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Puissance balte, la Lituanie tente d'inscrire sa politique étrangère dans un contexte international nouveau, marqué par la fin de la Guerre froide et, in fine, par la disparition de la configuration d'un monde bipolaire. Cet ouvrage apporte un éclairage nouveau sur la politique extérieure adoptée par Vilnius. Il retrace la diplomatie de la Lituanie à l'OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe), première organisation internationale anciennement nommée CSCE, que le pays a intégrée en 1991, en recouvrant sa souveraineté. L'analyse s'appuie sur une évaluation des menaces conventionnelles et hybrides que font peser Russie et Biélorussie sur la sécurité régionale, conditionnant choix et décisions d'un « petit État » qui entend faire de l'OSCE sa vitrine diplomatique. Elle met en exergue les logiques de compétition et de complémentarité entre les différentes structures sécuritaires internationales (OTAN, UE, OSCE) auxquelles appartient la Lituanie.

Depuis la fin de la Guerre froide, l'observation internationale des élections a connu une croissance exponentielle, en particulier au sein de la région formée par les 57 Etats participant à l'Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE). Les retombées des missions d'observation électorale restent inégales. Si de nombreux dispositifs de suivi des recommandations existent, leur mise en œuvre manque de rigueur.

L'auteur fait l'analyse critique des politiques engagées à l'égard des Tsiganes au niveau international, dans le domaine des droits de l'homme traditionnels et dans celui des droits des minorités. Son objectif est de saisir les enjeux des initiatives entreprises au sein des organisations les plus impliquées dans la protection de ce groupe (ONU, Conseil de l'Europe, OSCE, Union européenne). Enfin, elle formule des suggestions pour l'avenir.

Dissident d'exception, représentatif de l'histoire politique du Kosovo au siècle dernier, l'Albanais du Kosovo Adem Demaçi (1936-2018) a passé vingt-huit années de sa vie dans les prisons yougoslaves, pour avoir appelé le Kosovo à s'unir à l'Albanie ainsi que pour avoir dénoncé le mauvais traitement de la minorité albanaise par le régime yougoslave. Il purge ses peines d'emprisonnement en Yougoslavie communiste, dans la seconde moitié du XXe siècle.Lauréat de nombreux prix, dont le prestigieux prix Sakharov pour la liberté de l'esprit qu'il reçoit du Parlement européen en 1991), Adem Demaçi poursuit son militantisme pour l'indépendance du Kosovo même après sa libération, avec la même détermination et énergie, alors que la Fédération yougoslave se disloque dans un bain de sang. Après la guerre et l'indépendance du Kosovo, alors qu'il s'était fait, toute sa vie durant, le chantre de la cause albanaise kosovare, il appelle les membres des minorités ethniques du Kosovo, notamment ceux de la minorité serbe, à demeurer dans le pays. Il visite quasiment toutes les habitations des groupes ethniques minoritaires locaux et affirme que ces minorités font partie de la richesse du pays.Au départ quelque peu nationaliste, finalement universaliste, son histoire dépasse très largement le Kosovo et fait plus globalement écho à la lutte anticoloniale et antidictatoriale, pour la dignité et la liberté humaine.

Sommaire : La vengeance, un « mal méditerranéen »? ; Implications régionales et internationales des conflits vengeurs au Moyen-Orient ; Scholasticide, éducide, épistimicide : la guerre d'Israël à Gaza, une « vengeance contre le savoir » ; La vengeance dans les mécanismes de justice post-violence en Méditerranée : regards sur les expériences libanaise et marocaine ; Venger le prophète : discours et contre-discours musulmans; Regime Legitimation through Revenge: Russia's Foreign Policy in the Eastern Mediterranean ; Filmer la vengeance comme un sentiment politique, à rebours des stéréotypes orientalistes ; La vengeance comme mobile présumé de disparitions forcées pendant la décennie noire en Algérie ; Le conflit de Ghardaïa (2013-2015) : de la banalisation de l'usage des stéréotypes à la vengeance; Vengeance par échange de réprobation et processus de légitimation : le collectif Hirak du Rif face au pouvoir marocain ; Mediterranean “Feuding Societies” and the Case of Democratic Athens: From the Revenge System to the Court System ; Vengeance and Coming of Age in the Late Medieval Mediterranean ; Potentialité de la vengeance sur le littoral sud-ouest de la Crète ; Vengeance as Power and Gender Dominance: An Analysis of Vendetta Cases in Sicily; Les nouveaux visages de la violence misogyne en Turquie : des crimes d'honneur au revenge porn ; Dévoiler les non-dits : vendettas albanaises et traumatismes intergénérationnels ; Revenge as an Accelerator of Conflict in Bosnia and Herzegovina ; Israël dans la guerre à Gaza : entre perte de légitimité externe et crise interne

Pays de diversité et de disparités, le Cameroun bâtit son unité et consolide sa multiculturalité en s'appuyant sur la philosophie de l'équilibre régional. Ce principe qui transcende la vision monofocale de l'égalité par souci d'équité entre composantes sociologiques de la nation ne fait pas l'unanimité. Néanmoins, il impose de garder présent à l'esprit une idée fondamentale : dans une société multiculturelle, on ne saurait aller bien loin dans le vivre-ensemble paisible si les problèmes de tous ordres, surgissant dans la cohabitation des communautés différentes, ne sont pas affrontés et résolus dans un esprit de justice comme d'équité. Si l'équilibre régional est un instrument juridique de l'ajustement de l'égal, outil politique permettant de combiner l'égalité et la diversité, parviendrait-il à prévenir et à empêcher les déséquilibres pernicieux entre groupes sociaux et entre régions? À la lecture de cet important ouvrage, chacun pourra se faire une réponse, et chacun saura mieux apprécier les subtilités de gestion des affaires publiques au Cameroun.

