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Summary Invasive fungal infections are a major complication and an important cause of morbidity and mortality among solid organ transplant recipients. Their diagnosis is difficult and their prognosis is often pejorative. Objective The aim of this study was to report the cases of invasive fungal infections in renal transplant recipients in Habib Bourguiba Sfax university hospital and to identify the main fungal agents. Materials and methods It is a retrospective study of invasive fungal infections in renal transplant recipient reported in our hospital from January 1995 to February 2013. Results Invasive fungal infections were diagnosed in 11 cases (3.4%) among 321 renal transplant recipients. These infections included four cases of pneumocystosis, two cases of candidiasis, two cases of aspergillosis, two cases of cryptococcosis and one case of mucormycosis. There were six men and five women. The mean age was 37 years. The infection was late in 63% of cases (> 3 months after transplantation). The prolonged corticosteroid and immunosuppressive therapy were the main risk factors (100%) followed by renal failure (45%), graft rejection (45%), broad spectrum antibiotics (45%), CMV infection (36%), neutropenia (36%) and dialysis (18%). The evolution under treatment was favourable only in two cases (18%). Conclusion Invasive fungal infections are not common among kidney transplant recipients. However, they remain an important cause of morbidity and mortality in this group of patients. Prevention, early diagnosis and appropriate management are necessary to improve prognosis and reduce mortality rate.

The genus Fusarium, initially known for its important agro-economic impact, is more and more often implicated in human pathology. In fact, multiples allergic, toxic and infectious manifestations are more reported in immunocompetent and immunocompromised hosts. The objective of our study was to analyse the epidemiological, mycological and clinical features of fusariosis reported in our CHU. Eighty-seven cases of Fusarium infections were collected: 34 cases of onychomycosis (39%), 26 cases of intertrigos (30%), 25 cases of keratomycosis (29%), one case of atypical invasive fusariosis due to Fusarium oxysporum species complex (FOSC) and one case of localized gingivolabial fusariosis due to Fusarium solani species complex (FSSC) in a patient with leukemia in phase of deep bone marrow aplasia, whose outcome was favorable after exiting of aplasia period and a treatment by amphotericine B. The case of pseudotumoral cutaneous fusariosis to F. oxysporum complicated with osteolysis and septic arthritis occurred in a pregnant woman without any immune deficit. The evolution was fatal in spite of prescription of multiple systemic antifungals. Concerning keratomycosis, Fusarium was the first agent responsible for these infections (43%). The corneal traumatism was found in 37.5% of cases and FSSC was the most isolated (72%). For superficial dermatomycosis, Fusarium was the third agent of onychomycosis in molds (25%). The most isolated species were FSSC (68%) and FOSC (20%). The intertrigo frequency was 0.07% and they were mostly caused by FSSC (84%) and FOSC (16%). Fusarium is an important cause of mold infections in our region. So, the species identification is useful because some species are resistant to the most common systemic antifungal agents.

