Search

Les repeuplements conduisent généralement à la mise en contact de populations conspécifiques génétiquement différenciées et à l'introgression d'un pool génique dans l'autre. Les conséquences de cette introgression sur l'évolution de la variabilité génétique et la biologie de la population en place constituent une question d'intérêt majeur à la fois sur les plans fondamental et appliqué. Cette question peut être abordée en milieu naturel, mais l'étude des performances, en pisciculture, de croisements expérimentaux offre une alternative intéressante. Nous avons appliqué cette approche au cas de la truite commune. Le succès reproducteur et la croissance de croisements expérimentaux de première et deuxième générations entre une souche domestique (origine atlantique) et une souche sauvage méditerranéenne de truite commune (distance génétique standard de Nei = 0.10) ont été comparés. Les résultats obtenus ne mettent pas en évidence d'incompatibilité génomique entre les deux formes et nous conduisent à penser que les phénomènes sélectifs susceptibles d'agir en milieu naturel, lors d'une introgression entre ces deux formes, ne peuvent être que de faible intensité. Les limites de cette approche pour évaluer les conséquences génétiques des repeuplements et son intérêt pour la gestion des populations sont discutés.

Nine gynogenetic lines of rainbow trout and their full-sib controls were used to study genetic variation at 14 protein loci and at one body color locus. The maternal genotypes could be clearly determined from the analysis of the control full-sibs. Gynogenetic off springs only possessed the alleles of the mother. In these gynogenetic individuals, obtained by retention of the second polar body, the residual heterozygosity (r) was calculated at 8 loci. The following results were obtained:(1)The values of r varied greatly from one locus to another (from 0.11 to 1.00);(2)On the other hand, for a given locus, variations of r between females were not significant;(3)Four loci reached residual heterozygosity close to 1. The following hypotheses are put forward to explain these results: total interference, atypical meiosis and partial tetraploidization. The high residual heterozygosity mean observed in rainbow trout (0.71±0.11) is discussed with respect to inbred line production and management and a breeding scheme alternating gynogenesis and full-sib mating is suggested.