Écrire sur la Russie sans hurler avec les loups, sans manichéisme ni « occidentalocentrisme », sans se réjouir de chaque soldat de Poutine tué au combat et sans porter aux nues Zelensky. Proposer une lecture du conflit russo-ukrainien qui ne doive rien aux poncifs en vigueur à Bruxelles et à Washington. À contre-courant des jugements actuels quasi unanimes sur la Russie, ce livre a l'ambition de présenter un pays, un peuple et une culture aujourd'hui largement ignorés du grand public. Remonter le cours de l'Histoire, donner à voir la Russie à travers une galerie de portraits, une analyse des traits spécifiques du peuple russe et des événements fondateurs du pays, c'est aussi une approche qui s'apparente à celle du général De Gaulle et dont la France est le fil conducteur.

Constituant les actes d'un colloque intitulé « La Douane face aux défis d'un monde en mutation », co-organisé par l'Université de Reims Champagne-Ardenne et la Direction générale des Douanes et Droits indirects (DGDDI), cet ouvrage analyse les différentes dimensions de l'activité douanière.Sur le plan intérieur, la Douane, véritable actrice de la transformation publique, dont les cadres bénéficient d'une formation polyvalente, soutient l'activité économique et l'attractivité du territoire, intervient en matière de sécurité intérieure, lutte contre la criminalité financière, déploie une intense activité de renseignement et concourt à la protection de l'environnement.Sur le plan extérieur, l'activité de la Douane, marquée par de nombreuses évolutions récentes, repose sur des accords internationaux, qui lui permettent de déployer une action européenne et internationale, notamment en matière de transport maritime, tandis que se développe un phénomène de gangstérisation des relations internationales.Ces analyses sont enrichies d'une dimension comparative résultant d'un examen des dispositions de la législation douanière chinoise et de réflexions sur certains enjeux auxquels sont confrontés les services douaniers canadiens, alors qu'est précisée la notion de frontière en droit international et dans les relations internationales.

La thématique centrée sur l'Afrique et la paix ne semblait pas aller de soi. D'abord parce que les visions et les discours sur l'Afrique sont (trop) souvent pessimistes et négatifs, dressant le portait d'un continent n'augurant d'aucune perspective encourageante. Ensuite, parce que le concept de paix ne semble pas être accoutumé au continent au regard des nombreuses zones de tensions actuelles qui témoignent pour le moins de la persistance de guerres et conflits violents qui semblent en devenir une caractéristique incontournable. Pour autant, cet ouvrage, fruit d'un colloque tenu à Dijon en septembre 2023, invite à travers une perspective pluridisciplinaire, à revisiter la thématique pour donner à voir d'autres pistes, d'autres perspectives de sorte que la paix ne soit plus négativement représentée mais positivement mise en œuvre, avant, pendant et après les périodes de tensions.Conjuguant leurs efforts, trois instances (CREDESPO, CREDIMI, IPP) ont réuni des chercheurs mais aussi des praticiens de la paix pour apporter de nouveaux éclairages et envisager les conditions d'une paix qui soit durable et non un moment entre deux guerres.

La protection des droits de l'enfant revient d'abord, en réalité, à poser la problématique générale de la démarche juridique internationale relative à l'enfant, ses déterminants, ses acteurs, son contenu et son efficacité. Les instruments, normatifs ou institutionnels, évoluent en effet en rapport avec un milieu, une époque, dont ils traduisent et reflètent les idées et les préjugés. Le droit international des droits de l'homme a une dynamique d'harmonisation, de rapprochement des politiques étatiques et de convergence des logiques culturelles vers l'idéal commun à atteindre et vers une conception commune des droits et libertés de l'homme.L'engagement du Mali pour la protection des droits de l'enfant se caractérise par la mise en place de différentes structures spécialisées en la matière et la création de certaines institutions subsidiaires relatives surtout à ses couches les plus vulnérables. Cette protection peut parfois se heurter à de nombreux obstacles liés tantôt à la condition de l'enfant, tantôt à son statut juridique. Ceci étant, la condition de l'enfant a beaucoup évolué après la ratification de la convention de New York de 1989.

A livello internazionale, sovranazionale e nazionale, le migrazioni stimolano in permanenza lo sviluppo del diritto in un'ottica di governance della mobilità umana e dell'integrazione dei migranti. La ricerca di equilibrio tra le esigenze di sicurezza degli Stati e il rispetto della dignità umana ha come conseguenza una produzione ininterrotta di riforme che, tra aperture e chiusure, non favorisce la chiarezza e la certezza del diritto. Questo volume, nato da una collaborazione tra l'Università degli Studi della Campania “L. Vanvitelli” e l'Università “Mohammed V” di Rabat, offre riflessioni di diritto comparato, europeo e internazionale, sulle migrazioni, insieme a prospettive metodologiche per comprenderne i mutamenti.Au niveau international, supranational et national, les migrations stimulent en permanence le développement du droit dans une optique de gouvernance de la mobilité humaine et de l'intégration des migrants. La recherche d'un équilibre entre les exigences de sécurité des États et le respect de la dignité humaine engendre une production ininterrompue de réformes qui ne favorise ni la clarté, ni la sécurité du droit. Cet ouvrage, fruit d'une collaboration entre l'Université de la Campania « Luigi Vanvitelli » et l'Université « Mohammed V » de Rabat, offre des réflexions de droit comparé, européen et international, sur les migrations, ainsi que des perspectives méthodologiques pour en comprendre les évolutions.

L'auteur a pratiqué professionnellement pendant de nombreuses années ce qui fut à l'origine le « Marché commun » européen. Cette fois, il s'est agi de tenter d'en faire la pédagogie à l'usage des personnes non-spécialistes des questions européennes, pour les aider à entrer dans les méandres d'une matière difficile, parce que pluridisciplinaire. Elle embrasse en effet aussi bien les domaines éthique, linguistique, éducatif, macroéconomique et microéconomique, social, politique que géopolitique.Dans un champ devenu abondamment technicien, il a fallu opérer des choix assurément douloureux. Pour permettre au lecteur de s'orienter dans le maquis européen, l'auteur a pris le pari ô combien aventureux de s'engager dans un terrain non encore défriché par les bâtisseurs de l'Europe eux-mêmes, en partant d'un pilier spirituel manquant : l'instauration d'une philosophie morale. Dans une Union européenne qui ne s'intéresse guère aujourd'hui qu'à la compétitivité, il paraissait nécessaire de faire droit à cette idée neuve.

