D. Ka, Sylvie A Diop-Nyafouna, Khardiata Diallo-Mbaye, Ndeye Fatou Ngom-Gueye, Noel Magloire Manga, L. Fortes-Déguénonvo, Moussa Seydi, Moustapha Diop, N A Lakhe, Viviane Marie Pierre Cisse-Diallo, Cheikh Tidiane Ndour, and Diop Ndiaga
Introduction: L'objectif de ce travail était d'évaluer les différents facteurs associés à la dissociation immunovirologique malgré un traitement antirétroviral hautement actif et efficace.Méthodes: Il s'agissait d'une étude de cohorte historique, descriptive et analytique faite à partir de dossiers de patients infectés par le VIH-1; sous traitement antirétroviral depuis au moins 12 mois, suivis dans la cohorte du CTA de 2001 à 2011 et ayant une charge virale indétectable depuis 6 mois.Résultats: Durant cette période d'étude de 10 ans, la prévalence de la DIV était de 19,3%. Le sexe féminin était prédominant avec un sexe ratio de 1,9. La dissociation immunovirologique a été plus fréquemment rencontrée chez les patients de sexe masculin (29,7% vs 14,1%) avec une différence statistiquement significative (p = 0,00006). L'âge médian était de 44 ans ± 10 ans. Un antécédent de tuberculose a été retrouvé dans environ un tiers des cas (31,4%). La dissociation immunovirologique était significativement plus fréquente chez les patients ayant un antécédent de tuberculose (p = 0,00005). La plupart des patients (68%) était au stade SIDA 3 ou 4 de l'OMS. Les patients ayant une dissociation immunovirologique étaient plus souvent aux stades 3 et 4 de l'OMS (p = 0,0001). La dénutrition a été notée dans plus de la moitié des cas (56,2%) et la dissociation immunovirologique prédominait chez les patients dénutris (p=0,005). Le taux moyen de lymphocytes TCD4+ était de 86,7± 83 cellules / mm3. La dissociation immunovirologique était plus fréquente chez les patients ayant un taux de lymphocytes TCD4 bas à l'initiation avec une différence statistiquement significative (p = 0,00000). En analyse multivariée; Seuls l'âge supérieur ou égal à 43 ans, le taux de CD4 initial < 100 c/mm3 et le sexe masculin étaient significativement associés à cette dissociation immunovirologique.Conclusion: Les principaux facteurs associés à la dissociation immunovirologique étant évalués, d'autres études portant sur ce groupe mériteraient d'être envisagées afin de connaitre l'impact de cette réponse immunologique partielle sur la survenue d'infections opportunistes ou bien la mise en place d'une trithérapie spécifique uniquement dans le but d'avoir une restauration immunologique optimale.Mots clés: Dissociation, immunovirologique, VIH, DakarEnglish Title: Factors associated with immunovirologic dissociation in HIV-1-infected patients under highly active antiretroviral therapy in the Ambulatory Treatment Center (ATC) in DakarEnglish AbstractIntroduction: the objective of this work is to evaluate the different factors associated with immunovirologic dissociation despite highly active and effective antiretroviral treatment.Methods: we conducted a retrospective, cohort, descriptive and analytical study of the medical records of HIV-1 infected patients having received at least 12 months of antiretroviral therapy, followed in the ATC cohort from 2001 to 2011 and with undetectable viral load in the last 6 months.Results: during this 10-year study period, the prevalence of IVD was 19.3%. Female sex was predominant, with a sex ratio of 1.9. Immunovirologic dissociation was more frequent in male patients (29.7% vs 14.1%) with a statistically significant difference (p = 0,00006). The average age was 44 years ± 10 years. A history of tuberculosis was found in about a third of the cases (31.4%). Immunovirologic dissociation was significantly more frequent in patients with a history of tuberculosis (p = 0.00005). Most patients (68%) had AIDS at WHO clinical stages 3 or 4. Patients with immunovirologic dissociation were more often in WHO clinical stages 3 and 4 (p = 0.0001). More than half of the cases (56.2%) were found to be malnourished and immunovirologic dissociation was prevalent in malnourished patients (p=0.005). The mean CD4+ T lymphocytes counts was 86.7± 83 cells / mm3. Immunovirologic dissociation was more frequent in patients with initial low CD4+ T lymphocyte counts and with a statistically significant difference (p = 0.00000). By multivariate analysis, only age greater than or equal to 43 years, CD4 initial counts < 100 c/mm3 and male sex were significantly associated with this immunovirologic dissociation.Conclusion: our study assessed the main factors associated with immunovirologic dissociation. Other studies of this nature would also merit consideration in order to highlight the impact of this partial immune response on the emergence of opportunistic infections or the implementation of a specific tritherapy for the sole purpose of producing fully successful immune restoration.Keywords: Dissociation, immunovirologic, HIV, Dakar