Introduction Les levures du genre Candida (C) sont des microorganismes commensaux, endogenes ou exogenes, dont le pouvoir pathogene ne s’exprime qu’en presence de facteurs favorisants, locaux ou generaux. Les unites de soins intensifs (USI) reunissent toutes les conditions favorables pour que ces champignons commensaux se transforment en de redoutables pathogenes, ce qui explique l’emergence des candidoses invasives en milieu de reanimation. L’objectif de ce travail a ete d’etudier la typologie des levures isolees chez les patients hospitalises en USI et de preciser le profil phenotypique de leur resistance aux antifongiques. Methodes Notre etude a ete transversale descriptive menee sur une periode de 12 mois (01/01–31/12/16) colligeant tous les prelevements mycologiques adresses au laboratoire de mycologie de l’hopital Charles-Nicolle et realises chez des patients hospitalises dans diverses USI. Le diagnostic mycologique s’est deroule en 4 etapes : prelevement, examen direct, culture et identification. L’etude de la sensibilite aux antifongiques a ete realisee en cas de : – candidose systemique ; – candidose muqueuse resistante ou recidivante malgre un traitement bien conduit ; – immunodepression ; – colonisation candidosique chez des patients a haut risque fongique invasif. Resultats Au cours de la periode d’etude, 134 prelevements ont ete colliges dont 95 positifs soit 70,8 % et qui ont ete realises chez 48 patients. La majorite des prelevements (62 %) ont ete effectues dans le cadre de la recherche d’une colonisation candidosique. La sphere ORL (48 %) et le rectum (20 %) ont ete les sites les plus colonises. C. albicans et C. glabrata ont ete les especes majoritaires au niveau buccal et rectal. Par contre, C. parapsilosis a ete identifiee essentiellement au niveau de sites cutanes (axillaire, inguinal…). Une candidemie a ete diagnostiquee chez 14 patients. C. albicans etait retrouvee dans 53 % des cas. Les especes non albicans etaient essentiellement C. tropicalis (17 % de la totalite des souches identifiees), C. parapsilosis (12 %) et C. glabrata (12 %). Une candidurie a ete diagnostiquee chez 12 patients. C. parapsilosis (identifiee dans 5 cas) et C. albicans (4 cas) ont ete les especes majoritaires. Concernant le fluconazole, nous avons note une resistance pour : – 2 souches C. albicans parmi 25 testees 2 souches de C. glabrata parmi 13 testees 1 souche de C. tropicalis parmi 10 testees 1 souche de C. paraspsilosis parmi 8 testees. Pour l’amphotericine B, une resistance a ete notee pour 4 souches de C. tropicalis et pour 2 souches de chacune des especes suivantes : C. albicans, C. glabrata et C. parapsilosis. Une resistance au voriconazole et a la caspofungine a ete retrouvee pour une souche de C. albicans. Conclusion Les candidoses sont de plus en plus frequentes dans les USI. Il est important que chaque centre connaisse son epidemiologie locale par un suivi prospectif des cas de candidose. Une surveillance des profils de sensibilite des souches isolees est necessaire afin de guider au mieux la prise en charge des patients.

Candida lipolytica (actuellement connu sous le nom de Yarrowia lipolytica ) est une levure emergente omnipresente dans l’environnement. Elle peut etre responsable d’infections invasives nosocomiales humaines, en particulier les septicemies associees aux catheters, chez les patients a risque. Les objectifs de notre travail ont ete d’analyser les conditions favorisant la survenue des septicemies a Y. lipolytica , de typer les souches de Y. lipolytica par PCR-sequencage et PCR-RFLP et d’etudier la sensibilite in vitro de cette levure aux antifongiques. Patients et methodes Il s’agit d’une etude retrospective rapportant les cas d’infections a Y. lipolytica diagnostiques au laboratoire de parasitologie-mycologie du CHU Habib Bourguiba de Sfax durant une periode de 23 mois (octobre 2012–aout 2014). Nous avons realise une etude moleculaire pour 26 souches : PCR-RFLP et PCR-sequencage. Nous avons amplifie les regions ITS a l’aide de deux amorces universelles ITS1 et ITS4. Les enzymes utilisees etaient AfaI et DraI. Pour l’etude de la sensibilite aux antifongiques, nous avons utilise la methode du Sensititre YeastOne et l’E-test. Resultats Nous avons collige 64 patients ayant eu une infection a Y. lipolytica . Il s’agissait de 63 cas de septicemies a Y. lipolytica dont 98,4 % provenaient du service de reanimation. L’antibiotherapie a large spectre (100 %), le catheterisme vasculaire (93,6 %) et le sejour prolonge en reanimation (92 %) etaient les principaux facteurs de risques associes a ces septicemies. La fievre prolongee resistante a une antibiotherapie a large spectre etait le signe clinique le plus frequemment retrouve (85,7 %). Le traitement des septicemies a Y. lipolytica a repose dans la majorite des cas sur le fluconazole en association avec l’amphotericine B et/ou l’ablation du catheter vasculaire. Apres amplification par PCR, nous avons obtenu une bande de 358 pb pour les 26 souches. La digestion enzymatique de ces souches a genere deux bandes de 142 pb et 215 pb pour l’enzyme AfaI et de 79 pb et 278 pb pour l’enzyme DraI. Le sequencage de 15 souches a donne un seul type de sequence avec un pourcentage de similarite de 99 % avec les sequences de Y. lipolytica deposees dans la banque de donnees. L’etude de la sensibilite aux antifongiques a montre que Y. lipolytica etait sensible au fluconazole dans 47,6 % des cas, a l’amphotericine B dans 95,2 % des cas, a la caspofungine dans 22,2 % des cas et au voriconazole dans 92 % des cas. Par contre, nos souches etaient resistantes au flucytosine dans 77,7 % des cas et a l’anidulafungine dans 100 % des cas. Conclusion Y. lipolytica est un pathogene emergent responsable de septicemies liees aux catheters. L’etude epidemiologique est un outil essentiel qui nous a permis de connaitre le profil epidemiologique de cette levure et les conditions favorisant la survenue des septicemies a Y. lipolytica dans nos hopitaux. L’etude moleculaire a permis de resoudre rapidement les difficultes d’identification morphologique. L’etude de la sensibilite aux antifongiques a permis de connaitre le profil de sensibilite de nos souches.