Dans une ère marquée par une mondialisation sans précédent, des interdépendances complexes et des dé s émergents en matière de sécurité, l'étude des relations internationales devient essentielle. Cet ouvrage analyse l'évolution historique, les paradigmes théoriques et les problématiques contemporaines qui façonnent les interactions entre les États, les organisations et d'autres acteurs mondiaux.Des cités-États antiques au réseau complexe de la politique mondiale moderne, le livre retrace la riche tapisserie des relations internationales. Les théories fondamentales, du réalisme et du libéralisme au transnationalisme, y sont examinées, tout en abordant des dé s globaux pressants, tels que le terrorisme, les dilemmes de sécurité et les droits des nations et des individus.

Pour rendre compte d'un phénomène aussi important que les migrations internationales – phénomène au caractère multidimensionnel – Leila Boussaïd adopte une approche pluridisciplinaire. Rendant compte des aspects socio-économiques et politiques de la question, elle prête une attention particulière au droit qui éclaire les différents intérêts en présence, ceux des pays d'origine, des pays d'accueil, et des migrants.Avec la mise en évidence des limites des politiques migratoires adoptées par de nombreux pays d'accueil, il apparaît clairement que la recherche d'une régulation des flux migratoires constitue l'une des solutions visant à faire des migrations internationales un moteur du développement. Loin des débats politico-médiatiques et des préjugés, Leila Boussaïd mène ici une réflexion qui conduit à s'interroger tant sur le co-développement et les migrations dans le cadre des relations Nord/Sud que sur le rôle du soft law dans la construction d'un droit international des migrations.

En 1991, la grande puissance soviétique s'est effondrée. La Russie, malgré des difficultés, est arrivée à succéder à l'URSS au Conseil de sécurité de l'ONU. Le statut de membre permanent l'a aidée à surmonter avec succès la période difficile des années 1990 et lui a donné une influence supérieure à son poids politique réel.Des changements importants dans la politique intérieure au début des années 2000 ont fortement influencé la politique étrangère de la Russie. L'arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine a conduit au rétablissement progressif des positions de ce pays dans le monde. La Russie a commencé à utiliser plus activement le Conseil de sécurité de l'ONU pour réaliser ses intérêts nationaux et s'opposer à l'hégémonie des pays occidentaux. Sa position ferme au sein de cet organe pendant les crises les plus graves des années 2000 et 2010 ainsi que son intervention en Ukraine en 2014 ont fait de la Russie l'un des centres de force importants du monde multipolaire émergent.Ce travail cherche à éclairer cette montée en puissance spectaculaire de la Russie au Conseil de sécurité de l'ONU et sur la scène internationale au cours de la période d'après-guerre froide.

La République française et le royaume de Norvège sont des États unitaires qui expérimentent les revendications identitaires collectives sámi et corses sur leurs territoires. Comment articuler les principes constitutionnels de ces États avec la préservation de l'identité régionale corse d'une part, et celle du peuple autochtone sámi d'autre part? Quels cadres permettraient d'accéder à leurs demandes d'octroi de statut spécial afin d'exercer une autonomie culturelle et/ou politique? Dès 1980, les représentants corses et sámi sont devenus des acteurs non étatiques incontournables dans la redéfinition de leurs relations avec les États français et norvégien.Dans un esprit de concertation et de partenariats modernes tel qu'incité par les travaux de l'ONU et du Conseil de l'Europe, la France et la Norvège ont impulsé des réformes internes s'inscrivant dans une démarche juridique différente mais ayant pour point commun d'être capables dans la pratique de créer des cadres étatiques dynamiques, adaptables et évolutifs et prenant en compte l'altérité. Ils favorisent ainsi la (ré)conciliation des principes d'indivisibilité et d'intégrité territoriale avec les identités culturelles corse et sámi.

Le terrorisme, par son ampleur dans plusieurs régions du monde, est devenu une question centrale du maintien de la paix et de la sécurité internationale. L'auteur se propose, dans cet ouvrage, de questionner l'effectivité et l'efficacité de l'action des Nations Unies en matière de prévention du terrorisme.Les Nations Unies, à travers le Conseil de sécurité, l'Assemblée générale et les comités qu'ils ont créés, ont déployé une activité normative et institutionnelle importante pour prévenir le terrorisme. Dans un premier temps, cette action vise à empêcher la commission d'actes terroristes. Dans ce cadre, les Nations Unies interdisent aux États de soutenir le terrorisme et imposent des sanctions aux États qui manquent à leurs obligations. Des actions sont aussi mises en œuvre pour empêcher que les terroristes ne circulent librement dans le but de préparer et commettre des actes terroristes d'une part, et pour assurer la sûreté maritime, aérienne et nucléaire d'autre part. Une action importante vise également l'empêchement de l'accès des groupes terroristes aux ressources financières et aux moyens militaires à savoir les armes. Dans un second temps, des mesures garantissant le respect des droits de l'homme et la primauté du droit, en tant que base fondamentale de la prévention du terrorisme tel que cela résulte du quatrième pilier de la Stratégie antiterroriste mondiale, sont implémentées pour prévenir le terrorisme.

Les autrices et auteurs de cet ouvrage analysent les problématiques et défis contemporains posés à la souveraineté et à la neutralité par la mondialisation et la multipolarisation du système international. Cet ouvrage rassemble les interventions faites lors du colloque « La souveraineté au XXIe siècle, défis et scénarios futurs » organisé à Genève les 26 et 27 mars 2024 par l'Institut international de recherches pour la paix à Genève (GIPRI), Swiss UMEF University of Applied Sciences Institute, Intellect Group, SPERO Moldova et Interaction. The authors of this book analyse the contemporary challenges posed to sovereignty and neutrality by globalisation and the multipolarisation of the international system. This book gathers the interventions made during our conference « Sovereignty in the 21st century, challenges and future scenarii », organised in Geneva, on 26-27 March 2024 by the Geneva International Peace Research Institute, the Swiss UMEF University of Applied Sciences Institute, Intellect Group, SPERO Moldova and Interaction.

