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We may evoke the strange defeat of the stronger party only if we suppose that the Peloponnesian War was a single war that lasted from 431 to 404. For, in spite of the plague and the death of the prudent Pericles, Athens was victorious in the first war (431– 421). If Athens was finally defeated in the war that resulted from the imprudent expedition to Sicily, the carefulness of the Spartans and the indecision of the Persians allowed the city to resist for nine more years, in spite of the change in the balance of power that was the result of this catastrophic failure. However, Thucydides has evoked only the first two years of this period., On ne peut parler de l’étrange défaite du plus fort qu’en admettant qu’il n’y a eu qu’une seule guerre du Péloponnèse, de 431 à 404, car, malgré la «peste » et la disparition du prudent Périclès, Athènes sort victorieuse de la première guerre (431-421). Si la cité est finalement vaincue dans la guerre que suscite l’imprudente expédition de Sicile, malgré la modification du rapport de forces qu’entraîne cet échec catastrophique, la prudence spartiate et les hésitations perses, permettent à la cité de résister encore neuf ans, période dont Thucydide n’a eu le temps que d’évoquer les deux premières années., Lévy EdmondLévy Edmond. Thucydide, le premier interprète d’une défaite anormale. In: Ktèma : civilisations de l'Orient, de la Grèce et de Rome antiques, N°42, 2017. pp. 9-18.

The historiography of trauma, an important research theme in recent years, suggests an approach to the interpretation of Thucydides’ account of the defeat of Athens. This paper explores how Pierre Vidal– Naquet drew on Thucydides in his discussions of the historical representation of the Holocaust, and how far we might see Thucydides’ work as a model for modern accounts of atrocity. It then considers the possibility that Thucydides’ narrative was itself the product of trauma, and the implications for our interpretation if it is seen as an acting out or a working through of his own past experiences., L’historiographie du traumatisme, un thème de recherche important ces dernières années, suggère une approche pour interpréter le récit de la défaite d’Athènes par Thucydide. Cet article explore comment Pierre Vidal-Naquet s’est appuyé sur Thucydide dans ses discussions sur la représentation historique de l’holocauste et se demande jusqu’à quel point nous pourrions voir le travail de Thucydide comme un modèle pour les récits modernes d’atrocités. Il considère ensuite la possibilité que le récit de Thucydide soit lui-même le produit d’un traumatisme et les implications pour notre interprétation de celui-ci s’il est considéré comme un acting out ou un working through de ses propres expériences passées., Morley ΝevilleMorley Νeville. Thucydides and the Historiography of Trauma. In: Ktèma : civilisations de l'Orient, de la Grèce et de Rome antiques, N°42, 2017. pp. 195-204.