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This article describes how China’s economic statecraft and elite capture efforts have enabled it to embed itself in Indonesia for the medium- to long-term. As a result, China is now arguably better positioned to access Indonesia’s vast array of natural resources, influence Indonesian foreign policy, and realise its own strategic geopolitical goals in Southeast Asia and the South China Sea. In lieu of the incumbent Indonesian administration devising a coherent China policy and strategy, the article notes that the Indonesian military (Tentara Nasional Indonesia or TNI) has seemingly forged ahead with its own strategy, namely establishing closer ties with the militaries of key Western states, including the AUKUS member states. While Indonesia’s official foreign policy is one of non-alignment and of remaining “free and active” (bebas dan aktif), this article posits that if Indonesia is truly “free and active”, it should be free to tilt towards a United States-led bloc if it feels so inclined. Cet article décrit de quelle manière les efforts de la Chine en matière de diplomatie économique et de captation des élites lui ont permis de s’implanter en Indonésie à moyen et à long terme. En conséquence, la Chine est désormais sans doute mieux positionnée pour accéder aux vastes ressources naturelles de l’Indonésie, influencer la politique étrangère indonésienne et réaliser ses propres objectifs géopolitiques stratégiques en Asie du Sud-Est et dans la mer de Chine méridionale. Mais au lieu que l’administration indonésienne en place conçoive une politique et une stratégie cohérentes à l’égard de la Chine, l’article note que l’armée indonésienne (Tentara Nasional Indonesia ou TNI) semble aller de l’avant avec sa propre stratégie, à savoir l’établissement de liens plus étroits avec les armées d’États occidentaux clés, y compris les États membres de l’AUKUS. Alors que la politique étrangère officielle de l’Indonésie consiste à ne pas s’aligner et à rester « libre et active » (bebas dan aktif), cet article postule que si l’Indonésie est vraiment « libre et active », elle devrait être libre de s’incliner vers un bloc dirigé par les États-Unis si elle le souhaite.

The Mekong River delta is the world’s third largest delta, consequence of a favourable morphosedimentary setting, high sediment supply and rapid growth during the Holocene. Analysis of Landsat satellite images from 1973 to 2014 shows that nearly 70 % of the 160 km - long South China Sea shoreline of the delta has strongly eroded. This trend represents a reversal of the massive, long-term Holocene progradation that characterized this part of the delta. Erosion and land loss along the South China Sea coast are not related to lobe switching, but more likely to decreasing river sediment supply and variations in patterns of sediment storage in the delta that appear to be due to human-induced modifications. These include fluvial sediment trapping by dams, enhanced subsidence due to massive groundwater abstraction, and riverbed aggregate extractions. Shoreline erosion is further exacerbated by the replacement of protective mangroves by shrimp farms. This erosion constitutes an additional hazard to the future integrity of a mega-delta already considered particularly vulnerable to subsidence, and to future large-capacity dams. Le delta du Mékong est le troisième plus grand delta du monde, conséquence d'un contexte morphosédimentaire favorable d'apport en sédiments élevé et d’une croissance rapide au cours de l'Holocène. L’analyse des images satellites Landsat sur la période 1973-2014 montre que près de 70 % des 160 km de linéaire côtier du delta de la Mer de Chine Méridionale ont été en forte érosion. Ces résultats indiquent qu’à une tendance progradante sur le long terme s’est désormais substituée une évolution régressive du trait de côte au cours des dernières décennies dans cette partie du delta. Cette érosion n’est pas liée à l’abandon de lobe deltaïque, mais plus probablement à la diminution des apports fluviaux en sédiments et à des variations dans le stockage sédimentaire dans le delta qui semblent être liées à des modifications induites par l'Homme. Ces modifications concernent notamment le piégeage de sédiments fluviaux par des barrages, l’exacerbation de la subsidence liée à des abstractions massives d’eau, et des extractions de granulats sur les lits des chenaux deltaïques. L'érosion est par ailleurs aggravée par le remplacement des mangroves protectrices par des élevages de crevettes. Cette érosion constitue un danger supplémentaire pour l'intégrité future d'un méga-delta déjà considéré comme particulièrement vulnérable à la subsidence, et à de futurs barrages de grande capacité.

Mise en ligne sur YouTube le 23 juin 2015 par la chaîne de télévision HTV (la télévision de Ho Chi Minh-Ville) du film réalisé par le journaliste Nguyen Quy Hoa “Mer et îles du Viêt-Nam, les origines séculaires”. En cinq parties d’environ 30 minutes chacune, une fresque historique, agrémentée de courts entretiens de spécialistes, se déroule sous nos yeux pour promouvoir et expliquer la souveraineté vietnamienne sur les îles contestées de la mer de Chine orientale. Ce travail de (re)conquête d’une opinion publique interne et internationale pourrait s’avérer payant sur le long terme.

La Mer de Chine Méridionale constitue un enjeu stratégique de premier plan pour les États d’Asie du Sud-Est qui la bordent, mais aussi pour la Chine et Taïwan. Elle est le cadre de litiges territoriaux maritimes qui s’appuient sur des revendications très controversées, mais d’autant plus importantes aux yeux des États impliqués que des considérations patriotiques viennent se greffer à la présence d’importantes ressources naturelles, réelles et potentielles, dans les eaux des archipels convoités. La dimension géostratégique du problème déborde d’ailleurs de la région sud-est asiatique et l’implication croissante de puissances extérieures à la région, notamment les États-Unis, vient encore attiser les tensions. Alors que les périodes de tension accrue succèdent à des moments de relative accalmie, la recherche d’une solution négociée et la résolution d’une dispute récurrente qui risquerait à tout moment de provoquer une escalade régionale voire mondiale devient de plus en plus cruciale. L’impact de cette situation sur les organisations régionales, notamment l’ASEAN, ne plaide pas forcément en faveur de l’optimisme. The South China Sea is located in a crucial strategic and diplomatic position for bordering southeast asian countries, as well as for the People’s Republic of China (PRC) and Taiwan. Historical controversies have opposed the PRC and several other countries, such as Vietnam, the Philippines and Malaysia, and even if most territorial claims are based on historical « proof », what seems to be at stake goes far beyond national pride. Strategic issues and potentially rich oil and natural gas reserves « fuel » a continuous conflict that, despite its up-and-downs, seems to need an urgent resolution to avoid actual risks of regional or even worldwide escalation. The renewed involvement of foreign powers, such as the USA, in the area has shifted the balance of power and endangered the regional balance. This includes the Association of Southeast Asian Nations (ASEAN) which seems now to be in danger of implosion. Despite several experts’ advice, the future evolution of the South China Sea territorial claims does not appear optimistic.

Colloque organisé dans le cadre du Todai Forum 2011 (28 septembre - 16 octobre 2011) / University of Tokyo - CNRS - Collège de France - Université de Lyon