1. Bilan d'une année de consultation « rapide » de médecine interne à l'hôpital Bicêtre.
- Author
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Gorget, T., Lerolle, N., Noel, N., De Menthon, M., Chanson, N., Abdel Fattah, M., Subran, B., Prat, L., Lambotte, O., and Goujard, C.
- Abstract
La consultation « rapide » de médecine interne au sein de l'Hôpital Bicêtre, AP–HP, a été mise en place en 2014 à raison d'une demi-journée par semaine, afin de fluidifier les relations ville/hôpital, de raccourcir les délais de consultation en cas de problème semi-urgent et d'éviter le recours au service d'accueil des urgences. Les patients sont inscrits en consultation dans un délai < 7 jours quand cela est possible, après contact avec un médecin de ville ou un autre médecin hospitalier. L'objectif de cette étude est de faire le bilan de cette offre récente de consultation sur une année. Une étude descriptive et rétrospective des patients adressés en consultation « rapide » de médecine interne a été menée au sein de l'hôpital Bicêtre de juin 2017 à mai 2018. Pour chaque patient adressé, le motif de consultation ainsi que son parcours de soin et le diagnostic final ont été recueillis. Les patients déjà suivis dans le service et les patients inscrits en consultation mais non venus ont été exclus de l'analyse. Parmi les 111 consultations « rapides » prévues entre juin 2017 et mai 2018, 84 patients (85 consultations) ont été inclus (10 patients déjà suivis et 16 patients non venus). L'âge médian des patients était de 47 ans [IQR 37–62] avec un ratio H/F équilibré à 1. Les médecins ayant adressé leurs patients étaient le plus souvent des médecins généralistes (n = 53, 62,4 %), des spécialistes hospitaliers (n = 20, 23,5 %) ou libéraux (n = 3, 2,4 %), et des urgentistes (n = 8, 9,4 %). Vingt et un patients (25 %) avaient déjà consulté aux urgences pour le même motif sans être hospitalisés, et 27 patients (32 %) avaient déjà consulté un médecin spécialiste. Le délai médian de prise en charge à partir de la demande de consultation était de 2 jours [IQR 1–3]. Lors de ces consultations, le motif de consultation était unique chez 62 patients (72 %) avec la répartition suivante : 36 consultations (42 %) pour signes fonctionnels ou anomalie clinique (13 adénopathies, 10 éruptions cutanées et 9 arthralgies), 24 consultations (28 %) pour anomalie biologique dominée par des anomalies hématologiques isolées ou associées (n = 21, parmi lesquelles 9 thrombopénies, 5 anémies et 3 neutropénies), 18 consultations (21 %) pour signes généraux (14 bilans d'altération de l'état général et 3 bilans de fièvre prolongée). Dans les suites de la consultation, 34 patients (40 %) ont été uniquement suivis en consultation avec des bilans en externe, 15 (18 %) ont été hospitalisés, 11 (13 %) ont été pris en charge en hôpital de jour, puis revus en consultation et 24 patients (28 %) n'avaient pas besoin de poursuivre leur suivi en médecine interne. Un patient a été perdu de vue après sa première consultation malgré une proposition d'hospitalisation. Pour 21 patients (24,7 %), le diagnostic final a pu être posé grâce à un recours au plateau technique du CHU. Les patients ont été adressés en consultation « rapide » de médecine interne pour des motifs variés avec, dans la plupart des cas, des explorations spécialisées indiquées et/ou la nécessité d'un suivi en médecine interne par la suite. Cette consultation facilite la prise en charge des patients avec des délais de consultation très courts, mais un recours préalable aux urgences encore fréquent. Une enquête de satisfaction auprès des médecins généralistes ayant adressé un ou plusieurs patients en consultation « rapide » de médecine interne de l'Hôpital Bicêtre est prévue. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
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- 2019
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