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En France, les soins en pédopsychiatrie peuvent comporter des défis éthiques importants. Suite aux dernières recommandations du Contôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL) et aux modifications de la loi encadrant les mesures d'isolement et de contention en psychiatrie adulte, il est nécessaire de réfléchir à leur opérationnalisation dans la pratique des soins afin de trouver l'équilibre entre les impératifs de protection et le respect des jeunes hospitalisés en pédopsychiatrie. Élaborer des recommandations concernant l'usage de l'isolement et de la contention en pédopsychiatrie à la lumière des modifications législatives récentes et des enjeux éthiques spécifiques à la discipline. Dans le cadre de la Commission nationale de la psychiatrie, un groupe de travail, réunissant de nombreux pédopsychiatres, a été mis en place, en 2021, pour réfléchir aux enjeux contemporains de notre discipline. L'un des axes étudié – en lien avec le groupe de psychiatrie légale – a porté spécifiquement sur l'isolement et le contention en pédopsychiatrie. Une analyse des enjeux éthiques, à partir des principes de Beauchamp and Childress, est définie et adaptée au contexte pédopsychiatrique. Le groupe de travail a permis d'identifier les enjeux juridiques et éthiques spécifiques à leur discipline. À partir de l'analyse éthique de deux situations d'accompagnement difficile en pédopsychiatrie : (1) la pratique de l'électroconvulsivothérapie auprès des adolescents ; et (2) la gestion de la violence chez les jeunes avec autisme et déficience intellectuelle, les principaux conflits de valeurs sont identifiés en se référant, notamment, aux principes de non-nuisance, de bienfaisance, d'autonomie et de justice. À partir des travaux de recherches en éthique de l'enfance, la dimension relationnelle de l'autonomie est discutée en se référant aux concepts de « vulnérabilité partagée » et de « participation aux soins ». Des préconisations spécifiques à la pédopsychiatrie sont proposées pour promouvoir la reconnaissance des enfants et des adolescents hospitalisés en pédopsychiatrie, en tant qu'agent moral. In France, child psychiatry care can involve significant ethical challenges. Following the last recommendations of the Controller General of places of deprivation of liberty (CGLPL) and the modifications of the law framing the control measures (seclusion room and restraints) in adult psychiatry, it is necessary to reflect on their operationalization in providing care in order to find the balance between the imperatives of protection and the respect of the young people hospitalized in child psychiatry. To develop recommendations concerning the use of seclusion and restraint in child psychiatry in the light of recent legislative changes and associated ethical issues. Within the framework of the national commission of psychiatry, a working group bringing together many child psychiatrists was set up in 2021 to reflect on contemporary issues in our discipline. One of the axes studied – in connection with the forensic psychiatry group – was specifically concerned with isolation and restraint in child psychiatry. An analysis of the ethical issues based on the four principles of Beauchamp and Childress is defined and adapted for the child psychiatric context. The working group identified the legal and ethical issues specific to their discipline. Based on the ethical analysis of two difficult support situations in child psychiatry: (1) the practice of electroconvulsive therapy with adolescents; and (2) the management of violence in young people with autism and intellectual disabilities, the main conflicts of values were identified referring to the principles of non-maleficience, beneficence, autonomy and justice. Based on research in childhood ethics, the relational dimension of autonomy is discussed with reference to the concepts of "shared vulnerability" and "shared care planning". Specific recommendations for child psychiatry are proposed in order to promote the recognition as moral agents of children and adolescents hospitalized in child psychiatry. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

La littérature sur la gestion des troubles graves du comportement (TGC), chez les patients présentant une déficience intellectuelle (DI) et/ou des troubles du spectre autistique (TSA), suggère que l'environnement de travail des professionnels de santé est éprouvant pour prodiguer les soins dans des conditions de sécurité suffisante pour eux et les patients présentant une DI/TSA. Cet article rapporte les expériences morales des professionnels de santé concernant leur utilisation des alternatives à la contention dans la prise en charge des patients avec DI/TSA. Une ethnographie herméneutique participative a été menée. Le travail de terrain a été réalisé en 2017, dans une unité de soins canadienne dans le cadre d'un programme destiné aux personnes avec DI/TSA présentant des comorbidités psychiatriques. Dans le cadre de cette recherche qualitative, 16 membres du personnel se sont portés volontaires pour réaliser des entretiens. L'étude met en évidence la vulnérabilité des professionnels de santé induite par les impacts des TGC et la détresse morale associée à l'utilisation de la contention ou à l'exclusion des personnes DI/TSA. Deux obstacles aux alternatives de contention sont identifiés : la tension entre soins et contention, et le manque d'approches inclusives. Deux facteurs ont soutenu l'utilisation d'alternatives à la contention : la protection des membres du personnel et leur engagement personnel dans les relations de soins. Dans ce contexte particulier de situations complexes en DI/TSA, deux conceptions opposées