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Introduction L’infection du pied diabetique pose encore un probleme therapeutique malgre les recommandations et les strategies therapeutiques actuelles. L’objectif est de decrire les differentes modalites therapeutiques de l’infection du pied diabetique. Patients et methodes Etude retrospective descriptive portant sur les malades hospitalises aux services des Maladies Infectieuses et d’Endocrinologie pour un pied infecte durant la periode (2010–2019). Resultats Il s’agissait de 180 malades âges en moyenne de 60,2 ans (24–86 ans) et repartis en 125 hommes et 55 femmes. La dermohypodermite bacterienne etait la lesion la plus frequente (40,6 %), suivie par l’ulceration surinfectee (21,1 %), le mal perforant plantaire (16,1 %) et la gangrene humide (13,9 %). A l’admission, tous les patients avaient recu une antibiotherapie par une monotherapie dans 62 cas (34,6 %), une bitherapie dans 96 cas (53,5 %) et une tritherapie dans 22 cas (11,9 %). Le schema therapeutique le plus prescrit etait la Cefazoline en monotherapie (n = 54, 30 %) suivi par la Cefazoline associee a la Ciprofloxacine (n = 17) ou Metronidazole (n = 14) ou Gentamicine (n = 8). La duree totale d’antibiotherapie intra-hospitaliere etait de 23 ± 11,2 jours. Une antibiotherapie de relais etait prescrite chez 72 malades (40 %) avec une duree moyenne de 28 jours. La pristinamycine etait la molecule la plus prescrite (39,4 %). Un recours au traitement chirurgical etait indique chez le quart des malades (25,1 %). Il consistait en une excision des tissus necroses dans 28 cas (15,6 %) et une amputation dans 17 cas (9,5 %). Discussion L’infection du pied diabetique constitue une urgence therapeutique. L’administration precoce d’une antibiotherapie adaptee permet de prevenir des complications lourdes. more...

Introduction Le SARS-Cov2 atteint principalement les poumons, mais aussi plusieurs autres tissus et organes. L’atteinte du système endocrinien n’est pas encore bien élucidée. Nous présentons le cas d’une patiente qui a eu une insuffisance surrénalienne aiguë lors d’une infection au SARS-Cov2. Présentation clinique Une femme de 55 ans, diabétique type 2, hypertendue, dyslipidémique et coronarienne stentée, était admise à notre service pour une pneumonie modérée au SARS-Cov2. Elle n’avait pas d’histoire de malaise ni des vomissements ou des douleurs abdominales dans les derniers jours. L’examen physique révélait une fièvre chiffrée à 38,5 °C et une polypnée. L’examen physique notait l’absence d’hypotension artérielle, d’hyperpigmentation cutanée et d’hypoglycémie. Les examens biologiques avaient montré : une lymphopénie, une thrombopénie, une anémie, un taux élevé de protéine C réactive, une légère insuffisance rénale avec un ionogramme sanguin normal. Elle avait bénéficié d’une oxygénothérapie, d’une corticothérapie à base de déxaméthasone à la dose de 6 mg/j et d’une antibiothérapie empirique à base de céfotaxime. Au 3e jour, la patiente avait présenté une hyponatrémie à 126 mmol/l et une hyperkaliémie à 5,6 mmol/l avec une acidose métabolique. Le diagnostic d’une insuffisance surrénalienne a été suspecté et ensuite confirmé par le dosage de la cortisolémie (25 μg/l). Discussion L’insuffisance surrénalienne est une complication de l’infection au SARS Cov2 qui doit être évoquée même en absence des signes cliniques évocateurs, car une prise en charge précoce permet d’améliorer le pronostic de la maladie. more...

Introduction L’osteite du pied est frequente chez le patient diabetique. L’objectif de notre travail est de decrire les aspects epidemio-cliniques, therapeutiques et evolutifs de cette infection. Materiel et methodes Une etude retrospective (2008–2019) incluant tous les patients diabetiques hospitalises pour une osteite du pied. Resultats Il s’agissait au total de 43 cas d’osteite chez 38 patients repartis en 30 hommes et 8 femmes et âges en moyenne de 56,3 ans (25–79 ans). Trente (78,9 %) patients etaient diabetiques type2. L’anciennete moyenne de diabete etait de 16,1 ans (1–40 ans). L’indice moyen de comorbidite de Charlson etait de 4,2 + - 1,8. La fievre et les signes inflammatoires locaux etaient presents dans 15 cas (34,9 %) et 37 cas (86 %) respectivement. La metatarse etait l’os le plus frequemment atteint (n = 15, 34,9 %). Une documentation bacteriologique de l’infection etait notee dans 44,2 %. L’infection etait polymicrobienne dans 12 cas (63,2 %). Les bacilles a gram negatif etaient predominants dans 68,4 % des cas. Une association d’antibiotiques etaient prescrite dans 37 cas (86 %). La ceftazidime (58,1 %) etait l’antibiotique le plus prescrit suivi des glycopeptides (46,5 %). Une antibiotherapie de relais etait prescrite dans 34 cas (79,1 %). Elle etait dominee par les fluoroquinolones (88,2 %). Un traitement chirurgical etait indique dans 13 cas (30,2 %). L’evolution etait favorable dans 27 cas (62,8 %). Conclusion L’osteite du pied diabetique demeure un probleme majeur de sante publique. Une antibiotherapie precoce permet d’ameliorer le pronostic de ces infections et d’eviter la chirurgie qui garde encore une place de choix dans le traitement des osteites. more...

Introduction Le probleme de l’obesite en milieu professionnel hospitalier est en croissance considerable. Cette etude vise a evaluer la repercussion du travail sur le poids corporel chez les residents en Maladies infectieuses. Materiels et methodes Une etude transversale basee sur un questionnaire elabore par le service de Maladies Infectieuses. Ce questionnaire porte sur les caracteristiques demographiques, les regles hygieno-dietetiques et les modifications du poids corporel, a ete distribue aux residents de Maladies Infectieuses durant le mois du mai 2021. Resultats Seize reponses ont ete obtenues, avec 5 hommes et 11 femmes, âges en moyenne de 28,3 (24-36 ans). Neuf participants (53,6 %) pesait en moyenne 67,5 kg(60-70 kg). L’indice de masse corporelle etait compris entre 25 et 30 Kg/m2 chez 31,3 % des participants. Durant les 12 derniers mois, 8 participants (50 %) rapportaient une perte de poids, 6 participants (37,5 %) avaient une prise de poids et 2 participants (12,5 %) avaient un poids sable. La plupart des participants faisait une activite physique hebdomadaire legere de moins d’une heure (56,3 %, n = 9) et 3 personnes exercaient une activite physique hebdomadaire de plus de 3 heures (n = 3). Onze participants (68,7 %) rapportait une correlation entre la modification ponderale et les conditions du travail. Conclusion La prise de poids recente est observee chez 30 % des participants, avec des correlations aux conditions du travail chez plus de la moitie des cas. Elle serait liee a la sedentarite au travail, au manque d’activite sportive et aux habitudes alimentaires. more...

Objectif Décrire les caractéristiques épidémio-cliniques, radiologiques et thérapeutiques de l’infection au SARS-COV2 chez les diabétiques. Matériels et méthodes Étude rétrospective portant sur les malades diabétiques hospitalisés au service des maladies infectieuses pour une infection à coronavirus durant la période (2020–2021). Résultats On a colligé 95 malades diabétiques parmi les 224 malades hospitalisés pour une infection SARS-cov2 (42,4 %). Ils étaient âgés en moyenne de 64 ans (32 ans–86 ans) avec une prédominance masculine (sex-ratio = 1,26). Quatre-vingt-douze malades (96,8 %) avaient un diabète de type 2 dont 18 étaient insulinonécessitants. Les manifestations cliniques étaient dominées par les arthromyalgies (n = 82, 86,3 %), la toux sèche (n = 55, 57,9 %) et la fièvre (n = 41, 43,1 %). Deux patients (2,1 %) présentaient une douleur thoracique secondaire à une embolie pulmonaire et un syndrome coronarien aigu. La dyspnée était le maître symptôme observé dans 94,7 % des cas, apparue dans un délai moyen de 8,6 jours. Une tomodensitométrie thoracique réalisée chez 52 malades (54,7 %), montrait une atteinte minime ( 75 %) dans 9,6 % des cas. Tous les malades bénéficiaient d’une anticoagulation et 92 malades (96,8 %) d’une oxygénothérapie associée à la corticothérapie dans 91,6 % des cas. L’évolution était favorable dans 87,4 % des cas. Douze malades (12,6 %) étaient transférés à l’unité des soins intensifs. Discussion Dans notre étude, la moitié des malades diabétiques ont présenté une atteinte pulmonaire de plus de 50 %. Une prise en charge précoce et adaptée serait essentielle pour améliorer le pronostic. more...

