l’éducation publique, de l’autre. Ce modèle permet de représenter la structure du projet néolibéral, dont nous pouvons affirmer, après examen de plus de 140 mesures mises en œuvre par les gouvernements successifs, qu’il vise à privatiser l’ensemble du secteur de l’éducation au Royaume-Uni. Pour résister à ce programme néolibéral, nous proposons un manifeste visant à la réappropriation de l’enseignement supérieur en Angleterre et au Pays de Galles. Même si ce manifeste repose en partie sur l’hypothèse d’un retour au pouvoir des travaillistes dans les 5 prochaines années, ce n’est pas une condition nécessaire à la réappropriation de nos universités. Ce manifeste envisage la création d’universités coopératives — ou coopératives des communautés universitaires — c’est-à-dire des espaces collégiaux et coopératifs de création du savoir. Notre analyse du paysage politique actuel en Angleterre et au Pays de Galles, menée à la lumière du militantisme qui s’est fait jour dans l’enseignement supérieur, nous permet d’être optimistes. Nous affirmons qu’il est possible, en unissant les forces des individus, des collectifs, des syndicats et de l’ensemble des citoyens concernés par l’enseignement supérieur, d’œuvrer à la création de communautés d’enseignement véritablement inclusives et démocratiques. De telles communautés se réapproprieront les universités, s’organiseront collectivement et agiront pour le bien commun. Les syndicats de personnel et d’étudiants ont fait cause commune pour résister au modèle de l’université néolibérale, se donnant ainsi les forces de démanteler le programme néolibéral. Notre manifeste constitue un apport à cette lutte visant à rejeter la raison néolibérale et à se réapproprier nos universités.