Dans son ouvrage Naissance et consolidation d'un monde bipolaire (1917-1954), l'auteur retrace les causes et les étapes de la montée du duel entre les États-Unis et l'URSS. Dans le présent livre, il montre comment les deux Grands ont su éviter l'apocalypse nucléaire et trouver un équilibre précaire, entre affrontement et cohabitation, et analyse en quoi le dénouement inachevé de la guerre froide est pour une large part à l'origine des tensions géopolitiques du début du XXIe siècle. Leurs spécificités sont aussi étudiées pour mettre en évidence les limites de l'assimilation de la période actuelle à une « nouvelle » guerre froide.Cet ouvrage pédagogique, richement illustré de cartes, graphiques et tableaux, offre une vision synthétique et précise des développements de la guerre froide. Il propose aussi de larges extraits de textes et discours historiques qui apportent un témoignage direct, sans biais, des grands choix effectués par les dirigeants et de la phraséologie employée par la propagande de chaque camp.

Ce nouveau numéro de Cultures & Conflits nous donne l'occasion de présenter les thèmes auxquels la revue souhaite donner priorité au cours des prochains mois. Nous aimerions en particulier interroger la manière dont les discours prédictifs concernant divers types de catastrophes sont une manière de gouverner par la terreur, la peur ou la simple inquiétude du quotidien. Les textes ici réunis en Varia tiennent compte de ces priorités, à travers une contribution sur le projet de la Red Team du ministère des Armées français, et prolongent des réflexions plus anciennes sur : les reconfigurations de la guerre, ici l'impact de l'usage généralisé des nouvelles technologies, en particulier du smartphone, sur le champ de bataille, et la redéfinition des distinctions entre combattants et non-combattants ; les luttes pour l'égalité, à partir d'une contribution sur l'espace intellectuel musulman en France ; les « morts encombrants », pour reprendre le titre d'une de nos publications récentes, ici considérés à travers une enquête sur des exécutions extra-judiciaires en Colombie, et un type particulier de « disparus », les falsos positivos. Une chronique bibliographique, consacrée à l'héritage contre-insurrectionnel de la guerre froide dans le Sud global, complète ce numéro.

Ce livre examine l'évolution inquiétante de l'antisémitisme en France et son impact sur les valeurs démocratiques. L'auteur met en lumière un changement significatif : alors que l'antisémitisme était historiquement associé à l'extrême droite, il se manifeste aujourd'hui principalement sous des formes d'extrême gauche et islamistes. Cette transformation révèle une continuité alarmante de la haine antisémite, qui s'adapte et persiste malgré les changements sociopolitiques.En établissant des parallèles entre l'antisémitisme des années 1930 et l'antisémitisme contemporain, l'auteur identifie les facteurs qui favorisent sa résurgence dans les milieux d'extrême gauche et islamistes. Il démontre comment cette nouvelle forme d'antisémitisme, tout comme celui d'extrême droite, menace les principes fondamentaux de la République, en particulier l'égalité, la liberté et la laïcité.Cet ouvrage appelle à des actions collectives pour défendre la République.

This book is an insightful analysis, delving into the array of security challenges faced by the EU and its Eastern neighbors in the context of the revival of Russian imperialism. The book addresses instances of Russian aggression, economic impediments, social intricacies, challenges associated with multiethnic communities, the prevalence of oligarchic systems, and the European aspirations of Ukraine, the Republic of Moldova, and Georgia. The book audaciously proposes realistic solutions to such complex issues.

Peu de pays ont atteint le niveau de relations bilatérales auxquels la France et l'Espagne sont parvenus aujourd'hui. Pour comprendre comment s'est forgée cette alliance, cet ouvrage collectif, tout en tenant compte du travail effectué précédemment (1977-1982), centre son analyse sur la période de convergence socialiste des gouvernements de François Mitterrand et de Felipe González entre 1982 et 1995.Deux axes ont guidé les interrogations des auteurs. Le premier, qui a trait au cadre bilatéral, prend en compte hommes et facteurs qui ont contribué à diminuer les tensions existantes, à normaliser les rapports entre les deux pays, pour cerner l'instauration d'une nouvelle dynamique et les conséquences d'une telle modification sur les opinions publiques… Le second, replace les relations des deux pays dans un contexte géopolitique, faisant de la construction européenne une clef majeure de compréhension des choix qui furent faits.Les travaux ici rassemblés peuvent être lus indépendamment mais, depuis l'entente entre gouvernements partageant les mêmes options politiques jusqu'à l'entrée de l'Espagne dans la CEE, tous convergent pour faire de 1983 et 1986 des dates majeures de cette histoire franco-espagnole.

Le développement de l'intelligence artificielle dans tous les domaines du travail et de la vie en société, va bouleverser les relations que nous entretenons avec nos semblables.L'annonce très médiatisée de ChatGPT vient de nous faire prendre conscience que l'intelligence artificielle va changer notre rapport au monde. Cette rupture crée des peurs qu'il s'agit de surmonter.L'outil, enjeu de considérables espérances économiques, politiques et de souveraineté, rend désormais possible une sujétion de l'homme à la machine. D'où l'enjeu : comment insérer l'IA dans notre univers, tout en conservant à l'humain sa pleine autonomie? L'auteur, capitalisant sur son expérience de pilotage d'innovations, cerne les zones de vigilance face à l'IA pour en éviter les pièges, avec des focales sur l'emploi et la démocratie. Par des postures managériales adaptées, si l'IA donne l'occasion de concevoir différemment les emplois, ce peut être pour les enrichir et non pour les supprimer.