Introduction Les antiretroviraux (ARV) participent dans la survenue des lesions d’atherosclerose. Ces lesions, liees a la toxicite metabolique des ARV, apparaissent a long terme. Le but de notre etude est de determiner le role des ARV dans la survenue des lesions d’atherosclerose infracliniques. Materiels et methode Etude transversale effectuee au service des Maladies Infectieuses (2018 -2019) et portant sur 75 PVVIH traitees par des ARV. Un bilan cardio-vasculaire incluant : une echo-doppler des arteres supra aortiques, un electrocardiogramme, une epreuve d’effort et une echo-doppler cardiaque, a ete realise. Resultats L’âge moyen etait de 40,52 ± 9,56 ans. L’association de deux inhibiteurs nucleosidiques de la transcriptase inverse (INTI) et d’un inhibiteur non nucleosidique de la transcriptase inverse (INNTI) etait la plus prescrite (n = 57, 76 %). Les molecules les plus utilisees etaient : Tenofovir (n = 64, 85,3 %) et Emtricitabine (n = 62, 82,6 %). La duree moyenne du traitement antiretroviral etait de 78,7 ± 62,8 mois. La duree d’exposition aux ARV a ete ≥ 125 mois dans 15 cas (20 %). Neuf PVVIH (12 %) presentaient une atherosclerose infraclinique. En analyse univariee, une duree d’exposition aux ARV ≥ 125 mois etait associee a l’atherosclerose (p = 0,05). L’atherosclerose etait plus frequente en cas d’utilisation des IP/r (p = 0,008). Conclusion Un depistage de l’atherosclerose est conseille chez les PVVIH ayant une exposition prolongee aux ARV. Une modification du traitement est proposee chez les patients a haut risque cardiovasculaire sous IP/r. more...

Introduction L’identification de la flore bacterienne infectante du pied diabetique demeure essentielle pour assurer le succes de l’antibiotherapie. L’objectif de cette etude est d’identifier les principales bacteries responsables d’infection du pied diabetique et determiner leurs profils de sensibilite aux antibiotiques. Patients et methodes Etude retrospective portant sur tous les malades hospitalises aux services des maladies infectieuses et d’endocrinologie pour un pied diabetique infecte durant la periode (2010-2019). Resultats Il s’agissait de 180 malades repartis en 125 hommes et 55 femmes, âges en moyenne de 60,2 ans (24–86 ans). Le diabete etait de type 2 dans 87,7 % des cas. Les prelevements bacteriologiques, realises chez 74 malades (41,1 %), etaient positifs dans 50 cas (67,5 %). Ils avaient isole 61 souches dont 33 (54,1 %) etaient des bacilles a Gram negatif (BGN) et 28 (45,9 %) des coccis a Gram positif (CGP). Le germe predominant etait Staphylococcus aureus (n = 16, 26,2 %) suivi par pseudomonas aeruginosa (n = 12, 19,7 %). On a note une predominance des CGP (51,5 %) durant la periode (2010–2014) et des BGN (64,7 %) dans la periode (2015–2019), p = 0,038. Concernant la sensibilite aux antibiotiques, staphylococcus aureus etait sensible a la methicilline dans 62,5 % et les enterobacteries etaient sensibles au cefotaxime dans 71,4 % et aux fluoroquinolones dans 76,5 %. Seize parmi les 61 bacteries isolees (26,2 %) etaient multi-resistantes aux antibiotiques. Discussion Notre etude confirme la variabilite bacteriologique au cours de l’infection du pied diabetique, ce qui incite a elaborer des etudes a visee microbiologique permettant une meilleure comprehension de l’ecologie bacterienne, qui autorisera l’administration judicieuse d’une antibiotherapie empirique et ciblee. more...

Introduction Le tenofovir disoproxil fumarate (TDF) est un pilier du traitement antiretroviral. Cependant, une perturbation du bilan osseux est notee au cours de son utilisation. L’objectif de notre etude est de determiner la prevalence des anomalies du bilan phosphocalcique chez des PVVIH sous TDF. Il s’agit d’une etude prospective transversale realisee pendant 9 mois et portant sur les PVVIH suivies au service des maladies infectieuses du CHU Fattouma Bourguiba de Monastir. Resultats Parmi les 120 PVVIH suivies, 63 (52 %) avaient au moins une anomalie du bilan phosphocalcique, soit une prevalence de 52,5 % (IC95 % : 43,6–61,2). L’âge moyen etait de 43 ans et le sex-ratio de 1,52. Au moment de l’etude, l’infection a VIH evoluait en moyenne depuis 7 ans (2 mois–24 ans) et le TDF etait utilise depuis 2,5 ans en moyenne (3 mois–18 ans). La calcemie corrigee et la phosphoremie etaient en moyenne de 2,25 mmol/L (2,08–2,41 mmol/L) et de 0,99 mmol/L (0,61–1,49 mmol/L) respectivement. Une hypocalcemie etait notee dans 49,2 % des cas (n = 31) et une hypophosphatemie dans 9 cas (14,28 %). La calciurie etait en moyenne de 2,04 mmol/L (0,1–13,5 mmol/L). Elle etait basse chez 44 PVVIH (73 %). La phosphaturie moyenne etait de 20,15 mmol/L (1,3–57,5 mmol/L). Une hypophosphaturie etait notee chez 31 PVVIH (51 %). Conclusion Une anomalie du bilan phosphocalcique etait frequemment notee chez nos PVVIH. Ceci peut etre a l’origine d’une perturbation de la trame osseuse. Ainsi, une surveillance reguliere ainsi qu’une correction des anomalies est necessaire afin de prevenir les perturbations osseuses. more...

Introduction Le SARS-Cov2 (le coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu severe) atteint preferentiellement les poumons. L’atteinte extra-pulmonaire dont l’appareil digestif est moins frequente. Nous rapportons deux cas de pancreatite aigue au cours d’une pneumonie au SARS-Cov2. Presentation clinique Il s’agissait de deux patients : une femme âgee de 81 ans et un homme âge de 80 ans, diabetiques type 2, etaient admis a notre service pour une pneumonie moderee au SARS Cov2. Ils avaient beneficie d’une oxygenotherapie associee a une corticotherapie et une antibiotherapie empirique a base de cefotaxime. Lors de la premiere semaine d’hospitalisation, ils avaient presente des vomissements associes a des douleurs abdominales. L’examen physique avait revele une sensibilite epigastrique. Les examens biologiques avaient montre un ionogramme sanguin et un taux de creatinine serique normaux avec un taux eleve de lipasemie (210 et 250 UI/L respectivement). Le bilan lipidique ainsi que le bilan phosphocalcique etaient normaux. La tomodensitometrie abdominale avait objective une pancreatite stade A dans le deux cas. Les patients avaient recu une rehydratation parenterale avec un repos digestif strict. L’evolution etait favorable dans les 2 cas. Discussion L’atteinte pancreatique au cours d’une infection au SARS Cov2 a ete decrite dans la litterature. Liu et al ont montre un taux eleve d’expression des recepteurs d’enzyme de conversion d’angiotensine (recepteurs des proteines S de SARS-Cov2) au niveau du pancreas. Cependant, la pancreatite est une pathologie relativement frequente et le lien de causalite entre cette pathologie et l’infection au nouveau coronavirus n’est pas encore bien etabli. more...

Introduction L’infection du diabetique est particuliere a cause de la fragilite du terrain. Le but de notre travail est de determiner les aspects epidemio-cliniques, therapeutiques et evolutifs des infections chez les diabetiques. Materiel et methodes Il s’agissait d’une etude retrospective des episodes infectieux survenant chez les patients hospitalises dans un service des maladies infectieuses d’un hopital universitaire durant la periode de janvier 2018 a octobre 2018. Nous avons separes nos patients en deux groupes diabetiques et non diabetiques. Resultats Deux cent sept patients etaient hospitalises durant la periode d’etude. Cinquante-trois (25,6 %) diabetiques et 154 non diabetiques (74,4 %). Un âge plus important etait note chez les patients diabetiques (62,2 ans vs 44,2 ans, p = 0,017). Les infections de la peau etaient les plus frequentes dans les deux groupes (35,8 % vs 25,3 %, p = 0,34). La frequence des bacteries multiresistantes etait equivalente dans les deux groupes (9,4 % vs 5,2 %, p = 0,7). Les cephalosporines de troisieme generation (n = 42, 20,3 %) representaient les antibiotiques les plus prescrits dans les deux groupes. L’evolution etait favorable dans la majorite des cas dans les deux groupes (88,7 % vs 90,2 %, p = 0,08). La decompensation aigue de diabete representait la complication la plus frequente chez les diabetiques (n = 5, 9,4 %), suivie par l’insuffisance renale aigue (n = 3, 5,7 %). Conclusion La decompensation aigue de diabete represente la principale complication notee d’ou l’interet d’eduquer les patients quant a l’importance de l’equilibre glycemique et la necessite de consulter au moindre signe infectieux. more...

