Tools depend on mental models that mediate their construction by way of motor acts. Given that tools are signs of semiotic behavior, the semiotic characterization of Neolithic weapon production has the potential to elucidate the broad cognitive processes underlying the origins of tool-making. Spatio-temporal corelation is the defining property of indexes, while laws characterize symbols. Stones picked and thrown at a prey or predator can instantaneously index fight and social rank, but carefully manufactured stone weapons, which require elaborate and tiring work over extended periods of time, require by necessity the symbolic association of complex motor habits with anticipatory images of successful tool use, i. e. specific classes of effects such as prey chase, kill, transportation, preparation, sharing and eating. Reward-related symbolization during tool manufacture would allow for active mnemonic traces in the cerebral cortex and hippocampus to engage limbic circuits related to emotion and reward seeking. This would provide the motivation required for work towards a distant goal, leading to the sustained and repetitive activation of motor cortex and striatum. Additional symbolization at the level of gestures, postures, vocalizations, sand drawing and wall painting were the likely waking motivators of Neolithic weapon making, in addition to dreams depicting the hunting act and the associated symbols. We propose that Neolithic tool-making would have been impossible without symbolization., L'évolution sémiotique de la fabrication d'outils : le rôle des symboles pour un travail avec récompense différée. Les outils dépendent des modèles mentaux qui servent de médiateurs dans leur production par le biais d’actes moteurs. Étant donné que les outils sont une des expressions du comportement sémiotique général, la caractérisation sémiotique de la manufacture des armes au Néolithique peut permettre d’élucider les divers processus cognitifs sous-jacents aux origines de la production d’outils. La corrélation spatio-temporelle est la propriété définissant les indices, alors que les symboles se caractérisent par le fait d’être régis par des lois. Des pierres prises et jetées sur une proie ou sur un prédateur peuvent instantanément être des indices de lutte et de classification sociale, mais des armes en pierre soigneusement manufacturées, qui demandent un long travail élaboré et fatiguant, demandent nécessairement la présence d’une association symbolique entre des habitudes motrices complexes et des images anticipant l’usage fructueux de ces mêmes outils, c’est-à-dire des classes spécifiques d’effets possibles, comme pourraient l’être la capture, la mise à mort, le transport, la préparation, le partage ou la consommation des proies. La symbolisation des outils lors de la manufacture permettrait de relier les traces mnémoniques actives au niveau du cortex cérébral et de l’hippocampe aux circuits limbiques liés aux émotions et au système de récompenses. Ceci fournirait la motivation nécessaire pour accomplir un travail orienté vers un but lointain, par l’activation prolongée et répétitive du cortex moteur et du strié. La progressive symbolisation des gestes, des postures, des vocalisations, des dessins sur le sable ainsi que la peinture murale constituèrent probablement, avec les rêves représentant la chasse et l’ensemble des symboles précédemment mentionnés, la motivation première de la production des armes au Néolithique. Notre hypothèse est que, sans ce travail de symbolisation, toute production d’outils au Néolithique aurait été impossible., Queiroz Joao, Rodrigues Luciane, Ribeiro Sidarta. Semiotic Evolution of Toolmaking: the Role of Symbols for Work towards Delayed Reward. In: Intellectica. Revue de l'Association pour la Recherche Cognitive, n°58, 2012/2. Sémiotique et pensée. pp. 197-206.