de l'autonomie ont émergé. D'une part, une conception rationnelle de l'autonomie qui est contre-productif au maintien et au développement des alternatives à la contention. D'autre part, une autonomie relationnelle qui prend en compte la vulnérabilité des professionnels de santé comme un repère pour réduire efficacement l'usage de la contention. Enfin, le concept de vulnérabilité partagée est proposé pour soutenir les soins centrés sur le patient et les approches alternatives aux contentions. Dans cette perspective, le souci de soi que manifeste les professionnels de santé favorise le respect mutuel auprès des patients avec DI/TSA. The literature on the management of severe behavioral disorders (SBD) in patients with intellectual disabilities (ID) and/or autism spectrum disorders (ASDs) suggests that the work environment of healthcare professionals is challenging in order to provide care in conditions of sufficient safety for themselves and their patients with ID/ASD. This article reports the moral experiences of healthcare professionals regarding their use of alternatives to restraint in the care of patients with ID/ASD. A participatory hermeneutic ethnography was conducted. The fieldwork was performed in 2017 in a Canadian care unit in a program for patient with ID/ASD and psychiatric comorbidities. As part of this qualitative research, 16 staff members volunteered to conduct interviews. The study highlights health workers' vulnerability brought on by the impacts of SBDs and the moral distress associated with the use of restraints and the exclusion of patients with ID/ASD. Two barriers to restraint alternatives are identified: the tension between care and restraint and the lack of inclusive approaches. Two factors supported the use of alternatives to restraint: protection of staff members and their personal commitment in care relationships. In this particular context of complex ID/ASD situations, two opposing conceptions of autonomy emerged. On the one hand, a rational conception of autonomy that is counterproductive to the maintenance and development of alternatives to restraint. On the other hand, a relational autonomy that takes into account the vulnerability of health care professionals as a benchmark to effectively reduce the use of restraints. Finally, the concept of shared vulnerability is proposed to support patient-centered care and alternative approaches to restraint. In this perspective, the self-care shown by health professionals promotes mutual respect with patients with ID/ASD. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

Cette étude porte sur le respect de l'autonomie des enfants et adolescents hospitalisés en psychiatrie vu sous l'angle de la participation. L'objectif est de mieux comprendre le potentiel des approches participatives dans ce contexte particulier. La conflictualité du principe d'autonomie et l'absence d'une revue de la littérature sur ce sujet motivent cette recherche. Une revue de la littérature concernant la participation des enfants et adolescents hospitalisés en pédopsychiatrie est employée. Neuf cent soixante dix huit textes ont été passés au crible et 27 sont inclus dans la revue. La revue de la littérature est évaluée au regard des modèles de participation et du principe d'autonomie. La littérature étudiée se focalise sur les freins et leviers à la participation et à sa mise en pratique en pédopsychiatrie. La plupart des arguments sont conséquentialistes et rapportent des avantages pour les patients, les professionnels et l'hôpital. Face aux arguments en faveur de la participation, de nombreux freins sont décrits. Trois catégories de méthodes concrètes de mise en pratique du modèle de la participation sont distinguées : les structures de participation, les personnes clés, les outils de participation. Le niveau conceptuel de la participation est souvent peu élaboré. Au regard des modèles théoriques, comme le shared decison-making , des faiblesses conceptuelles sont démontrées dans ce contexte particulier. En tenant compte du discours autour de l'autonomie du patient, les notions d'estime de soi et de confiance envers les professionnels se révèlent également pertinentes pour les approches participatives. La littérature sur la participation donne des arguments forts et présente des méthodes expérimentées en pédopsychiatrie. Une approche contextuelle de la participation est proposée : le shared care planning. Ce concept permet de renforcer l'estime de soi du patient en prenant en compte la dimension relationnelle des soins et de l'accompagnement en pédopsychiatrie. The present study deals with the notion of patient autonomy investigated in the light of patient participation in inpatient child and adolescent mental health care. The aim is to better understand the potential of participatory approaches in the specific context and to relate it to the principle of patient autonomy. The potential for conflict of patient autonomy and the absence of literature reviews on the topic of participation make this study essential. A scoping review concerning the literature that discusses the concept and participation in child and adolescent psychiatry has been employed. Nine hundred and seventy eight texts from three central databases have been screened for title and abstract by two independent researchers ; 27 have been included in the study. The literature found in the systematic review was re-evaluated with respect to the notion of autonomy and to different models of participation. The contextual literature reveals different arguments, barriers, and methods of implementation. Most of the arguments are utilitarian: positive effects on patients, therapists, and the hospital. On the other hand, there are