Summary Recently, molecular techniques have been developed for rapid and accurate alternative identification of dermatophyte. Objective The objective was to investigate PCR sequencing for identification of common dermatophyte species. Materials and methods Twenty-four samples were taken from patients with dermatophytosis. Mycological identification revealed: Trichophyton rubrum (13), Trichophyton mentagrophytes (seven), Microsporum sp. (two) and negative culture (two). PCR sequencing of chitin synthase1 gene from culture was applied for 17 strains and directly from samples for seven cases. Results PCR amplification of CHS1 gene gave a 450 bp fragment. Sequencing showed 97 to 99% identity. Identification of our strains by conventional methods was confirmed by PCR sequencing in 83.3% of cases. Two isolates of Microsporum sp. were reclassified as M. ferrugineum. In the two cases with negative culture, direct PCR sequencing has detected T. mentagrophytes. Conclusion PCR sequencing provided excellent tool for identifying strains that do not present typical morphological characteristics. It was also able to give correct identification of the first isolates of M. ferrugineum in Tunisia.

Resume Les onychomycoses sont considerees comme des infections liees a l’âge. Elles sont rares chez les enfants. L’objectif de notre etude a ete d’etudier les aspects epidemiologiques, cliniques et mycologiques de ce type d’affection dans notre region. Patients et methodes Il s’agit d’une etude retrospective portant sur 2431 enfants d’âge moins de 16 ans, adresses a notre laboratoire durant la periode (2001–2006) pour suspicion de dermatomycoses superficielles. Resultats Mille trois cents quatre-vingt-dix enfants ont presente des mycoses superficielles dont 128 cas d’onychomycoses (9,2 %). Ces dernieres ont represente 48,5 % des 272 cas d’onychopathies. L’âge moyen etait de 11 ans. La frequence des onychomycoses a augmente avec l’âge. Les onyxis dermatophytiques ont ete rencontres dans 57 % des cas touchant les ongles des orteils dans 54,8 %. Un poucentage de 37,5 % des cas d’onyxis dermatophytique des ongles des doigts ont ete associes a une teigne. Alors que ceux des ongles des orteils ont ete associes a une atteinte interdigito-plantaire dans 47,5 % des cas. Trichophyton rubrum etait l’espece majoritaire (65,8 %) suivie par Trichophyton violaceum (15,1 %), Microsporum canis (9,6 %) et Trichophyton interdigitale (1,4 %). Les onyxis candidosiques avaient une frequence de 41,4 % et ont predomine au niveau des ongles des doigts (90,6 %). Les especes isolees etaient Candida albicans (49,1 %), Candida tropicalis (22,7 %), Candida parapsilosis (16,9 %). Les moisissures etaient responsables de deux cas d’onychomycose (1,6 %). Discussion L’onychomycose est la principale cause d’onychopathie chez l’enfant. Il convient de rechercher systematiquement une source d’infection (teigne, atteinte interdigito-plantaire, dermatomycose familiale…).