Introduction L’alteration de la regulation glycemique provoque des modifications des reponses inflammatoires et immunitaires capables de favoriser la survenue des etats septiques severes. L’objectif de notre etude est de decrire les caracteristiques epidemio-cliniques, therapeutiques et evolutives des etats septiques chez les patients diabetiques. Materiels et methode Etude retrospective portant sur les patients diabetiques hospitalises pour bacteriemie, fongemie, sepsis ou choc septique au service des maladies infectieuses (2015–2020). Resultats Il s’agissait de 35 cas d’etat septique. L’âge moyen etait de 64,4 ans ± 11,7. La duree moyenne d’hospitalisation etait de 12,4 ± 9,9 jours. Un sepsis etait note dans 14 cas (40 %) et un etat de choc septique dans 5 cas (14,3 %). La porte d’entree urinaire etait la plus frequente (n = 11, 36,7 %). Les hemocultures etaient positives dans 17 cas (48,6 %). Les germes les plus incrimines etaient les bacilles a gram negatifs (n = 7, 20 %). L’antibiotherapie reposait sur une bitherapie incluant une betalactamine dans la plupart des cas (n = 27, 77,1 %). L’evolution etait favorable dans la majorite des cas (n = 30, 85,7 %). Les complications etaient representees par : une detresse respiratoire dans 2 cas (5, 7 %), une acidocetose diabetique, une coagulation intravasculaire disseminee et une rupture splenique dans un cas chacune (2,9 %). Conclusion Dans presque 15 % des cas, un choc septique etait note dans notre etude. Cette constation demontre la gravite des etats septique chez les diabetiques pouvant ainsi engager le pronostic vital. D’ou il est important d’avoir un diagnostic et une prise en charge rapide. more...

Introduction Les osteites des pieds sont une complication frequente qui conditionne le pronostic fonctionnel chez les diabetiques. Leur diagnostic est souvent difficile. Le but de cette etude est de determiner les facteurs associes a la presence d’une osteite au cours des infections du pied diabetique (IPD). Materiels et methode Etude retrospective portant sur les patients hospitalises pour IPD au Service des maladies infectieuses de l’EPS Fattouma-Bourguiba de Monastir, Tunisie (2006–2019). Resultats Cinquante-quatre cas d’IPD etaient colliges. L’âge moyen etait de 55,4 ans ± 12. La lesion du pied la plus frequente etait le mal perforant plantaire (n = 34, 63 %). La duree d’evolution moyenne des lesions etait de 48,6 semaines ± 127,5. Une osteite etait identifiee dans 31 cas (47 %). En analyse univariee, les facteurs associes a la presence d’une osteite etaient : anciennete des lesions ≥ 1 mois (p = 0,01), un diametre de la lesion > 20 mm (p = 0,02), une profondeur > 3 mm (p 3 mm (OR = 9,1, IC = 1,5–7,4 ; p = 0,003). Conclusion Certains elements cliniques simples orientent vers l’osteite au cours des IPD. La presence de ces facteurs incite a demander des examens d’imagerie, afin de confirmer le diagnostic et d’initier une prise en charge precoce. more...

Resume Introduction L’emergence d’enterobacteries uropathogenes multiresistantes en particulier par secretion de betalactamase a spectre etendu (BLSE) est devenue une preoccupation majeure. L’objectif de notre travail etait de determiner les facteurs de risque d’isolement de souches d’enterobacteries BLSE (E-BLSE) au cours des infections urinaires communautaires (IUC) chez le diabetique. Materiels et methode Etude retrospective englobant les patients diabetiques hospitalises pour IUC au service des maladies infectieuses de l’EPS Fattouma-Bourguiba de Monastir – Tunisie (2013–2019). Resultats Au total, 162 patients diabetiques etaient inclus avec un âge moyen de 61,3 ans (19–90 ans). Pres de un quart des germes isoles etaient des E-BLSE (n = 40, 24,7 %). L’etude analytique avait montre que la prise d’antibiotherapie dans les 3 mois precedents l’episode d’IUC (OR = 3,8 ; IC95 % : 0,1–0,9 ; p = 0,04) ainsi que l’antecedent d’IU a E-BLSE (OR = 7 ; IC95 % : 1,1–43,8 ; p = 0,03) etaient les deux facteurs de risque independants d’isolement d’E-BLSE. Dans le groupe des patients ayant une infection a E-BLSE, l’antibiotherapie reposait sur les carbapenemes dans la plupart des cas (n = 38, 95 %). La duree moyenne d’antibiotherapie etait comparable entre les deux groupes (15 jours ± 4,3 vs 13,8 jours ± 3,6, p = 0,09). Conclusion Les IUC a E-BLSE sont frequentes chez les diabetiques. Ceci incite a intensifier les efforts pour lutter contre l’emergence de ces souches en insistant sur le bon usage des antibiotiques. more...

Introduction La mucormycose est une infection fongique rare qui engage le pronostic vital. Elle reste l’apanage des patients diabetiques. Le but de cette etude est d’etudier les aspects epidemiologiques, cliniques et evolutifs de cette infection. Materiels et methode Etude retrospective portant sur deux patients hospitalises pour mucormycose rhino-orbito-cerebrale au service des maladies infectieuses de l’EPS Fattouma-Bourguiba de Monastir, Tunisie (2006–2019). Observation 1 : Il s’agit d’un homme âge de 41 ans, diabetique au stade des complications degeneratives. Il consulte pour cephalees et tumefaction orbito-nasogenienne. L’examen physique avait objective une paralysie faciale peripherique et une ulceration palatine. Le diagnostic de mucor mycose etait confirme par l’examen mycologique et l’examen anatomopathologique. Le traitement reposait sur l’amphotericine B pendant 47 jours et l’equilibration du diabete. L’evolution etait marquee par l’apparition d’une thrombose de la veine jugulaire. Observation 2 : Il s’agit d’une patiente âgee de 43 ans, diabetique type 2. Elle consulte pour cephalees et œdeme palpebral droit. L’examen avait montre un aspect necrotique au niveau periorbitaire. Les examens biologiques avaient montre une acidocetose diabetique. Un debridement chirurgical etait decide et l’examen anatomopathologique confirmait le diagnostic de mucormycose. Le traitement reposait sur l’amphotericine B pendant 35 jours. L’evolution etait favorable. Conclusion Le diagnostic des mucormycoses reste difficile et le pronostic depend de la precocite de la prise en charge. Ainsi, cette infection doit etre evoquee en presence de facteurs de risque, notamment le diabete desequilibre. more...

Introduction La COVID-19 est une maladie nouvelle et a ete consideree au debut comme une maladie respiratoire. Cependant, elle n’a pas encore devoile ses secrets. Les facteurs de risque de la gravite ne sont pas encore bien connus. Patients et methodes Etude retrospective allant du mars 2020 jusqu’au janvier 2021 incluant tous les malades hospitalises pour une infection a Sars-CoV-2. Les malades etaient repartis en deux groupes : diabetiques et non diabetiques. Resultats Au total, 146 malades etaient inclus, d’âge moyen 62,5 ans (24–92 ans) avec un sex ratio (H/F = 1,47). Soixante-huit (46,6 %) malades etaient diabetiques et 16 (11 %) avaient des complications degeneratives. La moyenne de la glycemie a l’admission etait 12,8 mmol/l (3,6–41 mmol/l) et la moyenne de leur hemoglobine glycosylee etait de 8,8 % (5,5–16,5 %). Un diabete inaugural etait decouvert a l’admission dans cinq cas (3,4 %). Trente malades (20,5 %) etaient transferes en reanimation. Parmi eux, dix (6,8 %) etaient diabetiques. Selon notre analyse, le diabete n’est pas un facteur de risque de gravite de la COVID-19 (p = 0,4). Conclusion Une etude multicentrique ainsi qu’une analyse du groupe des malades diabetiques sont necessaires afin de confirmer nos constations lors de cette etude. more...