Le continent africain est entouré de vastes espaces maritimes (océans Atlantique et Indien, mers Rouge et Méditerranée) où abondent d'importantes ressources halieutiques et minérales d'autant plus précieuses que l'économie y est fragile et en proie à de nombreuses difficultés : pêche illégale, migrations clandestines, changements climatiques, hausse du niveau des mers, pollution, immobilisation et arraisonnement de navires étrangers, piraterie, terrorisme. Et c'est sans compter les différends concernant des frontières terrestres non entièrement démarquées qui exacerbent les conflits entre États à côtes adjacentes. Nonobstant ces problèmes, l'Afrique demeure dans la moyenne de l'ensemble des continents avec une proportion de 42% de ses 71 frontières maritimes d'ores et déjà délimitées par voie bilatérale ou par recours à un tribunal. Ce qui peut contribuer non seulement à la sécurité et à la paix régionales mais aussi à l'exercice ordonné des juridictions respectives, notamment sur la zone économique exclusive et le plateau continental, conformément aux dispositions de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer.

L'importance de la diplomatie culturelle et religieuse dans la politique mondiale, réside surtout dans son rôle dans le processus de paix et de dialogue au Moyen-Orient. Cette diplomatie a prouvé qu'elle est efficace et essentielle dans les relations internationales et joue un rôle crucial dans la résolution des conflits, la promotion de la paix, la négociation des accords. Elle favorise la coopération entre les nations et la gestion des relations entre les nations. Une approche cruciale pour la résolution des problèmes mondiaux, c'est avoir recourt à cette diplomatie de soft power, plutôt que d'utiliser la force militaire. Ce livre vise donc à couvrir ses différents aspects, par des auteurs experts issus de diverses cultures et communautés.

La chute du Haut-Karabagh arménien et l'exode de la totalité de sa population, suite à l'offensive de l'armée azerbaïdjanaise en septembre 2023, ont été un séisme géopolitique pour les Arméniens de ce territoire et pour l'ensemble de la transnation arménienne. Achevant une séquence militaro-diplomatique d'environ trois ans, entamée par l'attaque de l'Azerbaïdjan, soutenue par la Turquie, en septembre 2020, cette fin tragique pour la partie arménienne est le fruit de dynamiques locales, à l'œuvre parfois depuis des décennies, mais découle également de dynamiques internationales. En effet, beaucoup d'États et d'acteurs géopolitiques majeurs ont été amenés à prendre position sur la question, voire se sont impliqués politiquement ou militairement. L'objectif de ce numéro est ainsi d'examiner les points de vue, les politiques, et donc le rôle, direct ou moins direct, des grands acteurs régionaux et internationaux dans l'effondrement du Haut-Karabagh arménien, en se focalisant spécifiquement sur la séquence géopolitique de 2020-2023.

Les religions se prétendent garantes de la morale. Pourtant, elles prônent parfois une violence atroce, voire les pires injustices. Le monothéisme dégage des relents de totalitarisme.La séparation entre la religion et l'État est un concept bien connu, tant chez les francophones que dans l'anglosphère. Toutefois, seule la laïcité républicaine, d'inspiration française, respecte ce principe. Or, celle-ci est souvent condamnée par les commentateurs anglophones. Pour ces derniers, la religion serait intouchable, au-dessus de toute autre considération. Ce clivage franco-anglais a des origines historiques.Plus récemment, plusieurs idéologies identitaires, très à la mode, y jouent un rôle majeur. Elles s'inspirent du relativisme culturel, ayant abandonné l'universalisme des Lumières. Elles courtisent diverses minorités, surtout religieuses. Elles sèment la confusion entre « race » et religion, multipliant ainsi les accusations gratuites de « racisme » contre ses critiques.

Ayant relaté ses affectations en Afrique dans un livre précédent, cette fois l'auteur retrace les épisodes européens de son parcours, de part et d'autre de l'ancien rideau de fer. Il évoque en particulier quatre pays d'un continent en chamboulement, avant et après l'an 2000 : la Pologne sous la loi martiale du général Jaruzelski, puis l'Allemagne à l'époque de la chute du mur, plus tard la Russie qu'Eltsine lègue à Poutine, et enfin une Finlande qui se complaît encore dans sa tranquille neutralité.Pour chacune de ses missions, l'auteur esquisse le cadre général et fait des zooms sur ce qu'il a vécu.

Coups et blessures, viols, meurtres, massacre de la secte de l'ordre du Temple solaire, catastrophe du tunnel du Mont-Blanc, affaire Flactif.Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie, charniers de Bosnie, Croatie, Kosovo et Macédoine, procès Milosevic, Dordevic, Milutinovic, Gotovina, Commission d'enquête des Nations unies sur la Côte d'Ivoire.Cour pénale internationale, massacres de civils, enfants-soldats, bioarchives du procès de Nuremberg de 1945, destruction des mausolées de Tombouctou, viols et esclavage sexuel, autres crimes de guerre et crimes contre l'humanité en Afrique subsaharienne (République démocratique du Congo, Ouganda, Kenya, Centrafrique, Darfour, Libye, Mali).Parcours atypique d'un médecin légiste français confronté durant près de 40 ans à la criminalité ordinaire, puis aux violations graves des droits de l'homme…

« Droit de la guerre ». L'expression peut surprendre. La guerre ne serait-elle pas le non-droit, et le droit ne serait-il pas synonyme de paix? À cette question, il convient de répondre par la négative. La guerre est une institution juridique. Le droit de la guerre existe, aussi ancien que la guerre et que le droit international, dont il constitue le coeur historique. Le XXe siècle, du Pacte de la Société des nations à la Charte des Nations unies, n'a pas davantage aboli le droit de guerre, ni transformé le jus ad bellum en jus contra bellum et le jus in bello en « droit international humanitaire ». Croisant droit et polémologie, le présent traité dissipe l'illusion. Portant sur les conflits armés internationaux comme sur les conflits armés internes, il expose, explique et reconstruit, l'ensemble du droit international contemporain relatif à l'emploi de la force armée, aussi bien les auteurs de la belligérance que ses acteurs, ses buts et moyens, ses théâtres d'opération et ses régimes, proposant en outre une analyse critique de la responsabilité réparatrice et punitive.