Rhodotorula is emerging as an important cause of nosocomial and opportunistic infections. We present two cases of Rhodotorula mucilaginosa fungemia diagnosed at our hospital during the last decade. The first case was of a term neonate who presented congenital heart disease (interventricular communication) and body dysmorphic disorder. He was admitted for respiratory failure and sepsis. The second case involved in a 33-year-old woman that had Hodgkinien lymphoma associated to tuberculosis. Identification was performed using commercial systems and confirmed by PCR sequencing of internal transcribed spacer, ITS1 and ITS2 regions of rDNA. Antifungal susceptibility tested by sensititre yeast revealed susceptibility to amphotericin B and resistance to fluconazole for the two strains. These cases emphasize the emerging importance of Rhodotorula sp. as a pathogen and it must be considered a potential pathogen in patients with immunosupression and with central venous catheters. Correct identification is mandatory for appropriate management, as Rhodotorula spp. are resistant to antifungal agents, such as fluconazole.

Resume Les Trichosporon sont des levures de plus en plus incriminees dans la survenue d’infections profondes, notamment chez les patients d’oncohematologie. Nous rapportons deux observations de septicemie a Trichosporon asahii diagnostiquees au laboratoire de parasitologie et mycologie du CHU Habib-Bourguiba de Sfax, Tunisie. Notre premier patient presentait une leucemie aigue myeloide avec une fievre persistante malgre la mise en place d’une antibiotherapie a large spectre. Le second cas avait une anemie avec une fievre resistante aux antibiotiques. T. asahii a ete isole des hemocultures dans les deux cas. Les patients ont ete mis sous amphotericine B mais l’evolution etait fatale. Les trichosporonoses sont rares mais particulierement graves chez les sujets immunodeprimes avec un pronostic souvent pejoratif malgre le traitement antifongique.

Resume L’aspergillose du sinus maxillaire est une maladie sous diagnostiquee chez les patients immunocompetents. Elle releve de plusieurs etiologies. L’atteinte multifocale est rarement decrite. Nous rapportons trois cas de sinusite aspergillaire diagnostiques dans notre CHU. Il s’agit de balle fongique survenue chez deux hommes et une femme immunocompetents presentant une sinusite chronique. Des soins dentaires par l’oxyde de zinc ont ete retrouves chez un patient. L’endoscopie et le scanner ont visualise des formations polypoides comblant le sinus maxillaire seul dans le premier cas et le sinus frontal et l’ethmoide dans le deuxieme cas. Une multilocalisation a ete observee dans le troisieme cas avec atteinte de l’ethmoide des deux cotes, du sinus maxillaire droit, du sinus frontal droit et du sinus sphenoidal. Les resultats mycologiques et anatomopathologiques ont ete en faveur d’une greffe aspergillaire. Aspergillus flavus a ete isole chez le troisieme patient. Tous nos patients ont eu un traitement chirurgical sans antifongique en postoperatoire. Aucun cas de recidive n’a ete note. Discussion A la lumiere de ces observations, nous confirmons le role des soins dentaires et du zinc dans la genese des sinusites aspergillaires. Par ailleurs, la symptomatologie est tres expressive, surtout lors des lesions multifocales qui restent rarissimes. L’origine fongique doit etre donc suspectee chez tout patient presentant une sinusite chronique unilaterale.

Introduction La surveillance particulaire et fongique de l’environnement des blocs operatoires est une demarche fondamentale dans la maitrise et la prevention des infections du site operatoire d’origine fongique. Notre travail avait pour but d’evaluer la contamination particulaire et fongique de l’environnement des salles d’operations des blocs operatoires dotes d’un systeme de traitement d’air a l’hopital, d’entreprendre des mesures correctives menees sur la base des resultats des analyses et d’inciter les responsables a entamer une surveillance reguliere des blocs operatoires. Methodes Il s’agit d’une etude descriptive transversale se rapportant a une surveillance environnementale fongique des salles d’operations des blocs operatoires de trois services de l’hopital. Cette surveillance s’est deroulee sur une periode de six mois. Une quantification de la biocontamination a ete faite par le calcul d’index : « index de souillure » (IS). Une correlation a ete recherchee entre les IS et les comptages particulaires. Resultats Les resultats des prelevements particulaires ont montre une absence de conformite de trois salles operatoires. Les resultats des prelevements d’air et des surfaces a visee mycologique etaient positifs. Penicillium etait le genre le plus isole (38 %). Le bloc de gynecologie etait le plus contamine avec un « IS » de 0,2. Une correlation significative a ete retrouvee entre les IS et les comptages particulaires. Conclusion Vu que la maitrise du risque environnemental est une strategie reconnue utile et efficace, il est fortement recommande d’instaurer un plan de surveillance particulaire et microbiologique (bacteriologique et mycologique) reguliere de la contamination environnementale des blocs operatoires associe a des mesures de discipline de fermeture des portes et au respect des procedures de bionettoyage.

