Migueres, N., Vandenplas, O., Suojalehto, H., Walusiak-Skorupa, J., Munoz, X., Sastre, J., Merget, R., Moscato, G., Quirce, S., Meyer, N., Godet, J., and de Blay, F.
Bien que l'évaluation de l'inflammation bronchique, par expectoration induite, permette d'identifier différents phénotypes, chez les patients asthmatiques, il n'y a que peu d'informations sur le déterminant du pattern d'inflammation bronchique chez les patients présentant un asthme professionnel par sensibilisation. Déterminer si le pattern d'inflammation bronchique, déterminé par expectoration induite, permet de définir des phénotypes cliniques distincts. Cette étude multicentrique rétrospective a été réalisée auprès de 372 patients, présentant un asthme professionnel diagnostiqué par test d'exposition spécifique, qui étaient recrutés par le biais de la cohorte du groupe European network for Phenotypique of Ocupational Asthma. Chaque patient a bénéficié d'une expectoration induite avant et après test d'exposition spécifique. L'éosinophilie bronchique était définie par un pourcentage d'éosinophiles supérieur ou égal à 3 % dans l'expectoration induite, après test d'exposition spécifique, alors que la neutrophilie bronchique était définie par un pourcentage de neutrophiles supérieur ou égal à 76 %. Au total, 268 (72 %) et 42 patients (11 %) présentaient respectivement une éosinophilie et une neutrophilie bronchique. Les analyses de régression logistique ont mis en évidence une association entre l'éosinophilie bronchique et l'exposition aux agents de haut poids moléculaire (odds ratio [OR], 1,89 ; IC 95 % 1,18–3,04), l'asthme persistant modéré (OR, 3,17 ; IC 95 %, 1,43–7,0) et l'asthme persistant sévère (OR, 2,39 ; IC 95 %, 1,06–5,43). La neutrophilie bronchique était associée à l'âge (OR pour chaque année supplémentaire, 1,04 ; IC 95 % 1,01–1,08), au genre masculin (OR, 2,83 : IC 95 %, 1,14–6,87), à l'asthme persistant léger (OR, 3,26 ; IC 95 %, 1,24–8,88), et à la dysphonie (OR, 2,83 ; IC95 %, 1,14–6,87). La majorité des patients avec un asthme professionnel par sensibilisation présentait une éosinophilie bronchique post-test d'exposition spécifique. L'éosinophilie et la neutrophilie, dans les expectorations induites, permettaient de définir des phénotypes cliniques différents, notamment en termes de sévérité et selon l'agent causal. Although the non-invasive assessment of airway inflammation through the induced sputum (IS) technique identified distinct asthma phenotypes, there is few information on the determinants of airway inflammatory pattern in sensitizer-induced occupational asthma (OA). To investigate whether the pattern of airway inflammation in IS is associated with distinct clinical phenotypes of OA. This retrospective multicentric study was conducted among 372 patients with OA confirmed by a positive specific inhalation challenge (SIC) who were recruited in the European network for the Phenotyping of OCupational Asthma cohort (2006–2018). Each patient underwent an analysis of IS before and 24 hours after the SIC. Sputum eosinophilia and neutrophilia were defined by the presence of ≥ 3% eosinophils and ≥ 76% neutrophils in sputum samples collected after the SIC. In total, 268 (72%) and 42 patients (11%) exhibited sputum eosinophilia and neutrophilia, respectively. Multivariate logistic regression analysis revealed that eosinophilia was associated with exposure to a high molecular weight agent (odds ratio [OR], 1.89; 95% CI, 1.18–3.04), moderate asthma (OR, 3.17; 95% CI, 1,43–7.0) and severe asthma (OR, 2.39; 95% CI, 1.06–5.43). Sputum neutrophilia was associated with age (OR for each additional year, 1.04; 95% CI, 1.01–1.08), male gender (OR, 2.74; 95% CI, 1,21–6.8), mild asthma (OR, 3.26; 95% CI, 1.24–8.88), and dysphonia (OR, 2.83; 95% CI, 1.14–6.87). Sputum eosinophilia post-SIC was predominant in OA patients. Sputum eosinophilia and neutrophilia were associated with distinct clinical phenotypes of OA, especially in terms of causal agents and asthma severity. [ABSTRACT FROM AUTHOR]