Lors de la destruction d’une prairie permanente, la minéralisation de la matière organique accumulée dans le sol entraine un enrichissement important en azote minéral les années qui suivent la destruction. Les résultats montrent que durant les deux années de cultures de maïs qui suivent une destruction de printemps, les rendements sont élevés, au maximum du potentiel régional, et les reliquats dépassent très largement les valeurs attendues pour la culture considérée. D’autres résultats montrent que les risques de pertes d’azote sont élevés pour la destruction de prairie permanente avant l’hiver, même en région froide. Afin de réduire les risques de pertes d’azote entre deux cultures, il convient donc, non seulement de piloter la fertilisation de manière plus précise notamment par des analyses de sol, mais également de généraliser l’interdiction de destruction avant l’hiver et de réaliser des successions culturales permettant de prélever l’azote disponible en grande quantité et sur une période la plus longue possible. When permanent grassland is destroyed, the mineralization of organic matter accumulated in the soil leads to a substantial enrichment of soil mineral nitrogen for several years after the destruction occurs. Results show that, following the destruction of grassland in early spring, yields of maize silage were high for a period of two years. Furthermore, the residual nitrogen in the soil after harvest far exceeded the expected values for the crop. Results from other studies show that the risk of nitrogen loss is high following the destruction of permanent pasture before winter even in colder climates. Reducing the risk of nitrogen loss between two cultures requires not only a more accurate control of fertilization by carrying out soil analyses, but also the application of a generalized ban on grassland destruction before winter and the carrying of appropriate crop sequences to remove nitrogen available in large quantities over as long a period as possible.