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La ville contemporaine est le fruit de profondes mutations morphologiques engendrant des mutations d’ordre socio-économique et environnemental. La périurbanisation comme modèle prépondérant d’aménagement et de développement territorial suscite, face à l’importante artificialisation du sol qu’il engendre, des débats afin de proposer des alternatives limitant ses effets négatifs. Le renouvellement urbain est au cœur de ce débat. En effet, il propose une alternative intéressante, déjà pratiquée dans les villes occidentales, visant à englober une approche holistique prenant en compte les revendications sociales mais aussi les questions d’ordre économique et environnemental. Les politiques publiques ont évolué pour passer d’un renouvellement urbain planifié strictement morphologique, comme il fut pratiqué de manière individuelle et spontanée depuis la création de la ville, à un renouvellement urbain social inclusif répondant aux besoins des habitants. Il n’est donc plus question de renouveler la ville sans une concertation avec ses usagers. Cependant, l’analyse de l’évolution de la mise en œuvre des politiques publiques relatives au renouvellement urbain, suscite des questionnements quant à la transformation durable de la dynamique sociale et spatiale des villes contemporaines.