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La peur du roi. Sources et premières réflexions à propos d’une émotion aristocratique dans la Castille du XIVe siècleFace à un roi qui à présent pousse les effets de son ire jusqu’au meurtre pour faire le vide autour de lui et imposer sa différence souveraine, ses parents et les riches hommes, soit les principaux visés par cette politique de l’arbitraire qui enfreint les règles du jeu autant qu’elle contribue à les redéfinir, disent la peur (metus) qu’ils ressentent, qu’ils utilisent aussi afin de donner à leur stratégie de pouvoir un fondement légitime. Et l’expression de cette émotion politique, qui tend à se muer en un stéréotype d’un discours aristocratique d’opposition, surtout présente dans les chroniques, mises ici en relation ici avec d’autres sources, notamment des correspondances, marque profondément l’histoire des relations souvent conflictuelles au sein de cette compagnie en définitive très étroite pendant un siècle, de la fin du XIIIe siècle à la fin du XIVe siècle. Cet article se propose d’ébaucher une première réflexion sur le sujet et d’en présenter les principales sources.El miedo al rey. Fuentes y primeras reflexiones acerca de una emoción aristocrática en la Castilla del siglo XIVFrente a un rey que ahora lleva hasta la muerte los efectos de su ira para hacer el vacío entorno a su persona e imponer su soberana, sus parientes y ricos hombres, o sea los principales afectados por esta política de la arbitrariedad que rompe las reglas del juego a la vez que contribuye a redefinirlas, dicen el miedo (metus) que sienten, que utilizan también para darle a su estrategia de poder un fundamento legítimo. Y la expresión de esta emoción política, que tiende a convertirse en un estereotipo de un discurso aristocrático de oposición, sobre todo presente en la crónicas, aquí puestas en relación con otras fuentes, en particular cartas, marca profundamente la historia de las relaciones a menudo conflictivas dentro de esta compañia finalemente muy estrecha durante un siglo, de finales del XIII a finales del XIV. En este artículo, me propongo esbozar una primera reflexión sobre el tema y presentar sus principales fuentes.

On analyse ici la reconstruction, dans les chroniques, du processus complexe de soumission de la maison d’Arcos à la nouvelle monarchie qu’incarne la reine Isabelle. La présence d’une femme sur le trône de Castille fut, pour les chroniqueurs, l’occasion de condenser dans une série de scènes d’une grande intensité littéraire, le rapprochement compliqué, non sans négociations, qui fit de Rodrigo Ponce de León, l’adversaire redouté, un héros, voire une icône du projet politique des Rois Catholiques. Palencia, Valera, Pulgar ou encore Bernáldez, entre autres, proposent des versions parfois divergentes où ils attribuent, moyennant quelques écarts sensibles, un rôle plus ou moins important à Isabelle dans sa réconciliation avec le marquis. Mais au-delà des intérêts et des marques de loyauté des chroniqueurs, la présence même de la reine est un moyen de compléter le profil guerrier de ce héros de la frontière par l’évocation de manifestations de courtoisie des plus raffinées.Se analiza aquí la plasmación cronística del complejo proceso de sumisión de la Casa de Arcos a la nueva monarquía encarnada por la reina Isabel. No en vano, la presencia de una mujer en el trono de Castilla brindó a los cronistas la posibilidad de condensar en una serie de escenas de gran intensidad literaria el complicado acercamiento, no exento de negociaciones, que transformó a Rodrigo Ponce de León de adversario temido en héroe e incluso icono del proyecto político de los Reyes Católicos. Palencia, Valera, Pulgar o Bernáldez, entre otros, ofrecen relatos no siempre coincidentes que divergen de manera sensible al conceder a Isabel mayor o menor protagonismo en la reconciliación con el marqués. Pero más allá de los intereses y lealtades de los cronistas, la propia presencia de la reina les permite completar el perfil guerrero del héroe fronterizo con las más refinadas manifestaciones de cortesía.