Fungal keratitis is responsible for a significant burden of blinding disease in the developing world. Objective The aim of this study was to determine the etiological agents, predisposing factors and therapy of keratomycosis in our region. Methods Retrospective study of 60 patients with clinically and cultured confirmed fungi keratitis, who were attended at department of mycology in Sfax (1995 to 2012). Results The mean age of patients was 47.2 years (sex ratio: 1.58). At least, one presumed predisposing factor was identified in 83.3% of cases. Corneal traumatism was established as the most common predisposing factor (61.6%) with vegetative matter (42.4%). Patients had corneal ulcer in 40% or abscess in 47.6%. All cases were positive on direct microscopy and 93% of cultures were positive. Filamentous fungi form the major etiologic agents (83%): Fusarium species (49% with F. solani [66%]), Aspergillus sp. (22%), Alternaria (5%), Scedosporium sp. (2%); and non-identified mold in (5%). Yeast were identified in 17% of cases. Topical agents were used in 97% of cases: ketoconazole 2%, amphotericin B (0.5%). Fluconazole per os was administrated for 11% of cases, itraconazole (2 cases) and voriconazole (one case). Keratoplasty was indicated for 27% of cases. The outcome was favorable in 16% of patients. Among the patients, 71% had persistent corneal deposit sequelae. Four patients lost the eyeball. Conclusion Corneal traumatism was the principal risk factor for fungal keratitis in young and middle-aged farmers. Fusarium solani is the predominant cause in Sfax. Early diagnosis, coupled with appropriate treatment, is crucial for increasing the chance of complete recovery.

The genus Fusarium, initially known for its important agro-economic impact, is more and more often implicated in human pathology. In fact, multiples allergic, toxic and infectious manifestations are more reported in immunocompetent and immunocompromised hosts. The objective of our study was to analyse the epidemiological, mycological and clinical features of fusariosis reported in our CHU. Eighty-seven cases of Fusarium infections were collected: 34 cases of onychomycosis (39%), 26 cases of intertrigos (30%), 25 cases of keratomycosis (29%), one case of atypical invasive fusariosis due to Fusarium oxysporum species complex (FOSC) and one case of localized gingivolabial fusariosis due to Fusarium solani species complex (FSSC) in a patient with leukemia in phase of deep bone marrow aplasia, whose outcome was favorable after exiting of aplasia period and a treatment by amphotericine B. The case of pseudotumoral cutaneous fusariosis to F. oxysporum complicated with osteolysis and septic arthritis occurred in a pregnant woman without any immune deficit. The evolution was fatal in spite of prescription of multiple systemic antifungals. Concerning keratomycosis, Fusarium was the first agent responsible for these infections (43%). The corneal traumatism was found in 37.5% of cases and FSSC was the most isolated (72%). For superficial dermatomycosis, Fusarium was the third agent of onychomycosis in molds (25%). The most isolated species were FSSC (68%) and FOSC (20%). The intertrigo frequency was 0.07% and they were mostly caused by FSSC (84%) and FOSC (16%). Fusarium is an important cause of mold infections in our region. So, the species identification is useful because some species are resistant to the most common systemic antifungal agents.