« Despotisme démocratique », Tocqueville qualifierait ainsi les régimes d'Orban en Hongrie et de Kaczynski en Pologne. Au pouvoir depuis huit ans, Kaczynski misait sur les législatives d'octobre 2023 pour parachever la mise sous tutelle des juges, des médias et de l'activité citoyenne dans tout le pays. Rêvant d'une Pologne pure de toute influence étrangère, il fait la guerre aux minorités et à l'Union européenne. Voici mon journal de ces élections qui, in extremis, ont permis à l'opposition de reprendre le pouvoir. Il montre comment les populistes ont miné le débat démocratique en attisant la haine au sein du corps social. En juin prochain, l'Union européenne doit renouveler son Parlement : les populistes sont partout à l'affût pour, sans recourir à un X-exit, détruire l'UE de l'intérieur. Citoyens européens, suivons les Polonais en contribuant au renforcement de notre patrie commune.

Pendant près d'un demi-siècle, Gilles Sengès a suivi les soubresauts de ce monde pour le compte de plusieurs journaux. De Lafayette, où une poignée d'Acadiens s'escriment à défendre l'usage du français en Louisiane jusqu'à Kiev où les Ukrainiens paient de leurs vies leur combat pour l'indépendance face à l'agression russe, des héros du quotidien se battent pour leur liberté. Leur liberté, mais aussi la nôtre.Ce sont des histoires de femmes et d'hommes. Manipulateurs comme ce gourou américain de l'ultra-droite européenne ou ce descendant des Kennedy, chef de file des complotistes. Mais aussi courageux comme ces « mères de mai », seules à réclamer en leur temps des comptes aux généraux argentins ou cet homme d'affaires anglo-américain entré en croisade contre Vladimir Poutine depuis la mort suspecte de son avocat russe dans les geôles du maître du Kremlin.Les chroniques vagabondes de Gilles Sengès offrent un panorama saisissant des événements qui ont marqué et continuent d'impacter notre vie.

Particulièrement attentatoire à la dignité de l'homme, la traite des êtres humains fait l'objet d'une prohibition récente et peu affermie en Afrique. Bien qu'elle soit maintenue comme une « illégalité internationale combattue », sa réalité factuelle et juridique confronte le droit international à la complexité des situations régionales.La lutte contre l'esclavage est saisie dans la pluralité de ses réalités et pratiques diffuses à travers les trafics et toutes les formes d'exploitation apparentées ayant pour objet des êtres humains, hommes, femmes et enfants. Scrutées au prisme de la doctrine du droit international « africain », ces formes d'exploitations sont analysées d'une part suivant leurs manifestations notamment le tourisme sexuel, la prostitution pour autrui, la traite des enfants al majiri, l'esclavage sexuel des femmes et des jeunes filles en contexte de conflit armé ; et d'autre part, suivant leur régime de répression et de résorption du fait de la qualification du phénomène de la traite des êtres humains de crime transnational et de violation des droits de la personne.

Ce volume collectif marque un moment de référence dans la recherche juridique internationale, réunissant des études présentées lors de la 4e Conférence internationale sur le droit comparé et international qui a eu lieu à Bucarest le 14 juin 2024. L'ouvrage se distingue par la pertinence et la nouveauté scientifique des thèmes abordés, reflétant des enjeux d'actualité majeurs tels que la sécurité mondiale, la justice climatique et l'impact de la technologie sur les droits de l'homme.Ce qui confère à ce volume une valeur particulière, c'est la manière innovante dont les auteurs traitent des sujets émergents comme la militarisation des changements climatiques, la criminalité transnationale et l'utilisation des technologies avancées dans la gouvernance internationale. Les analyses ne sont pas uniquement théoriques, elles proposent des solutions pratiques aux défis juridiques de demain, faisant de cet ouvrage un outil indispensable pour le développement du droit international.

À travers une analyse rigoureuse et des exemples saisissants, l'auteur explore les racines de ce phénomène et ses manifestations contemporaines. L'ouvrage examine la diversité des tactiques utilisées par ces groupes, allant de la propagande en ligne à l'action directe.L'auteur décortique les méthodes de recrutement, de financement et d'organisation de ces mouvements extrémistes. Il met en lumière leur instrumentalisation de la peur et leur utilisation des médias pour amplifier leur impact.Plus qu'un simple constat, ce livre propose des pistes de réflexion et d'action pour renforcer notre modèle républicain. Il s'adresse à tous ceux qui s'inquiètent de l'avenir de notre société et souhaitent comprendre les enjeux de cette lutte cruciale pour préserver nos valeurs de liberté, d'égalité et de fraternité.Un ouvrage essentiel pour décrypter les défis de notre temps et agir en citoyen éclairé face à la montée de l'extrémisme.

La justice redistributive serait-elle l'alpha et l'oméga nécessaire au retour à la raison dans la confusion et la perte des vertus politiques et de nos repères civilisationnels.Nous en appelons, comme le malade à son médecin, au remède du bon docteur des docteurs Saint Thomas d'Aquin, théologien, certes, mais aussi philosophe, politique et économiste confronté à notre société consumériste et aux commentaires d'un autre philosophe de la Grèce antique, Aristote.Saint Thomas d'Aquin présente dans son œuvre une synthèse de la raison et de la foi, notamment lorsqu'il tente avec succès de concilier la pensée chrétienne et la philosophie d'Aristote redécouverte par les scholastiques à la suite des traductions latines du XIIe siècle.