Introduction Le diabete est l’une des comorbidites les plus frequemment rapportees chez les patients atteints de la COVID19. Cette infection risque d’etre a l’origine d’un desequilibre glycemique majeur et peut favoriser la survenue de complications metaboliques. L’objectif est de decrire les modalites evolutives du diabete au cours de l’infection a coronavirus. Materiel et methodes Etude retrospective portant sur tous les malades diabetiques hospitalises au service des Maladies Infectieuses pour une infection a coronavirus durant la periode (2020–2021). Resultats Il s’agissait de 95 malades âges en moyenne de 64 ans et repartis en 53 hommes et 42 femmes. Quatre-vingt-dix malades (94,7 %) etaient connus diabetiques dont 72 (79 %) traites par les antidiabetiques oraux et 18 (21 %) par l’insuline. Cinq malades (5,3 %) avaient un diabete meconnu, diagnostique au cours de l’hospitalisation. L’hemoglobine glyquee (HbA1C) realisee chez 33 malades (34,7 %), etait en moyenne de 9 % (6,5–16,5 %). Sept malades (21,2 %) avaient un bon controle glycemique au cours des 3 derniers mois (HbA1C Le aux moyen de la glycemie a l’admission etait 16,4 mmol/l (7,1–41,8 mmol/l). Cinquante-sept malades (52,4 %) avaient presente des chiffres glycemiques eleves superieurs a 13,75 mmol/l et 14 (14,7 %) avaient decompense leurs diabetes (cetose simple [n = 11], acido-cetose [n = 1] et decompensation hyperosmolaire [n = 1]). Tous les malades avaient beneficie d’une insulinotherapie avec une bonne evolution clinique. Discussion Le diabete est une pathologie potentiellement grave qui risque de se decompenser au cours de l’infection au SARS-COV2. Une evaluation soigneuse et un suivi holistique restent essentiels pour eviter la survenue de complications. more...

Introduction Les infections urinaires (IU) sont frequentes et parfois graves chez les diabetiques. Certains facteurs de risque ont ete suggeres. Le but de notre travail est de decrire les caracteristiques epidemio-cliniques des IU chez le diabetique ainsi que les facteurs predictifs des formes compliquees. Materiels et methode Etude retrospective portant sur les patients diabetiques hospitalises pour IU au service des maladies infectieuses (2013–2019). Le seuil de signification « p » etait de 0,05. Resultats Il s’agit de 171 cas d’IU, survenant chez 165 patients diabetiques avec un sex-ratio (H/F = 0,67). L’âge moyen etait de 61,7 ans ± 15,5. Le delai moyen de consultation etait de 8,1 jours ± 10,1. Il s’agissait d’une IU compliquee dans 27 cas (15,8 %). Les complications etaient dominees par les etats septiques severes avec un sepsis dans 7 cas (4,1 %) et un etat de choc septique dans 6 cas (3,5 %). Les autres complications etaient : les nephrites focales et les PNA obstructives dans 7 cas (4,1 %) chacune, les abces renaux dans 5 cas (2,9 %) et les phlegmons perinephretiques dans 2 cas (1,2 %). L’analyse univariee a la recherche de facteurs predictifs des formes compliquees, avait montre qu’un delai de consultation ≥ 9 jours etait predictif des complications (OR = 10,6 ; IC [1,6–9,1], p = 0,001). Conclusion Dans notre serie, les IU compliquees chez le diabetique sont frequentes. Un delai de consultation long etait predictif des complications. more...

Introduction L’emergence des enterobacteries secretrices de β-lactamases a spectre etendu (EBLSE), notamment dans les infections urinaires communautaires, represente un probleme majeur de sante publique. Materiel et methodes Une etude retrospective, sur une periode de 11 ans (2009-2019), portant sur tous les malades diabetiques hospitalises pour une infection urinaire a EBLSE. La detection de la production de BLSE repose sur la detection d’une sensibilite diminuee a la C3G puis sur la mise en evidence d’une synergie entre C3G et l’acide clavulanique. Resultats Il s’agissait de 126 souches d’EBLSE isolees chez 115 malades âges en moyenne de 58,2 ans, dont 65 (56,5 %) etaient diabetiques. Quarante-quatre (67,7 %) malades diabetiques avaient recu une antibiotherapie anterieure, 27 (41,5 %) etaient hospitalises dans les 6 derniers mois et 25 (38,5 %) avaient des antecedents des infections urinaires recidivantes. Le diagnostic de pyelonephrite aigue, de cystite et de prostatite aigue etait pose dans 63,6 %, 12,1 % et 24,2 % des cas respectivement. La majorite des malades (96,9 %) avaient une leucocyturie significative. Escherichia coli etait le germe le plus isole (61,5 %) suivi de Klebsiella pneumoniae (27,6 %). La resistance des enterobacteries aux fluoroquinolones, au cotrimoxazole et a l’amikacine etait notee respectivement dans 94,2 %, 86,7 % et 25 1 % des cas. Aucune souche n’etait resistante a l’imipeneme. Une bi-antibiotherapie etait prescrite dans seulement 4 cas (6 %). La duree moyenne de l’antibiotherapie etait de 11,7 jours (7–20 jours). Conclusion L’amelioration de l’hygiene hospitaliere et l’application des bonnes regles de l’antibiotherapie s’averent fondamentales pour lutter contre la diffusion de ces bacilles multiresistants chez les sujets diabetiques. more...

Introduction L’infection a VIH est, de plus en plus, caracterisee par la frequence des anomalies metaboliques, dont les dyslipidemies, en rapport avec la chronicite de l’infection et les effets secondaires des antiretroviraux. Le but de cette etude est de decrire le profil lipidique des personnes vivant avec le VIH (PVVIH) sous traitement antiretroviral et de determiner les facteurs associes aux anomalies lipidiques. Materiels et methode Etude retrospective englobant les PVVIH suivies au service des Maladies Infectieuses de l’EPS Fattouma Bourguiba de Monastir-Tunisie (1999-2018). Resultats Au total, 75 PVVIH etaient incluses. L’âge moyen etait de 40,52 ± 9,56 ans. Les facteurs de risque cardiovasculaires etaient domines par le tabagisme (n = 35, 46,7 %) et la sedentarite (n = 31, 41,3 %). Une dyslipidemie etait observee dans 16 cas (21,3 %) : une hypertriglyceridemie dans 13 cas (17,3 %), une hypercholesterolemie totale dans 2 cas (2,6 %) et une hyper LDLemie dans un cas (1,3 %). La triglyceridemie moyenne etait de 1,5 ± 0,7 mmol/l. Apres une analyse multivariee, les facteurs associes aux dyslipidemies etaient : l’âge ≥ 40 ans [OR = 7,2 [0,1–0,7], p = 0,007] et la duree d’evolution de l’infection a VIH ≥ 10 ans [OR = 3,6 [1–14,1], p = 0,05]. Conclusion Les anomalies lipidiques chez les PVVIH etaient associees a l’âge et a la duree d’evolution de l’infection. Ainsi, une surveillance du profil lipidique de ces patients est essentielle afin de prevenir le risque metabolique. more...

Introduction Le diabete est un facteur favorisant l’evolution defavorable du sepsis, vu la fragilite du terrain et le risque de decompensation metabolique. Patients et methodes Etude retrospective incluant les patients hospitalises dans un tableau clinique de sepsis au service des maladies infectieuses entre janvier 2014 et septembre 2019. Resultats Au total, 111 patients etaient inclus : 57 diabetiques (51 %) et 54 non-diabetiques (49 %). Les sujets diabetiques etaient plus âges avec un âge moyen de 64 ans vs 49 ans chez les non-diabetiques (p Conclusion Chez les diabetiques, l’infection urinaire est le point de depart le plus frequent des sepsis. Le diabete n’est pas un facteur de risque d’evolution defavorable du sepsis. more...

Introduction L’infection du pied diabetique (IPD) est une complication grave du diabete, a l’origine d’un cout humain et economique considerable. Le but de cette etude est de determiner les caracteristiques epidemio-cliniques, therapeutiques et evolutives des infections du pied diabetique (IPD). Materiels et methode Etude retrospective portant sur les patients hospitalises pour IPD au Service des maladies infectieuses de l’EPS Fattouma-Bourguiba de Monastir, Tunisie (2006–2019). Resultats Au total, 54 cas d’IPD etaient colliges avec un âge moyen de 55,4 ans ± 17,1. La duree d’evolution de diabete etait en moyenne de 15,8 ans ± 7,8. Les complications degeneratives du diabete etaient dominees par la neuropathie diabetique (n = 37, 56,1 %). La majorite des lesions (n = 44, 66,7 %) etait classee grade 3 de la classification du Consensus international sur le pied diabetique. Les prelevements bacteriologiques etaient positifs dans 17 cas (25,8 %). Pseudomonas aeruginosa etait le germe le plus frequemment isole (n = 4, 6,1 %). L’association ceftazidime et teicoplanine etait la plus prescrite (n = 8, 12,1 %). La duree moyenne de l’antibiotherapie etait de 7,2 semaines ± 7,5. L’evolution etait favorable dans 44 cas (66,7 %). Une amputation etait indiquee dans 7 cas (13 %). Conclusion L’IPD est une complication dont la frequence va de pair avec la duree d’evolution du diabete. Dans notre serie, la prise en charge etait lourde necessitant une amputation dans presque 1/5 des cas. Ainsi, il faut insister sur l’importance de la prevention. more...

