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Resume Introduction La consommation de tabac chez les sujets infectes par le VIH constitue un probleme essentiel, compte tenu des consequences plus severes et plus frequentes du tabagisme dans cette population. Peu d’etudes observationnelles relatives au sevrage tabagique ont ete conduites a ce jour dans cette population. Objectif L’objectif de l’etude etait d’evaluer l’efficacite de l’aide au sevrage tabagique chez 39 fumeurs qui avaient declare etre infectes par le VIH et qui ont consulte une premiere fois en tabacologie a l’hopital europeen Georges-Pompidou entre le 1er janvier 2011 et le 31 decembre 2012. Methodes Une etude retrospective a ete menee a partir des dossiers standardises de consultation de tabacologie (CDT) completes au cours de la periode 2011–2012. Les consultations de suivi ont ete etudiees et le sevrage tabagique a ete valide a chaque visite par la mesure du monoxyde de carbone expire ≤ 5 ppm. Les patients perdus de vue ont ete consideres comme fumeurs. L’abstinence maintenue validee a ete consignee au terme de 3 mois de suivi, puis 9 mois/1 an apres la premiere consultation. Resultats Parmi les 39 patients, 76,9 % etaient des hommes. Les consultants etaient de gros fumeurs (22,7 cigarettes/jour en moyenne), fortement dependants a la nicotine (33 % avaient un score ≥ 7 au test de Fagerstrom). En ce qui concerne les co-addictions, 41 % des consultants consommaient du cannabis dont un quart chaque jour, 10 % avaient un mesusage d’alcool et 13 % prenaient un traitement substitutif opiace. Sur le plan psychopathologique, un tiers de ces fumeurs declarait avoir un antecedent d’episode depressif avec a la premiere consultation, une symptomatologie anxieuse et/ou depressive (1/3 avait un score A-HAD ≥ 11 et 20 % un score D-HAD ≥ 11). Ces fumeurs ont tous recu un traitement pharmacologique d’aide au sevrage tabagique dans le cadre d’un suivi medical structure comportant des techniques comportementales : pour 85 % d’entre eux, des substituts nicotiniques sous forme de patchs et/ou formes orales et pour 15 %, de la varenicline®. Au terme de 3 mois, le taux d’abstinence maintenue validee par la mesure du monoxyde de carbone expire etait de 20,5 % et au terme de 9 mois/1 an, il etait de 13 %. Chez les fumeurs recus deux fois et plus, ce taux etait de 27,6 % a trois mois et 17,2 % au terme de 9 mois/un an. Discussion et conclusion Les resultats de cette etude locale de suivi suggerent que le sevrage est possible en pratique et qu’un suivi prolonge pourrait favoriser l’arret du tabac si les fumeurs continuent a adherer a la prise en charge. Ils soulignent egalement la necessite de prendre en compte les co-addictions frequentes dans cette population ainsi que les troubles anxieux et depressifs associes.

There is a particular need among HIV-infected patients to stop smoking because of the risk of smoking-related complications and the high prevalence of cigarette smoking among them. Only a few studies have focused on this population in real-world settings.Investigate the effectiveness of a smoking cessation support for HIV-infected patients at the Georges Pompidou University hospital (HEGP) smoking cessation service during the 2011-2012 period.A retrospective study of smoking cessation medical records was performed for 39 smokers who had visited for the first time the HEGP smoking cessation service during the 2011-2012 period and declared to be infected by the HIV on their smoking cessation self-questionnaire. The study has described smokers' characteristics and follow-up to measure the abstinence rate, validated by the patient declaration, the registration of the number of days without cigarettes between each visit and a measure of expired carbon monoxide ≤ 5ppm at each visit. We examined smokers lost to follow-up and they have been considered as smokers. Maintained abstinence rates at 3 month-follow-up and at 9 months/one year were registered.The 39 HIV-infected smokers registered in the study were mainly male (30/39), were heavy smokers with a consumption mean of nearly 23 cigarettes per day. One third presented high nicotine dependence with a Fagerström test ≥ 7. A depression history was reported among one third of them. Symptoms of anxiety and depression were declared by 20% and 33% respectively among them. Thirteen percent of them received opioid replacement therapies, 41% were cannabis users (one out of four were daily users) and 10 % declared alcohol abuse. 85% of patients received nicotine replacement therapy (patch and/or oral forms) and 15% vareniclineWith a severe smoking profile, frequent co-addictions and anxiodepressive symptoms, our results suggest that behavioral techniques combined with nicotine replacement therapy or varenicline