multiple barriers of implementation: willingness of physicians, reticence of patients and systemic barriers. Structures of cooperation, key figures and interactive information brochures have already been used as methods of participation. The conceptual level is often little elaborated. Drawing from the larger context of general medicine, shared decision-making is the best-known model of participation. Disadvantages of the model are pointed out in the light of child and adolescent psychiatry. Considering the discussions around patient autonomy two terms are highlighted: self-esteem and trust. They are identified as being highly important for participatory approaches. The literature on participation provides a range of arguments and approved methods of implementation that lack, however, a theoretical foundation for the given context. A contextual concept of participation is proposed: shared care planning. It is meant to be independent from the capacity to give informed consent and underlines the importance of day-to-day issues. It calls out for the consideration of the mentioned barriers and a high flexibility of participation methods. While accepting the relational nature of child and adolescent health care, the concept can help to promote a patient's self-esteem. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

Résumé Contexte La prise en charge des troubles graves du comportement (TGC) des personnes avec autisme et déficience intellectuelle (DI) peut conduire à une surenchère de mesures d'isolement et de contention, voire de maltraitance. Dans ce contexte, nous proposons de colliger la littérature et les expériences pratiques, associées à l'utilisation d'équipements de protection individuelle (EPI) et d'outils de sécurisation alternatifs à la contention. Méthode Une revue exhaustive de la littérature a été conduite ainsi qu'une étude ethnographique de trois unités spécialisées dédiées, complétée par 37 interviews de professionnels soignants. Résultats Nous avons distingué les EPI pour les patients et les soignants. Au-delà de leur description, qui est corrélée à la topographie des blessures des patients et des soignants, que nous avons répertoriées, le modèle fonctionnel associé à leur utilisation permet d'appréhender en fonction de la cible clinique (automutilation, Pica, hétéro-agressivité) comment ces EPI peuvent contribuer à la restauration d'un raisonnement clinique utile à la prise en charge des TGC des personnes avec autisme et DI. Discussion Les EPI nous apparaissent un progrès d'un point de vue de l'analyse bénéfice/risque puisqu'ils permettent moins de blessures et moins de contraintes physiques. Ils permettent de rassurer les soignants qui peuvent alors mieux évaluer et réduire les TGC, et promouvoir des pratiques de sécurisation moins restrictive au sein de l'institution. Enfin, d'un point de vue éthique, ils contribuent à valoriser le meilleur intérêt de l'enfant et la reconnaissance du concept de vulnérabilité partagée. Abstract Context The management of severe behavioral disorders (SBD) in people with autism and intellectual disability (ID) can lead to an escalation of seclusion and restraints, even to abuse. In this context, we offer a literature review regarding the use of personal protective equipment (PPE), as well as the practical experiences associated with their use. Method An exhaustive review of the literature was conducted as well as an ethnographic study of three specialized units, supplemented by 37 interviews of healthcare professionals. Results We have distinguished between patients' PPEs and caregivers'. Their description is correlated with a detailed topography of patients' and caregivers' injuries. The functional model underpinning their use makes it possible to better capture, according to clinical targets (self-harm, Pica, hetero-aggression), how PPEs can contribute to the restoration of clinical reasoning useful for the management of SBDs among people with autism and ID. Discussion PPE appears to be a step forward from a risk-benefit point of view since it leads to fewer injuries and less physical constraints. They reassure caregivers who can better assess and reduce SBDs and foster less restrictive protective measures within the institution. Finally, from an ethical point of view, they contribute to promote the child's best interest and to recognize of the concept of shared vulnerability. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

Résumé Contexte La prise en charge des troubles graves du comportement (TGC) des personnes avec autisme et déficience intellectuelle (DI) peut conduire à une surenchère de mesures d'isolement et de contention, voire de maltraitance. Dans ce contexte, nous proposons de colliger la littérature et les expériences pratiques, associées à l'utilisation d'équipements de protection individuelle (EPI) et d'outils de sécurisation alternatifs à la contention. Méthode Une revue exhaustive de la littérature a été conduite ainsi qu'une étude ethnographique de trois unités spécialisées dédiées, complétée par 37 interviews de professionnels soignants. Résultats Nous avons distingué les EPI pour les patients et les soignants. Au-delà de leur description, qui est corrélée à la topographie des blessures des patients et des soignants, que nous avons répertoriées, le modèle fonctionnel associé à leur utilisation permet d'appréhender en fonction de la cible clinique (automutilation, Pica, hétéro-agressivité) comment ces EPI peuvent contribuer à la restauration d'un raisonnement clinique utile à la prise en charge des TGC des personnes avec autisme et DI. Discussion Les EPI nous apparaissent un progrès d'un point de vue de l'analyse bénéfice/risque puisqu'ils permettent moins de blessures