Introduction/Objectifs L’abces hepatique a germes pyogenes est une pathologie peu frequente qui constitue une localisation septique privilegiee en cas de diabete sucre. L’objectif de notre travail est de decrire les aspects epidemio-cliniques, biologiques, radiologiques et therapeutiques des abces du foie chez les diabetiques. Materiel et methodes Une etude retrospective descriptive sur une periode de 12 ans (2008–2019), incluant les patients diabetiques hospitalises dans notre service qui presentaient un abces hepatique a pyogenes. Resultats Il s’agissait de 6 patients (4 hommes et 2 femmes) âges en moyenne de 52,3 ans (27–74 ans). Cinq patients etaient des diabetiques type 2. La moyenne d’anciennete du diabete etait de 11,2 ans. Cliniquement, la triade de Fontan etait retrouvee dans 2 cas. Un sepsis severe etait note chez 2 malades. Deux patients avaient presente une cetose diabetique simple. Sur le plan biologique, une hyperleucocytose et une CRP elevee etaient presentes dans 2 cas (33,3 %) et 3 cas (50 %) respectivement. Deux patients avaient une documentation microbiologique suite a la ponction de l’abces : Klebsiella pneumoniae (2 cas). Sur le plan radiologique, les abces etaient uniques dans 4 cas, siegeant au foie droit. Tous les malades avaient beneficie d’une association d’antibiotiques : betalactamines (100 %), fluoroquinolones (83,3 %), glycopeptides (33,3 %). L’evolution etait favorable dans 5 cas. Discussion Une presentation clinique trompeuse et atypique de l’abces hepatique devient l’apanage des personnes âgees et diabetiques. La morbi-mortalite des abces du foie n’est pas negligeable. Un diagnostic et une prise en charge precoces peuvent ameliorer le pronostic. more...

Introduction L’otite externe necrosante (OEN) est une atteinte grave du conduit auditif externe (CAE). Elle survient essentiellement chez des sujets diabetiques. Le but de cette etude est d’etudier les aspects cliniques, therapeutiques et evolutifs de l’OEN chez les sujets diabetiques. Materiels et methode Etude retrospective portant sur les patients diabetiques, hospitalises pour OEN au service des maladies infectieuses de l’EPS Fattouma-Bourguiba de Monastir, Tunisie (2006–2019). Resultats Notre serie portait sur 13 patients diabetiques. L’âge moyen etait de 72,4 ans ± 13,1. Le diabete etait desequilibre dans 4 cas (30,8 %). Les otalgies etaient un signe constant. Les signes les plus frequemment associes etaient : les cephalees (n = 12, 92,3 %) et l’otorrhee (n = 10, 76,9 %). La tomodensitometrie a montre des lesions d’osteite dans 7 cas (53,8 %). Une thrombophlebite cerebrale etait notee dans 4 cas (30,8 %). Une origine bacterienne etait retenue dans la majorite des cas (n = 7, 53,8 %). Une antibiotherapie associant une cephalosporine de troisieme generation a une fluoroquinolone etait prescrite dans 7 cas (53,8 %). La duree moyenne de l’antibiotherapie etait de 5,4 ± 2 semaines. L’evolution etait favorable dans la majorite des cas (n = 12, 92,3 %). Un seul deces etait enregistre. Conclusion L’OEN est une infection grave chez le diabetique. Son diagnostic est difficile. Sa prise en charge doit etre rapide reposant sur une antibiotherapie a large spectre, d’une duree prolongee associee a une insulinotherapie optimisee. more...

Objectif Les bacteriemies chez les diabetiques constituent un probleme diagnostique et therapeutique devant la multitude de portes d’entrees possibles, la frequence de formes severes et le risque de localisations secondaires. L’objectif de ce travail est d’etudier les caracteristiques cliniques des bacteriemies chez les diabetiques. Patients et methodes Etude retrospective menee dans un service de maladies infectieuses sur la periode de six ans (2014–2019), incluant les patients presentant des bacteriemies. Resultats Parmi les 36 patients hospitalises pour bacteriemie, 13 etaient diabetiques (36 %), dont 7 (53,8 %) etaient au stade de complications degeneratives. L’âge moyen des sujets diabetiques etait de 62 ± 9 ans avec un sex-ratio de 0,3. Tous les diabetiques avaient une fievre associee a des signes d’appel infectieux. Un seul patient presentait un etat de choc septique. La porte d’entree etait urinaire dans 8 cas (61,5 %), cutanee ou digestive dans 2 cas (15,4 %) chacune et pulmonaire dans un cas. Les localisations secondaires observees chez 53,8 % (n = 7) des diabetiques etaient pulmonaires dans 3 cas (23 %), osteoarticulaires dans 2 cas (15,4 %), cardiaque et urinaire dans un cas chacune. Les patients non diabetiques presentaient des localisations secondaires dans 26 % des cas. Les bacteriemies a staphylocoque etaient plus frequentes que celles a BGN (54 % vs 38 %) chez les diabetiques. L’evolution etait favorable dans 92 % des cas avec une duree moyenne d’antibiotherapie de 18 jours. Discussion Les bacteriemies a porte d’entree urinaire sont les plus observees chez les diabetiques et les localisations secondaires sont frequentes. L’antibiotherapie precoce et adaptee garantit souvent une bonne evolution. more...

Introduction Ces dernieres annees on note une recrudescence mondiale des BMR. Maintes sont les facteurs de risques d’acquisition de ces resistances. Toutefois, ces bacteries sont plus frequentes chez les diabetiques. Materiels et methodes Etude retrospective qui portait sur les BMR isolees chez les patients diabetiques hospitalises au service des maladies infectieuses du CHU de Monastir sur une periode allant de janvier 2013 a decembre 2019. Resultats Parmi les 111 infections a BMR hospitalises, la prevalence des diabetiques etait de 59,4 % (n = 66, IC95 % : 0,50–0,68) dont l’âge moyen etait de 64,3 ans et le sex-ratio de 0,44. Les BMR etaient surtout responsables d’infections urinaires (n = 41, 62,12 %). Les facteurs de risque d’acquisition d’une BMR etaient notes dans 30 cas (57,6 %) : hospitalisation durant les 6 derniers mois (n = 17 cas, 56,6 %), utilisation des antibiotiques (n = 21, 70 %). Les enterobacteries secretrices de betalactamases a spectre elargi etaient retrouvees dans tous les cas. La resistance aux aminosides etait notee dans 34 cas (51,5 %), au cotrimoxazole dans 42 cas (63,6 %), aux fluoroquinolones dans 49 cas (74,2 %) et a la tigecycline dans 5 cas (7 %). Tous les patients etaient traites par une antibiotherapie adaptee, principalement par des carbapenemes dans 33 cas (50 %). La duree moyenne du traitement etait de 14,5 jours avec une evolution favorable dans 80,7 % des cas (n = 53). Conclusion Bien que le diabete n’est pas un facteur de risque d’acquisition de resistance bacterienne, les infections a BMR sont frequentes chez les patients diabetiques. more...

Introduction La cellulite orbitaire est une affection grave par ses complications aussi bien locoregionales que generales. Elle peut engager le pronostic vital et fonctionnel, surtout en cas de diagnostic tardif. Objectif Decrire les particularites de cette pathologie chez le diabetique. Patients et methodes Il s’agit d’une etude retrospective colligeant tous les patients diabetiques hospitalises au service de maladies infectieuses de l’hopital de Monastir pour cellulite orbitaire sur une periode de 6 ans (2013–2019). Resultats Au total, 11 patients etaient inclus, d’âge moyen de 62,27 ± 9,8 ans et un sex-ratio de 0,57. La presentation clinique consistait en : un œdeme palpebral (n = 11, 100 %), une fievre (n = 5, 45,5 %), une baisse de l’acuite visuelle (n = 3, 27,3 %), une exophtalmie (n = 3, 27,3 %), une ophtalmoplegie (n = 1, 9,1 %) et un chemosis (n = 1, 9,1 %). Selon la classification scanographique de Chandler, 5 patients etaient classes stade 1 (45,5 %), 5 patients etaient classes stade 2 (45,5 %) et 1 patient etait classe stade 5 (9,1 %). Les etiologies retenues etaient : une infection oculaire (n = 9, 81,8 %), une sinusite aigue (n = 1, 9,1 %) et un traumatisme oculaire (n = 1, 9,1 %). Une antibiotherapie intraveineuse etait prescrite dans tous les cas pour une duree moyenne de 15,45 ± 10,7 jours. Un patient a beneficie d’un drainage chirurgical d’un abces orbitaire. La duree totale moyenne du traitement etait de 26,5 ± 11,5 jours. L’evolution etait favorable chez 10 patients (90,9 %). Un patient gardait une cecite definitive. Conclusion Le diagnostic de cellulite orbitaire est base sur des criteres cliniques et radiologiques. Une antibiotherapie prolongee est necessaire pour une issue favorable. more...