Que suggère la réinvention constante de l'intervention des états lors d'une crise armée? En charriant les courants mercantilistes et éthiques qui inscrivent la solidarité guerrière sur la quête d'un gain économique-diplomatique-moral bien calculé, ce livre montre comment la solidarité, relevant d'une politique de cas par cas, est formée et déformée par les logiques de puissance. La mise en dialogue des interactions collusives et bijectives entre la force et l'altruisme, aide à dépasser les cadres fonctionnalistes et ultra rationalistes, qui confèrent un peu paresseusement à la solidarité internationale, stabilité et permanence.Dans une approche plurielle convoquant phénoménologie, philosophie, théorie et sociologie des relations internationales, cet ouvrage rend raison de ce que, loin d'être une valeur supérieure statiquement appliquée à tous conflits, la solidarité internationale est fondamentalement dynamique, car étant le produit permanemment redéfini des rapports de force entre les états.

Avec le réchauffement climatique quatre fois plus important aux pôles que sur le reste de la planète, les eaux polaires arctiques sont de plus en plus accessibles au trafic maritime et aux ressources d'hydrocarbures jugées considérables, et ce sur de plus en plus longues périodes estivales. La construction de brise-glaces russes, les projets gigantesques d'extraction d'hydrocarbures n'ont jamais été aussi importants que dans cette décennie.Les routes maritimes arctiques plus courtes sont-elles appelées à concurrencer celles classiques par les canaux de Panama et de Suez? L'augmentation du trafic maritime est-elle source de tensions dans cette zone de plus en plus soumise à son exploitation? Depuis la guerre en Ukraine, les ambitions russes de développement de l'Arctique tendent-elles vers un usage plus restreint des libertés de navigation?Cet ouvrage, version enrichie de la précédente édition depuis la guerre en Ukraine, permet de mieux comprendre les enjeux maritimes, environnementaux, économiques et géopolitiques liés à l'exploitation de cet espace arctique en décrivant les principes qui les régissent.

Cet ouvrage est consacré à l'histoire des institutions européennes, ainsi qu'à l'illustration de leurs compétences dans un cadre qui – jusqu'en 2022 – fut celui de la paix.Dans une narration à la fois autobiographique et historique, Carlo degli Abbati conduit le lecteur vers la compréhension des phases fondamentales du processus de l'intégration européenne à partir des années 1950-1960, décennie qui fut celle de la formation pour l'auteur et pour les institutions européennes elles-mêmes.En portant une attention constante à l'histoire intérieure des institutions, l'auteur fait alterner, en une mosaïque achevée, souvenirs personnels et notations analytiques. Le lecteur appréciera les pages décrivant non seulement le travail mais aussi les habitudes et le style de vie des soi-disant « eurocrates » naviguant entre les différents sièges de l'UE. (Préface de G. Moggia, extraits)Après L'Asie centrale. Histoire, économie, perspectives. Du monde perdu d'Alexandre aux nouvelles routes de la soie (L'Harmattan, 2021), Carlo degli Abbati nous offre ici un livre plein d'humour, très informé et très vivant à la fois.

Une république fragilisée, une guerre civile dans le pays voisin, une presse réactionnaire en essor et des élites attirées par le chant des sirènes du fascisme : sur cette scène française politiquement déchirée surgit le nom de Charles Lesca, principal actionnaire puis directeur de l'hebdomadaire fasciste et antisémite Je suis partout, condamné à mort par contumace et décédé à Buenos-Aires en 1949.En retraçant le parcours et les réseaux de cet éditeur de presse franco-argentin, agent fasciste, acteur entreprenant des cercles de la Collaboration, Darío Varela Fernández éclaire la dérive d'un hispaniste cultivé, la perméabilité aux thèses fascistes d'élites politiques et lettrées sud-américaines et parisiennes ouvertes à « l'idée latine » et la circulation de part et d'autre de l'Atlantique, via l'Espagne franquiste, des hommes et des idées.Exposée de manière complète à l'aide de sources manuscrites et imprimées tant argentines que françaises, la biographie de Lesca offre une perspective inédite sur certains rouages de la radicalisation politique de la France de l'entre-deux-guerres. Elle rappelle aussi combien sont fragiles les démocraties.

Depuis la chute du mur de Berlin, deux générations de leaders politiques et économiques se sont succédées en Europe Centrale et Occidentale. Au terme de trente années d'évolution, apparaît une nouvelle génération de leaders qui n'ont pas connu les régimes antérieurs et héritent d'une transition problématique. Se pose ainsi la question de l'homogénéité de sociétés qui ont parfois pris des trajectoires très différentes, mais n'en sont pas moins encore souvent assimilées de façon réductrice à des « pays de l'Est ». De même, tandis que la guerre marque son retour sur le sol européen avec l'offensive russe en Ukraine, l'importance accordée à la trajectoire de ces pays semble plus que jamais déterminante.Les cas explorés dans cet ouvrage collectif rassemblant des experts du monde francophone et d'Europe centrale et orientale explorent le phénomène du changement de génération et questionnent son impact réel sur l'évolution politique et économique, impactant la prise de décision en Europe de l'Est.

24 février 2022 : pour la première fois depuis 1945, une guerre interétatique de haute intensité a éclaté en Europe, provoquant la sidération des Européens qui pensaient que cela n'était plus possible sur leur continent. Pourtant les signes précurseurs ne manquaient pas. Comme pour les guerres déclenchées en 1914 et en 1939, on peut parler, avec le recul, d'une marche fatale à la guerre dans les années qui l'ont précédée. Mais il faut prendre en compte aussi le ressenti de ceux qui ont vécu son irruption soudaine. Quelle est la part respective de la fatalité et de la sidération dans la perception collective du surgissement des deux guerres mondiales et, peut-être, d'une troisième dont nous vivrions les sinistres prémices? Le titre de la pièce de Calderón, Le pire n'est pas toujours certain, ne doit pas nous faire oublier qu'il est toujours possible.