et moins de contraintes physiques. Ils permettent de rassurer les soignants qui peuvent alors mieux évaluer et réduire les TGC, et promouvoir des pratiques de sécurisation moins restrictive au sein de l'institution. Enfin, d'un point de vue éthique, ils contribuent à valoriser le meilleur intérêt de l'enfant et la reconnaissance du concept de vulnérabilité partagée. Abstract Context The management of severe behavioral disorders (SBD) in people with autism and intellectual disability (ID) can lead to an escalation of seclusion and restraints, even to abuse. In this context, we offer a literature review regarding the use of personal protective equipment (PPE), as well as the practical experiences associated with their use. Method An exhaustive review of the literature was conducted as well as an ethnographic study of three specialized units, supplemented by 37 interviews of healthcare professionals. Results We have distinguished between patients' PPEs and caregivers'. Their description is correlated with a detailed topography of patients' and caregivers' injuries. The functional model underpinning their use makes it possible to better capture, according to clinical targets (self-harm, Pica, hetero-aggression), how PPEs can contribute to the restoration of clinical reasoning useful for the management of SBDs among people with autism and ID. Discussion PPE appears to be a step forward from a risk-benefit point of view since it leads to fewer injuries and less physical constraints. They reassure caregivers who can better assess and reduce SBDs and foster less restrictive protective measures within the institution. Finally, from an ethical point of view, they contribute to promote the child's best interest and to recognize the concept of shared vulnerability. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

L'interaction entre une personne avec un trouble du spectre autistique (TSA) et son environnement peut déterminer de nombreux défis physiques, cognitifs et comportementaux. L' evidence-based design ou conception architecturale fondée sur des données probantes représente un moyen d'utiliser la recherche pour examiner la relation entre la conception et les soins de santé et l'utiliser pour obtenir un impact positif sur la santé et le bien-être des patients. Une revue de la littérature a été conduite de manière multidisciplinaire (cliniciens et architectes) et complété par une étude ethnographique ciblé sur les personnes avec TSA et déficience intellectuelle comportements-défis. Nous avons colligé 22 articles dont 11 articles originaux et seulement 5 concernant spécifiquement les personnes avec autismes et comportements-défis. Les troubles du comportement ou comportements-défis sont principalement influencés par la dimension restrictive de l'environnement et ses caractéristiques sensorielles. Pour prendre en compte les besoins spécifiques des personnes avec TSA l'architecture doit distinguer cinq aspects : (1) l'interaction-contact entre la personne avec TSA et son espace de vie ; (2) l'intelligibilité de l'espace de vie (ex. prévisibilité et routine du quotidien) ; (3) les possibilités de modulation entre le besoin et/ou l'évitement des interactions sociales dans ses espaces de vie ; (4) l'équilibre entre bien-être et sécurité ; (5) les difficultés sensorielles et les aménagements adaptés (ex. espaces de retrait ou salles sensorielles, acoustique, éclairage, température). L'architecture, en tant que discipline, utilise les meilleures pratiques de conception pour concevoir des environnements personnalisés, des espaces engageants, répondant aux besoins spécifiques des individus avec autisme, les aidant à faire face à leur environnement, et encourageant leur indépendance, dans l'espoir de prévenir l'apparition de certains troubles graves du comportement pour améliorer la qualité de vie du sujet. Plus de recherche dans le domaine devraient être conduites. The interaction between individuals with autism spectrum disorders (ASD) and their environment can result in numerous physical, cognitive and behavioral challenges. Evidence-based design is a means to examine the relationship between design and care and use it to achieve a positive impact on patients' health and well-being. A literature review was conducted in a multidisciplinary manner (clinicians and architects) and complemented by ethnographic doctoral research focused on people with ASD, ID, and challenging behaviours. We found 22 articles including 11 original research but only five specifically on individuals with ASD and challenging behaviours. Behavioural disorders or challenging behaviours are mainly influenced by the restrictive dimension of the environment and its sensory characteristics. To take into account the specific needs of people with ASD, interior architecture must distinguish five aspects: (1) interaction-contact between the person with ASD and his or her living space; (2) the intelligibility of the living space (e.g. predictability and routine of daily life); (3) the possibility of modulation between the need and/or avoidance of social interaction in the living space; (4) the balance between well-being and safety; (5) sensory difficulties and adapted facilities (e.g. retreat areas or sensory rooms, acoustics, lighting, temperature). Architecture, as a discipline, uses best design practices to create individualized environments, engaging spaces that fit the specific needs of individuals with autism, helping them to deal with their environment, and encouraging their independence in the hope of preventing the emergence of some severe behavioral disorders and improving the individual's quality of life. More research should be conducted on this topic. [ABSTRACT FROM AUTHOR]