Introduction Les infections a germes intracellulaires ne sont pas frequentes dans le monde. Le tableau clinicobiologique pourrait simuler d’autres infections. L’objectif de notre etude etait de determiner les aspects epidemio-cliniques et decrire les modalites therapeutiques des infections a germes intracellulaires chez les diabetiques. Materiels et methodes Etude retrospective incluant tous les malades diabetiques hospitalises pour suspicion d’infection a germes intracellulaires, durant la periode (2014–2016), dans un service de maladies infectieuses. Le moyen de confirmation de diagnostic etait base sur les serologies positives. Resultats Deux cent sept malades etaient hospitalises durant cette periode et ayant une presentation clinique qui faisait evoquer ces infections. Parmi eux, 21 (10,1 %) etait diabetiques. L’âge moyen etait de 47,3 ans (39–85 ans). Le sex-ratio etait (H/F = 2,5). Quatorze malades (66,6 %) habitaient dans un milieu rural et 12 (57,1 %) avaient un contact avec les chiens. Les arthromyalgies, la fievre et l’asthenie etaient notees chez 19 malades (90,4 %), 17 malades (81 %) et 15 malades (71,4 %), respectivement. Une eruption cutanee etait objectivee dans deux cas (9,5 %). La calcemie moyenne etait de 2,36 mmol/L (2,27–2,45 mmol/L). la natremie moyenne etait de 132 mmol/L (119–148 mmol/L). La perturbation du bilan hepatique et la thrombopenie etaient objectivees dans 21 (100 %) et 15 cas (71,4 %), respectivement. Deux cas seulement etaient confirme a chlamydia pneumoniae Au plan therapeutique, la doxycycline etait prescrite dans tous les cas. L’evolution etait favorable dans tous les cas. Conclusion Bien que rare, ces infections doivent etre evoquees en cas de presence de facteur de risque. more...

Introduction-objectifs Decrire les particularites epidemio-cliniques, les aspects microbiologiques et therapeutiques des endocardites infectieuses (EI) chez les diabetiques. Materiels et methodes Etude retrospective portant sur tous les malades diabetiques hospitalises pour EI durant la periode (2006–2016). Le diagnostic etait retenu selon les criteres de Duke. Resultats Trente malades etaient hospitalises pour EI. Parmi eux, huit (26,6 %) etaient diabetiques. L’âge moyen etait 59,7 ans (40–85 ans). Le sex-ratio etait (H/F = 0,15). Des antecedents de valvulopathie etaient notes dans 50 % des cas. Un seul malade avait une prothese valvulaire (12,5 %). La porte d’entree presumee etait dentaire dans 50 % des cas et cutanee dans 25 % des cas. Une prise anterieure d’antibiotiques etait notee dans cinq cas (62,5 %). La duree moyenne d’evolution des symptomes avant l’admission etait 19,8 jours (1–60 jours). La fievre etait objectivee dans tous les cas. Un souffle cardiaque etait note dans trois cas (37,5 %). Une localisation septique secondaire etait notee dans trois cas (37,5 %). Les hemocultures etaient positives dans trois cas (37,5 %). Les bacteries responsables etaient : Streptococcus non groupable dans 2 cas (25 %) et Escherichi coli BLSE dans un seul cas (12,5 %). L’association ampicilline gentamicine etait prescrite dans trois cas (37,5 %) alors que l’association vancomycine gentamicine n’etait prescrite qu’une seule fois. Le recours au traitement oral par amoxicilline rifampicine etait note dans 50 %. La duree moyenne de l’antibiotherapie etait 39 jours (5–56 j). Un seul deces etait note. Conclusion L’hygiene buccodentaire est capitale chez le diabetique. Le recours a la voie orale pourrait reduire la duree et les complications d’hospitalisation. more...

Introduction La meningite purulente, etant une urgence diagnostique et therapeutique absolue, reste mortelle chez 20 %. L’objectif de notre analyse est de determiner les aspects clinique, therapeutique et evolutif des meningites purulentes chez les diabetiques. Materiels et methodes Etude retrospective portant sur tous les malades diabetiques hospitalises pour meningite purulente dans un service de maladies infectieuses durant la periode (janvier–juin 2016). Les malades etaient repartis en groupe A pour les diabetiques et B pour les non diabetiques. Resultats Il s’agissait de 140 episodes de meningite purulente chez 139 malades dont dix etait diabetiques (7,4 %). Des antecedents de traumatisme crânien et de chirurgie du systeme nerveux central etaient notes dans un cas (10 %) et deux cas (20 %) respectivement. Les troubles de la conscience et les convulsions etaient notes dans trois cas (30 %) et un cas (10 %) respectivement. Au plan microbiologique, l’examen direct etait positif dans trois cas et la culture etait positive a Streptococcus pneumoniae dans deux cas (20 %). L’imagerie cerebrale avait objective une breche osteoduremerienne dans un cas. L’antibiotherapie empirique etait a la base de cefotaxime dans 9 cas (90 %) et d’ampicilline dans un cas (10 %). Un cas de deces etait note et deux malades avaient garde des sequelles neurologiques. Selon notre analyse, le diabete n’est pas associe a une gravite elevee (un versus neuf, p = 0,68). Conclusion Le pronostic de la meningite purulente depend de la prise en charge initiale. Selon notre etude, le diabete n’est pas un facteur aggravant dans cette pathologie severe. more...

Objectif Determiner les aspects cliniques et therapeutiques des dermohypodermites bacteriennes (DHB) des membres inferieurs chez les diabetiques. Materiels et methodes Etude retrospective portant sur les malades diabetiques hospitalises pour DHB des membres inferieurs durant la periode (2000–2015). Le recueil des donnees etaient a partir des dossiers. Resultats Nous avons collige 478 malades âges en moyenne de 58,7 ans (15–92 ans) et de sex-ratio 1,55. les portes d’entree etaient : une plaie cutanee dans 186 cas (39 %), l’onychomycose dans 112 cas (23,4 %), les fissures talonnieres dans 146 cas (30,5 %) et l’intertrigo inter-orteil dans 222 cas (46,4 %). Le diagnostic de DHB necrosante etait retenu dans 75 cas (15,7 %). Les antibiotiques etaient prescrits dans tous les cas. Une monotherapie etait choisie dans 419 cas (87,7 %). Les molecules les plus prescrites etaient la Penicilline G dans 202 cas (42,3 %) et la Cefazoline dans 178 cas (37,2 %). La clindamycine etait prescrite dans 25 cas (5,2 %). La duree de l’antibiotherapie en intraveineux etait de 9,7 jours (1–30 j). Le relais par voie orale avait ete opte dans 341 cas (71,3 %) : la pristinamycine etait prescrite dans 306 cas (64 %). La duree totale de l’antibiotherapie etait de 14,9 jours (2–30 j). La recidive etait notee dans 178 cas (37,2 %). Conclusion Le traitement des DHB chez les diabetiques repose sur la monotherapie et ne differe pas du traitement consensuel des DHB chez les autres categories de malades. Cependant, il faut agir sur les portes d’entree pour eviter ces infections. more...

Introduction Notre objectif est de determiner le risque cardiovasculaire (RCV) chez les personnes vivant avec le VIH (PVVIH) et de degager les differents facteurs de risque associes a un RCV eleve. Materiels et methodes Etude retrospective incluant tous les PVVIH durant la periode (1998–2017). Le RCV etait calcule suivant les scores suivant : Framingham, ATP3, DAD et EuroSIDA. Les PVVIH etaient reparties en deux groupes : groupe A : presence de RCVet groupe : B RCV faible. Resultats L’etude a inclut 146 PVVIH âgees en moyenne de 40,1 ans (22–65 ans) avec une sex-ratio (H/F) = 2,34. Des antecedents de diabete et d’HTA etaient notes dans 2 (1,4 %) et 5 cas (3,4 %). Un seul patient (0,7 %) avait une coronaropathie diagnostiquee et traitee. Le RCV a 5 ans etait estime elever dans 51 cas (35 %), intermediaire dans 46 cas (31,5 %) et bas dans 49 cas (33,5 %). Les PVVIH etaient reparties en 97 dans le groupe A (66,4 %) et 49 dans le groupe B (33,6 %). Selon l’analyse univariee, les facteurs associes a la presence d’un RCV eleve a 5 ans sont : l’âge superieur a 40 ans (70 vs 1, OR = 157 [20–1201], p Conclusion Le RCV est important dans notre population de PVVIH. Il est important d’assurer une surveillance clinique et biologique rapprochee et de conseiller pour des mesures hygienodietetiques. more...

