Objectif Les cellules ganglionnaires a melanopsine (ipRGCs), avec les cones et bâtonnets, sous-tendent les reponses non-visuelles (NV) a la lumiere, mais leurs contributions dans ces reponses sont peu connues. Ici, nous evaluons le lien entre l’intensite lumineuse et la reponse NV de suppression de la melatonine. Notre objectif est de (1) determiner la contribution relative des photorecepteurs, (2) predire les seuils de saturation, (3) et d’initiation de cette reponse.s. Methodes Nous avons effectue une nouvelle analyse de Brainard et al. (2001). Dans cette etude, 72 sujets ont ete expose a 8 lumieres monochromatiques de longueurs d’onde differentes (440 a 600 nm) a des intensites lumineuses de 1010–1014 photons/cm2/s, de 0200–0330 h. Nous avons exprime le pourcentage de suppression de la melatonine en fonction des lux alpha-opiques (Lucas et al., 2014) et construit les courbes dose-reponse. Resultats Nos resultats montrent que la suppression est (1) mieux predite par l’eclairement melanopique que par les autres opiques, (2) peut s’initier a des niveaux lumineux aussi bas que 4 lux melanopique. Ce modele derive predit egalement la relation entre l’eclairement melanopique et la suppression obtenue dans notre laboratoire, bien qu’avec des intensites lumineuses et duree d’exposition differentes. Conclusion La suppression de la melatonine peut etre initiee et soutenue par les ipRGCs principalement des le debut de l’exposition lumineuse, meme a des intensites relativement faibles. Ces resultats soulevent l’impact non-visuel des faibles intensites lumineuses, incluant dans la conception des eclairages et dispositifs lumineux.