Ce livre unique en son genre est le fruit d'un séminaire de recherche organisé en 2024 sur le thème « Les Églises et la construction de la paix en Ukraine ».Cette recherche porte sur les causes religieuses de la guerre conduite par la Russie, non seulement contre l'Ukraine, mais aussi contre l'ensemble du monde démocratique. Grâce aux meilleurs experts sur le sujet, de différentes confessions chrétiennes et nationalités, il apparaît que cette guerre qui ravage l'Europe mais aussi plus largement le monde, compte tenu des alliances qui se sont nouées entre les belligérants (axe Russie-Iran-Chine-Corée du Nord/Coalition de Ramstein), dispose d'un volet théologico-politique.La première conclusion qui ressort des différentes analyses présentées sur la doctrine du « monde russe », utilisée par le Kremlin pour mener sa guerre génocidaire contre l'Ukraine, est que le temps est venu pour l'ensemble des Églises, si elles veulent contribuer à une paix juste et durable, de condamner vigoureusement l'hérésie de l'ethnophylétisme russe. Elles doivent aussi prendre des mesures immédiates pour rompre avec leurs politiques d'accommodement avec le patriarcat de Moscou, et pour le sanctionner.

How can citizenship education drive social change and international solidarity and enable human-centered advancement to become embedded within a nation? How can education be a leading force for peacebuilding in the era of online platforms acting as new social agoras for transactions, freedom of speech, and hate speech? There is a strong belief in the power of education as an instrument to address social concerns and act as a driver for equity and change. As a state prerogative that remains highly dependent on national political agendas and governments'positions, education is widely praised as a path toward virtuous social patterns that can shape contemporary issues. Peace, justice, and democracy – words that raise passions but that also shared blurred lines between their corresponding theories and practical applications – shape a model for ethics and a common good that people must learn in the form of skills, ideas, behaviors, and competencies. The book, originally the author's PhD thesis, examines how education, and particularly citizenship education, has an important role in the process of building sustainable peace, transforming international cooperation and bringing about lasting security.

Political, social and climatic changes in the world are accelerating, resulting in man-made industrial disasters, wars, natural disasters, epidemic emergencies and population migrations. As societies are ageing in many countries around the world, there are more and more people in need of social, health and humanitarian assistance.Humanitarian aid in a natural disaster or war zone is not a harmless mission, not forgetting and underestimating the security risks for those who carry out social tasks in the “peaceful and normal” daily life. When performing a task in such a high-risk area, the primary goal of the aid worker cannot be other than to stay alive, because only then will they be able to carry out their mission of helping others. Indeed, would you know what to do in a case of emergency at home or abroad? Do we know what to do when an unexpected event occurs? Can we recognize and manage the security risks realistically?This book will help you to develop or further improve your security mind-set by highlighting various aspects of personal security and safety. However, the tips and guides listed in the book do not deal with a single situation, because each one is going to be different, so it is not possible to list all the different types and the corresponding answers.This literature is recommended alongside humanitarian workers to all emergency workers (police, military, private security, rescue unit and media workers, etc.) who, in the course of their work, happen to find themselves in a critical situ­ation at home or abroad, in a disaster area or in a post-war zone.

Les concepts de vie privée, intimité et secret, de nos jours, interpellent le chercheur. Internet défie toute velléité à cacher. L'invitation du président Wilson à privilégier : « des pactes de paix ouverts, conclus ouvertement… » est très suggestive et reste encore d'actualité. Aussi, en droit, les notions de silence, discrétion et réserve renvoient seulement à quelques facettes du principe du secret. Elles ne permettent pas de l'appréhender dans toute sa complexité. Le droit des relations internationales renseigne suffisamment du recours au secret. Seulement, toute application du secret au grand dam de la dignité de la personne humaine ne peut s'inscrire dans une juste appréciation des relations internationales. Aujourd'hui, face à une remise en cause des principes et de l'éthique à cause d'un relativisme ambiant, faisant ainsi le lit à une éthique du « sable mouvant », produit de la « génération liquide », la réflexion sur le principe du secret en droit des relations internationales est légitime et d'actualité.

« Droit de la guerre ». L'expression peut surprendre. La guerre ne serait-elle pas le non-droit, et le droit ne serait-il pas synonyme de paix? À cette question, il convient de répondre par la négative. La guerre est une institution juridique. Le droit de la guerre existe, aussi ancien que la guerre et que le droit international, dont il constitue le coeur historique. Le XXe siècle, du Pacte de la Société des nations à la Charte des Nations unies, n'a pas davantage aboli le droit de guerre, ni transformé le jus ad bellum en jus contra bellum et le jus in bello en « droit international humanitaire ». Croisant droit et polémologie, le présent traité dissipe l'illusion. Portant sur les conflits armés internationaux comme sur les conflits armés internes, il expose, explique et reconstruit, l'ensemble du droit international contemporain relatif à l'emploi de la force armée, aussi bien les auteurs de la belligérance que ses acteurs, ses buts et moyens, ses théâtres d'opération et ses régimes, proposant en outre une analyse critique de la responsabilité réparatrice et punitive.

L'ouverture de cet espace géopolitique, à partir de 1991, date de la désintégration de l'URSS, a conduit à des retrouvailles entre ces régions caucasiennes et centrasiatiques avec l'espace moyen-oriental. Cette connexion entre les espaces moyen-orientaux et la région Caspienne se retrouve à nouveau au centre de l'actualité en raison notamment de l'intervention russe en Syrie à partir de 2015 et de la guerre arméno-azerbaïdjanaise de 2020 qui se traduisent par une circulation de combattants entre le Moyen-Orient et les espaces caspien et caucasien. Cette aire nous intéresse donc ici en tant qu'elle se trouve en particulier au cœur des stratégies de deux grands acteurs : la Turquie et l'Iran.

CEDANT ARMA TOGAE : Cette locution latine est plus traditionnellement rendue par l'expression : « L'épée le cède à la toge ». Cette formule reflète et résume à la perfection ce que fut la carrière tant académique que militaire du Professeur Jacques Aben. Brillant économiste, pionniers des études et des recherches économiques de défense en France. Jacques Aben fut aussi un remarquable administrateur. Ses disciples, ses élèves, ses collègues tant universitaires que militaires ont souhaité témoigner par cet ouvrage de « Mélanges », ce que les communautés universitaires et militaires doivent à Jacques Aben.