Introduction Devant la constante augmentation des infections fongiques invasives grevees d’un pronostic sombre, leur prevention chez le patient a risque est fondamentale. Si la colonisation endogene est preponderante dans la survenue de ces infections, une transmission d’origine exogene peut en etre egalement responsable. Le but de ce travail a ete d’instaurer, d’une part, le suivi des patients hospitalises dans les unites de soins intensifs du service d’anesthesie-reanimation par le calcul de l’index de colonisation (IC) candidosique de Pittet, et d’autre part, la surveillance de la contamination fongique du personnel soignant et de l’environnement. Methodes Notre etude est prospective, portant sur des prelevements effectues dans le service d’anesthesie-reanimation durant une periode de quatre mois, allant du 7 juin 2013 au 9 octobre 2013 et concernant les patients, le personnel soignant, et l’environnement, et ce a la recherche de micromycetes. Par ailleurs, un comptage particulaire a ete fait avec chaque prelevement environnemental. Resultats Sur les 22 patients inclus dans l’etude, 178 prelevements ont ete effectues permettant le calcul de 42 IC dont 38 (90,5 %) etaient > 0,5. Seules les levures du genre Candida ont ete isolees. Concernant le personnel soignant, au total, 103 lavages des mains ont ete effectues, dont 32 etaient positifs. Pour l’environnement, au total, 328 prelevements ont ete effectues, dont 41 prelevements d’air et 287 de surfaces. Tous les prelevements d’air etaient positifs et 56,8 % des prelevements de surface l’etaient. Parmi les colonies isolees, 13 genres de champignons ont ete repertories. Le genre Aspergillus etait le plus identifie aussi bien dans l’air et sur les surfaces que dans les lavages des mains du personnel soignant. Par ailleurs, et selon la norme ISO 14.644 de comptage des particules, la classe obtenue etait ISO 9. Conclusion Il s’agit des premiers resultats de la surveillance mycologique reguliere chez des patients a risque en reanimation vis-a-vis des infections fongiques invasives, ainsi que du controle de leur environnement proche. Le manuportage et la contamination environnementale sont des indicateurs permettant d’avoir une reponse rapide sur la transmission des champignons et necessaires pour la mise en place immediate de mesures preventives adequates.

Introduction Les dermatomycoses sont des infections de la peau et/ou des phaneres causees par des champignons microscopiques. L’objectif de ce travail a ete d’etudier les particularites epidemiologiques, cliniques et mycologiques des dermatomycoses diagnostiquees chez les enfants consultant a l’hopital Charles Nicolle de Tunis. Methodes Il s’agit d’une etude transversale, realisee durant une periode de 5 ans (janvier 2010–decembre 2014). Elle a porte sur des prelevements mycologiques effectues au niveau de la peau et/ou des phaneres chez des enfants âges de moins de 16 ans. Le diagnostic mycologique s’est deroule en 4 etapes : prelevement, examen direct, culture et identification. En cas de suspicion de pityriasis versicolor, seul le scotch test cutane a ete realise. Resultats Parmi les 370 enfants de l’etude, une dermatomycose a ete retenue chez 187 (50,5 %). Le sex-ratio etait de 1,8 et leur moyenne d’âge etait de 6,7 ans. Les formes cliniques diagnostiquees ont ete les suivantes : une teigne dans 65,2 % des cas, une epidermophytie circinee dans 36,9 %, une onychomycose dans 17,1 %, un intertrigo dans 8,5 % et un pityriasis versicolor dans 4,8 %. Concernant les teignes, les dermatophytes zoophiles ont ete majoritaires, notamment Microsporum canis (63 %), suivi de Trichophyton verrucosum (8 %) et T. mentagrophytes (2 %). Au niveau de la peau, T. rubrum (28,3 %) et M. canis (23,3 %) etaient les champignons les plus frequemment isoles. Pour les intertrigos, les grands plis ont ete les plus touches, essentiellement le pli inter fessier et le pli retro-auriculaire (4 cas pour chaque site). Les dermatophytes et les levures ont ete isoles a des pourcentages egaux. Au niveau des ongles des pieds, ce sont essentiellement les dermatophytes qui ont ete isoles avec une predominance de T. rubrum alors que les onyxis des mains etaient essentiellement d’origine candidosique. Conclusion Chez l’enfant, les dermatomycoses sont dominees par les teignes et les epidermophyties circinees qui constituent encore un motif de consultation important. Le diagnostic mycologique est alors indispensable devant toute suspicion pour confirmer l’etiologie fongique, guider la conduite therapeutique et connaitre l’origine de l’infection afin d’eviter la re-infestation.