Introduction L’insulinoresistance (IR) represente un probleme majeur de sante publique. Depuis l’avenement de la tritherapie antiretrovirale, une prevalence plus importante de l’IR a ete observe chez les PVVIH. Materiels et methodes Il s’agit d’une etude prospective transversale, realisee sur une periode de 4 mois, portant sur 70 PVVIH suivies au service des maladies infectieuses de l’hopital universitaire Fattouma Bourguiba de Monastir, Tunisie. Une insulinoresistance etait definie par un index de HOMA ≥ 2,4. Resultats L’âge moyen etait de 38,7 ± 8,7 ans. Une predominance masculine etait observee avec une sex-ratio de 1,9. En dehors des sujets diabetiques, l’insulinemie moyenne des PVVIH etait de 13,21 ± 6,9 mUI/L. Une IR etait notee chez 30 malades (44,7 %) dont 17 n’avaient pas de syndrome metabolique associe. Apres une analyse univariee et multivariee, le seul facteur associe a l’IR etait une charge virale plasmatique (CVP) indetectable (p = 0,03). Discussion Le traitement antiretroviral multiplie par 9 le risque d’IR. Mais, cet effet depend de la classe des antiretroviraux et des differentes molecules. Le seul facteur de risque de l’IR objective dans notre etude, etait une CVP indetectable. En effet, le caractere indetectable de la CVP sous traitement antiretroviral est pourvoyeur d’ameliorer la qualite de vie des PVVIH qui vont rejoindre le mode de vie de la population generale. Ainsi, une evaluation precoce de l’IR chez ces patients parait necessaire avec une stratification du risque metabolique afin de planifier une prise en charge globale. more...

Introduction Les bacteries multiresistantes (BMR) representent un probleme majeur de sante publique. Les infections a BMR chez les diabetiques sont de plus en plus frequentes. Materiels et methodes Etude retrospective portant sur tous les examens microbiologiques isolant une BMR durant la periode (2013–2016) dans un service de maladies infectieuses. Les malades etaient regroupes en deux groupes : A les malades diabetiques et B les malades non diabetiques. Resultats On a collige 158 prelevements positifs a BMR. Parmi eux, 88 prelevements (55,7 %) etaient pratiques chez 77 malades diabetiques d’âge moyen 63,5 ans (29–85 ans). et le sex-ratio etait (H/F = 1,4). Les facteurs d’acquisition de BMR etaient : la prise anterieure d’antibiotiques dans 78 cas (88,6 %) et l’hospitalisation dans les derniers six mois precedant l’infection dans 63 cas (71,6 %). Le sondage vesical etait note dans 18 cas (20,4 %). Les bacteries les plus retrouvees etaient : Escherichia coli BLSE dans 26 cas (29,5 %), Klebsiella pneumoniae BLSE dans 12 cas (13,6 %). Pseudomonas aeroginosa etait isole dans dix cas (11,3 %) et Acinetobacter baumannii dans cinq cas (5,7 %). En comparant les deux groupes A et B, le diabete etait un facteur risque d’acquisition de BMR (OR = 1,33, IC [1,01–1,74], p = 0,04). Conclusion Le diabete par le biais d’hospitalisation frequente et de la prescription aberrante d’antibiotiques induit l’emergence de resistance bacterienne. L’action doit etre double : sensibiliser la population a eviter l’automedication et former les medecins prescripteurs. more...

Introduction/Objectifs Le diabete est une pathologie frequente consideree pour longtemps comme un facteur de risque de l’erysipele du membre inferieur. L’objectif de notre analyse est de decrire les particularites epidemiologiques et cliniques de l’erysipele recidivant et determiner les facteurs predisposant a la recidive. Patients et methodes Etude retrospective portant sur des malades hospitalises pour un erysipele du membre inferieur durant la periode 2007–2014. Les malades etaient repartis en deux groupes : patients presentant un seul episode d’erysipele (groupe A) et ceux ayant un erysipele recidivant (groupe B). Les facteurs de risque de recidive etaient etudies en analyse multivariee. Resultats On a collige 706 malades : 468 (66,3 %) dans le groupe A et 238 (33,7 %) dans le groupe B. L’âge moyen etait de 54,4 ans (15–92 ans) et le sex-ratio etait 469 H/237 F. Le diabete etait note dans 45 cas (9,6 %) du groupe A et 26 (11 %) du groupe B, ( p = 0,488). Apres un analyse multivariee, les facteurs predictifs de recidive etaient : l’âge superieur a 60 ans (OR = 1,4 ; IC95 % : 1,02–1,9 ; p = 0,02), la presence d’intertrigo inter orteils (OR = 1,7 ; IC95 % : 1,2–2,4 ; p = 0,001), de fissures talonnieres (OR = 1,7 ; IC95 % : 1,2–2,4 ; p = 0,001), d’onychomycose (OR = 4,1 ; IC95 % : 1,8–9,3 ; p p Conclusion L’erysipele recidivant du membre inferieur presente un probleme majeur de sante publique. Le diabete ne figure plus parmi les facteurs de risque d’erysipele du membre inferieur. Cependant le traitement des infections fongiques chez le diabetique permet d’eviter cette pathologie. more...

Introduction/Objectif L’atteinte neurologique, au cours des rickettsioses, constitue 28 % des formes graves. Le but de notre travail est d’etudier les caracteristiques clinico-biologiques des neurorickettsioses chez les diabetiques. Materiels et methodes Etude retrospective des cas de neurorickettsioses, hospitalises au service des maladies infectieuses au cours de la periode allant de janvier 1996 a decembre 2015. Resultats Parmi 654 cas de rickettsiose, 23 avaient une atteinte neurologique (3,6 %) dont 10 diabetiques (43 %). Il s’agissait de 3 hommes et 7 femmes âges en moyenne de 36 ans (22 a 53 ans). Le delai moyen de consultation etait de 5 jours (2 a 10 jours). La fievre, les cephalees et le syndrome meninge etaient constants. Les troubles de la conscience etaient notes dans 1 cas (10 %). Une eruption caracteristique et une escarre d’inoculation etaient presentes chacune dans 2 cas (20 %). L’atteinte neurologique etait a type de meningite (n = 9) et une meningo-encephalite (n = 1). La serologie rickettsia faite dans 8 cas etait positive dans tous les cas. Rickettsia conorii etait responsable de la majorite des cas (40 %). Tous les patients avaient recu une antibiotherapie : la doxycycline dans 5 cas (50 %), les fluoroquinolones dans 4 cas (40 %) et les macrolides dans 1 cas (10 %). La duree moyenne etait de 11 jours (7 a 16 jours). L’evolution etait favorable dans tous les cas. Conclusion Les complications neurologiques au cours des rickettsioses sont rares. La moitie des patients avec neurorickettsiose etaient des diabetiques. La meningite lymphocytaire est la complication la plus frequente. more...

Introduction-Objectif Evaluer les aspects epidemio-cliniques du zona et les risque encourus chez les malades diabetiques. Patients et methodes Etude retrospective portant sur tous les malades hospitalises pour zona durant la periode (2000–2015). Les malades etaient repartis en deux groupes : groupe A pour les sujets diabetiques et groupe B pour les sujets non diabetiques. Resultats On avait collige 116 malades, repartis en 27 (23,3 %) du groupe A et 89 (76,7 %) du groupe B. L’âge et le sexe etaient comparables dans les deux groupes. Le debut de la symptomatologie etait brutal dans la majorite des cas (89 % vs 95,5 %, p = 0,351). Quatorze malades (52 %) du group A et 33 (37,1 %) du groupe B avaient des prodromes algiques ( p = 0,171). Le tableau clinique etait domine par l’eruption vesiculeuse dans les deux groupes (100 % vs 97,8 %, p = 1,000), associee a des lesions pustuleuses (52 % vs 43,8 %, p = 0,463) et necrotiques (11 % vs 2,2 %, p = 0,082). La fievre etait objectivee dans un seul cas du groupe A (3,7 %) et 11 cas (12,4 %) du groupe B ( p = 0,29). Les complications (algies post-zosteriennes/surinfection bacterienne) etaient notes dans 14 cas (63 %) du groupe A et 45 cas (56,2 %) du groupe B ( p = 0,692). Les malades diabetiques avaient presente une insuffisance renale a l’aciclovir dans trois cas (11 %) contre cinq cas (5,8 %) du groupe B ( p = 0,394). Conclusion Notre etude a montre que le diabete n’est pas parmi les facteurs de risque de complication du zona et qu’il ne predispose pas a l’insuffisance renale en cas de traitement par aciclovir. more...

