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In the wake of Livy's account of the fate reserved to the legiones Cannenses during the secons Punic war, historiographers kept harking back to that episode, in particular Valerius Maximus and Frontinus. Their references to those legions are mostly meant to illustrate one very definite theme : military discipline. Beyond that rather reductive aspect, other references from their works bring us back to the troubled hours that followesd the defeat at Cannae and the energetic policy implemented by the Roman Senate., A la suite du récit de Tite-Live sur le sort réservé aux legiones Cannenses pendant la seconde guerre punique, l'historiographie a continué à faire écho à cet épisode, en particulier Valère Maxime et Frontin. Leurs références à ces légions servent surtout à illustrer un thème bien précis : la discipline militaire. Au-delà de cet aspect assez réducteur, d'autres références tirées de leurs œuvres ramènent aux heures troublées qui ont suivi la défaite de Cannes et à la politique énergique menée par le Sénat romain., Péré-Noguès Sandra. Autour des legiones Cannenses (2). In: Pallas, 48/1998. pp. 225-232.

A note on the Ugiones Cannenses : forgotten soldiers of the Second Punic War ? An isolated episode of the Second Punic War, the story of the Ugiones Cannenses finds its epilogue in Livy's book XXIX. Those legions defeated at Cannas were relegated to Sicily as early as 214 BC by a decision of the Senate on pretence of their taking flight before the enemy. After years of campaiging on that territory, Scipio gave them a chance to make amends for their misdemeanour with the expedition to Africa. That exemplary sanction against the two legions of survivors of Cannas desrves reappraisal in the light of the political and social context in Rome during the conflict., Episode isolé dans la seconde Guerre Punique, l'histoire des Ugiones Cannenses connaît son épilogue dans le livre XXIX de Tite-Live. Ces légions battues à Cannes se trouvèrent reléguées en Sicile dès 214 avant J.-C, par décision du Sénat sous prétexte de leur fuite devant l'ennemi. Après des années de campagne sur ce territoire, Scipion leur offre une chance de pouvoir racheter leur faute lors de l'expédition d'Afrique. Cette sanction exemplaire qui a frappé les deux légions de rescapés de Cannes mérite d'être reconsidérée à la lumière du contexte politique et social de Rome durant le conflit., Péré-Noguès Sandra. Note sur les legiones Cannenses : soldats oubliés de la deuxième guerre punique ?. In: Pallas, 46/1997. Mélanges Claude Domergue 1. pp. 121-130.

The respective roles of senators and knigths in running the state did not noticeably vary between the days of the Antonines and mid-third century. The senators were chiefly responsible for the armies and the provinces, the knights for finances and an ever greater part within imperial government. The role of the knights coming from the army or having a real experience of command even though well defined (a few commands and a few governments) remains modest. The wars within the years 250 to 275 provoked upheavals that kept on accelerating during the second half of Gallian's reign : they resulted in the dismissal of senators from commanding offices, chiefly in the expeditionary corps, the transfer of part of the provinces to governors endowed with the perfectissimate. Those changes benefited the military who owing to their merits were able to join the equestrian order. Their number increased and they even acceded to the highest responsabilises in the state. The process reached its completion during the days of the Illyrian emperors and under the Tetrarchy. The senatorial career was by then emptied of the functions that were its main features in the previous ages. Constantine however reversed the tendency. He gradually gave back provincial governments to the senators. Last of all he deeply reformed the senatorial order by enlarging it and absorbing into it at the time the provincial elites that constituted the essential part of the equestrian order under the High Empire., Le rôle respectif des sénateurs et des chevaliers dans le fonctionnement de l'État ne varie pas sensiblement entre l'époque des Antonins et le milieu du II le siècle. Aux sénateurs l'essentiel des armées et de provinces, aux chevaliers l'essentiel des responsabilités financières et une place de plus en plus grande au cœur du gouvernement impérial. Le rôle des chevaliers issus de l'armée ou disposant d'une réelle expérience du commandement, s'il est bien défini (quelques commandements et quelques gouvernements), demeure modeste. Les guerres de la période 250-275 provoquent des bouleversements qui s'accélèrent durant la seconde partie du règne de Gallien : élimination des sénateurs des commandements, surtout dans les corps expéditionnaires, transfert d'une partie des provinces à des gouverneurs dotés du perfectissimat. Ces transformations profitent aux militaires qui, par leurs mérites, sont entrés dans l'ordre équestre. Leur nombre s'accroît et ils accèdent aux plus hautes responsabilités dans l'État. Cette évolution se parachève durant l'époque des empereurs illyriens et sous la l'étrarchie. La carrière sénatoriale est alors vidée des fonctions qui en constituaient l'essentiel aux époques précédentes. Toutefois Constantin renverse cette tendance. Il rend peu à peu des gouvernements provinciaux aux sénateurs. Enfin il réforme profondément l'ordre sénatorial, il l'élargit et, à ce moment, absorbe en son sein les élites provinciales qui constituaient l'essentiel de l'ordre équestre sous le Haut Kmpire., Christol Michel. Les classes dirigeantes et le pouvoir dans l'État, de Septime Sévère à Constantin. In: Pallas, Hors-série 1997. L’empire Romain de 192 à 325. pp. 57-77.

