Search

Resume Les auteurs apportent les resultats du traitement co-saisonnier du rhume des foins par l'application d'extraits de pollens sur des scarifications cutanees faites en quadrillages, methode therapeutique nouvelle qu'ils ont mise au point depuis deux ans. Ils decrivent son mode tres simple d'application, precisent ses avantages par rapport a la methode classique de desensibilisation pre-saisonniere par l'injection des extraits de pollens. Ils ont suivi 108 malades, traites de cette facon, des le debut ou au cours de leur pollinose annuelle. Ils donnent a leur sujet des statistiques precises sur les resultats, souvent tres satisfaisants qu'ils ont obtenus, comme sur les echecs qu'ils ont constates. Ils attribuent ceux-ci surtout au role joue par d'autres sensibilisations associees et recommandent leur recherche systematique, chez toutes les personnes atteintes de rhume des foins, de maniere a pouvoir traiter a la fois la pollinose et les autres allergies reconnues. La methode des quadrillages s'adresse surtout aux sujets atteints de pollinose pure qui n'ont pas encore recu d'injections hypodermiques d'extraits de pollens. C'est chez eux que les resultats les meilleurs et les plus rapides ont ete observes.

Rappelons les caract6res de ce rhumatisme, d6crit par HENCH en 1941 , dont une centaine de cas seulement ont 6t6 rapport6s dans la litta palindrome signifie r6cidive, ,~ venir en retonr ,,. Des dtudes fort int&essantes ont 4t6 faites sur les sensibilisations microbiennes en rhumatologie, mais, ~ notre connaissance, l'origine allergique n 'a jamais 6t6 raise en 4vidence dans un cas de rhumatisme palindromique et dans ]es formes courantes de rhumatisme (polyarthrites rhumatoides, spondylites infectieuses, etc.). Malgr6 un faisceau de preuves concordantes, il semble que les preuves de leur offgine allergique n 'aient jamais pu ~tre apport6es. Les th4rapeutiques de d4sensibilisation microbienne ont une action eertaine, eomme les travaux de CASTELAIN, BESSON et PmVAT Font montr6. Dans une 6tude synth~tique des rhumatismes allergiques, DOMART et AUQUIER envisageaient, en a95o , la n4cessit6 de se r4f~rer h eertains erithres eomportant des arguments eliniques, 6tiologiques et biol'ogiques. Si la r4union des arguments eliniques et 4tiologiques dans le rhumatisme palindromique permet d'dvoquer l'allergie, par eontre les arguments biologiques manquent et, pour ces auteurs, aueune preuve du rble d 'un allerg~ne n'a jamais 6t4 donn4e. VILLIAUMEY, en 1955, faisant un r6sum4 des diff6rentes publications eoneernant le rhumatisme palindromique, souligne que si la pathog6nie allergique ne pouvait manquer d'4tre 4voqu6e, par contre , , aucune preuve biologique ou cxp4rimentale n'avait 4t6 apport4e ,,. Pour ees auteurs, l 'argument l'e plus important en faveur de l'origine allergique des manifestations rhumatismales est la possibilit4 de reproduire eliniquement l'affection par l 'apport de l'allerghne, les signes cliniques apparaissant rapidement apr6s contact avee celui-ei, c4dant dbs son ~limination, ne laissant aueune s6quelle, se reproduisant identiquement lors d 'une nouvell'e introduction de l'allerg~ne dans l'organisme. Le cadre m4me du rhumatisme palindromique est diseut4, car les seuls crithres de classification nosologique reposent sur les sympt6mes cliniques e¢ leur allure &olutive.

En conclusion d'une 6rude faite en 193o, PASTEUR VALLERY-RADoT et L. Rou~2u~s (*) pr6eisaient que le froid provoque chez certains sujets de l'urtieaire par troubles vaso-moteurs r4flexes, chez d'autres une crise vaseulo-sanguine s'effectuant sous l ' influenee du froid, en m6me temps que la crise orti4e, mais sans 4tre le facteur d4terminant de I'urtieaire. P o u r DUKE, la libfration d'histamine 4tait le ru dhs que l'obstacle 6tait lev6, une d4charge massive d'histamine se faisait dans la circulation g6n4rale. Pour rechercher la r4action de Prausnitz-Kiistner, apr~s une exposition au froid, HARRIS, LEwis et VAUCHAN propos6rent d'injecter le s4rum et, cinq heures apr~s, de faire agir ] 'agent sensibilisant en immergeant l'a main du receveur darts un bain 5 lo °, pendant 5 minutes. Ces auteurs ont pu obtenir 6galement cette r4action en appliquant le froid sur la peau et en injectant ensuite , in situ ,, le s4rum du sujet sensibilis6.