Objectif Decrire les particularites epidemio-cliniques, microbiologiques et therapeutiques des infections urinaires a EBLSE chez les sujets diabetiques. Patients et methodes Etude retrospective portant sur tous les malades hospitalises pour une infection urinaire a EBLSE durant la periode (2009–2015). Les malades etaient repartis en deux groupes, groupe A (les malades diabetiques) et groupe B (les malades non diabetiques). Resultats Il s’agissait de 82 souches d’EBLSE isolees chez 75 malades âges en moyenne de 56,3 ans et repartis en 39 malades du groupe A (52 %) et 36 malades du groupe B (48 %). Vingt-neuf malades diabetiques (74,3 %) avaient recu une antibiotherapie anterieure et 16 (41 %) etaient hospitalises dans les 6 mois precedents. Le diagnostic de pyelonephrite aigue, de cystite et de prostatite aigue etait pose dans 71,8 %, 12,8 % et 15,3 % respectivement. Au plan microbiologique, tous les malades diabetiques avaient une leucocyturie significative avec une moyenne de 4908/mm3 (60–146 000/mm3). Escherichia coli etait le germe le plus frequemment isole dans les deux groupes (61,5 % vs 63,8 %) suivi par Klebsiella pneumoniae (25,6 % vs 22,2 %). La resistance des enterobacteries aux fluoroquinolones, au cotrimoxazole, a la gentamicine et a l’amikacine etait notee respectivement dans 92,3 %, 84,6 %, 74,3 % et 20,5 % chez les diabetiques. Aucune souche ne l’etait a l’imipeneme. Une bitherapie etait prescrite dans 3 cas (7,7 %) du groupe A et 5 cas (13,8 %) du groupe B (p = 0,469). Apres une analyse univariee, aucune difference clinico-biologique n’etait objective entre les deux groupes. Conclusion Selon notre analyse le diabete ne represente pas un facteur de gravite des infections urinaires a EBLSE. more...

Objectif Decrire les caracteristiques epidemio-biologiques et therapeutiques des PVVIH et determiner les facteurs associes au syndrome metabolique. Materiels et methodes Il s’agit d’une etude transversale descriptive et analytique portant sur les PVVIH suivies au service des maladies infectieuses de l’hopital de Monastir, Tunisie. Le syndrome metabolique est defini selon les criteres de la Federation internationale du diabete. Les PVVIH etaient reparties en 2 groupes. Groupe A : PVVIH presentant un syndrome metabolique et groupe B : patients n’ayant pas le syndrome metabolique. Resultats On avait inclus 70 PVVIH dont 19 (27,1 %) avaient un syndrome metabolique. L’âge moyen etait de 43,7 ans dans le groupe A et 36,7 ans dans le groupe B. Le sex-ratio etait comparable dans les 2 groupes (p = 0,4). L’infection a VIH evoluait depuis 9,7 et 5,8 ans respectivement dans le groupe A et B, p = 0,017. L’indice de masse corporelle (IMC) etait significativement plus eleve dans le groupe A (26,4 kg/m2 vs 23,5 kg/m2, p = 0,008). Deux malades du groupe A (10,5 %) avaient un taux de CD4 Conclusion Le syndrome metabolique est une realite chez les PVVIH sous antiretroviraux. Les mesures de lutte contre les facteurs associes pourraient reduire la frequence du syndrome metabolique. more...

Objectif La mucormycose est une infection fongique d’evolution souvent fatale, touchant avec predilection les sujets diabetiques. L’objectif est de decrire les caracteristiques cliniques, therapeutiques et evolutives de la mucormycose rhinosinusienne du sujet diabetique. Materiels et methodes Etude retrospective portant sur 8 malades hospitalises pour une mucormycose rhinosinisienne durant la periode (2000–2013). Le diagnostic etait confirme par la mise en evidence de filaments de mucorales a l’examen histologique des prelevements biopsiques. Resultats Il s’agissait de 8 malades diabetiques âges en moyenne de 51,4 ans (27–75 ans). Ils sont repartis en 5 hommes et 3 femmes. Les signes cliniques etaient domines par une exophtalmie (n = 5), un œdeme de la face (n = 5), une atteinte des nerfs crâniens (n = 4) et un placard necrotique (n = 2). La rhinoscopie anterieure avait montre des lesions necrotiques nasales ou palatines dans 5 cas. Tous les malades etaient en acidocetose diabetique au moment de la decouverte de l’infection. La tomodensitometrie pratiquee chez tous les malades avait revele une atteinte rhino-orbito-cerebrale dans 6 cas, nasosinusienne dans 2 cas et orbito-cerebrale dans un cas. Sept malades avaient recu l’Amphotericine B pour une duree moyenne de 37 jours (8–72 jours) dont 5 avaient beneficie d’un debridement chirurgical des tissus necroses. L’evolution etait fatale chez 5 malades. Discussion La mucormycose survient presque exclusivement chez des sujets diabetiques. L’acidocetose est une situation metabolique propice pour la croissance rapide des mucorales. Le diagnostic repose sur les donnees de l’examen anatomopathologique et le traitement doit etre precoce afin de reduire la mortalite. more...

Phoenix dactylifera L. has an important role in the Tunisian social, economic, and ecological sectors. LC-MS/MS analysis of leaves hydroalcoholic extract from Phoenix dactylifera L. showed the presence of flavonoid glycosoides. The in vitro study showed that the extract exhibited a more specific and potent inhibitor of α-glucosidase with an IC50 value (20 ± 1 μg/mL) than α-amylase (30 ± 0.8 μg/mL). The in vivo study of the postprandial hyperglycemia activity with this extract in the gastrointestinal absorption loaded with an overdose of maltose showed a decrease in plasma glucose levels after 60 min in resemblance to the acarbose effect. These results confirmed the anti-hyperglycemic effect of the hydroalcoholic extract of Phoenix dactylifera L. leaves, which could lend support for its pharmaceutical use. more...

Objectif L’infection urinaire constitue une des causes frequentes de complications infectieuses chez le sujet diabetique. L’objectif de cette etude est d’identifier les especes bacteriennes responsables d’infections urinaires chez les diabetiques et d’etudier leur sensibilite aux antibiotiques. Materiels et methodes Etude retrospective portant sur les malades diabetiques hospitalises pour une infection urinaire a germe identifie durant la periode (2009–2013). Le profil de resistance des germes a ete realise par la methode de diffusion selon les recommandations CA-SFM. Resultats Il s’agissait de 67 malades diabetiques âges en moyenne de 60 ans (21–84 ans). Ils sont repartis en 26 hommes et 41 femmes. Le diagnostic de pyelonephrite aigue etait pose dans 57 cas (85 %), de prostatite aigue dans 6 cas (9 %) et de cystite dans 4 cas (6 %). Les germes isoles etaient domines par E. coli (n = 38 ; 56,7 %) et K. pneumoniae (n = 20 ; 29,9 %) et suivis par E. cloacae (n = 3), P. mirabilis (n = 3), K. oxytoca (n = 2) et C. freundii (n = 1). Les taux de resistance les plus eleves etaient a l’ampicilline (52 cas ; 77,6 %). La resistance aux aminosides, fluoroquinolones et au cotrimoxazole etait de 26,9 %, 40,3 % et de 52,2 % respectivement. Dix-huit souches d’enterobacteries (26,9 %) etaient productrices de beta-lactamases a spectre etendu et aucune souche n’etait resistante a l’imipeneme. Discussion La resistance des bacteries aux antibiotiques dans la population generale et chez le diabetique en particulier constitue un probleme de sante publique. Le bon usage des antibiotiques est necessaire pour prevenir la resistance croissante de ces bacteries. more...

Introduction L’infection du pied diabetique constitue une complication grave du diabete. La non-amelioration sous antibiotherapie doit faire suspecter d’autre infection a germes specifiques tel que la tuberculose. En effet, la tuberculose du gros orteil est une affection exceptionnelle mais elle pose essentiellement un probleme de diagnostic differentiel avec de nombreuses affections. Observations Nous rapportons l’observation d’une patiente âgee de 42 ans, diabetique sous ADO, correctement vaccinee, avait consulte pour une tumefaction douloureuse du gros orteil gauche evoluant depuis quatre mois, non amelioree par plusieurs cures d’antalgiques et des anti-inflammatoires non steroidiens. La radiographie standard et le scanner du gros orteil avaient note des lesions lytiques, soufflantes, rompant la corticale par endroit au niveau de la phalange distale. Les globules blancs etaient a 7200/mm 3 (lymphocytes 2100/mm 3 ) et la vitesse de sedimentation etait a 80 mm a la premiere heure. La biopsie synoviale avait montre une synovite granulomateuse epithelio-gigantocellulaire avec de necrose caseeuse. Un bilan a la recherche d’une autre localisation tuberculeuse ou d’une immunodepression etait negatif. Un traitement antituberculeux quadruple avait entraine une amelioration clinicoradiologique. Conclusion La tuberculeuse du gros orteil est longtemps bien toleree, ce qui explique le retard diagnostique qui risque favoriser la dissemination de la maladie en l’absence de traitement adequat. L’evolution est generalement favorable sous traitement bien conduit. more...