Traditional historiography reflecting the senatorial viewpoint sets up the portrait of a cruel and wicked Domitian : the execution of senators for offences in matters of opinion under the most futile pretexts, the execution of the High Vestal Cornelia, the invention of a new refinement of tortures. Yet the examination of the texts enables us equally to note Domitian's physical aversion to bloodshed and his policy of repression was often dictated by rigid moral standards. His taste for the spectacular and the grandiose, manifested both in the spectacles he gave and his urban edifices, also his personality cult, account for certain of his stagings. All things considered, he does not appear more sanguinary than the other emperors., L'historiographie traditionnelle de tendance sénatoriale dresse de Domitien le portrait d'un personnage cruel et pervers : mise à mort de sénateurs pour délit d'opinion sous les prétextes les plus futiles, exécution de la Grande Vestale Cornelia, invention de nouveaux raffinements de torture. Cependant, l'examen des textes permet de constater également l'aversion physique de Domitien pour le sang et sa politique de répression fut souvent dictée par un rigorisme moral. Son goût du spectaculaire et du grandiose, qui se manifeste dans ses spectacles comme dans ses constructions urbaines, et son culte de la personnalité expliquent certaines de ses mises en scène. Il ne paraît pas, au terme de l'analyse, beaucoup plus sanguinaire que les autres empereurs., Vismara Cinzia. Domitien, spectacles, supplices et cruauté. In: Pallas, 40/1994. Les années Domitien. pp. 413-420.

Over against traditional historiography that lays the stress on the conflicts between Domitian and the Senate, certain historians lean today towards a rehabilitation of the emperor's behaviour, who would have fallen victim to the distorsion of the sources chiefly issued by the senate. As a matter of fact, after a few years during which Domitian had at heart to honour the old families of the aristocracy in order to conciliate them he came up against the senate's opposition, provoked by his absolutism, which he fought back by a repression. This accounts for the collective steps taken in the year 95, whose meaning has been controverted (and in particular ascribed to Christianity). This evolution is illustrated by the contrasted destinies of the consuls from the family of the Acilii Glabriones., Face à l'historiographie traditionnelle qui met l'accent sur les conflits entre Domitien et le sénat, certains historiens s'orientent aujourd'hui vers une réhabilitation du comportement de l'empereur, qui aurait été victime de la distorsion des sources émises en majorité par le sénat. En fait, après quelques années au cours desquelles Domitien eut à cœur d'honorer les anciennes familles de l'aristocratie pour se les rallier, il se heurta à l'opposition du sénat, provoquée par son absolutisme, et y répondit par une répression. Ainsi s'expliquent les mesures collectives des années 95, dont la signification a été discutée (et en particulier imputée à la pratique du christianisme). Cette évolution est illustrée par la destinée contrastée des consuls de la famille des Acilii Glabriones., Dondin-Payre Monique. Domitien et la vieille aristocratie sénatoriale : ruptures et continuité. In: Pallas, 40/1994. Les années Domitien. pp. 271-288.