1. From Persecution to (Potential) Emancipation
- Author
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Hayri Göksin Özkoray, Aix Marseille Université (AMU), Temps, espaces, langages Europe méridionale-Méditerranée (TELEMME), Aix Marseille Université (AMU)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Centre d'études turques, ottomanes, balkaniques et centrasiatiques (CETOBAC), École des hautes études en sciences sociales (EHESS)-Collège de France (CdF (institution))-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), and Centre d'études turques, ottomanes, balkaniques et centrasiatiques (CETOBaC)
- Subjects
Cultural Studies ,Emancipation ,Sociology and Political Science ,media_common.quotation_subject ,droit ,Legislation ,propriété ,registres juridiques ,Economic Justice ,ottoman empire ,statut de la personne ,[SHS]Humanities and Social Sciences ,Gender Studies ,violence ,[SHS.DROIT]Humanities and Social Sciences/Law ,5. Gender equality ,Political science ,court registers ,law ,Parallels ,media_common ,property ,personal status ,16. Peace & justice ,Obedience ,empire ottoman ,slaver ,Law ,Capital (economics) ,esclavage ,Private property ,women ,[SHS.HIST]Humanities and Social Sciences/History ,femmes ,Persecution - Abstract
International audience; This article deals with offences and crimes against female slaves, and those committed by female slaves, in Ottoman Istanbul (sixteenth-seventeeth centuries). Its main sources are imperial legislation and court records of the imperial capital, Istanbul, and its suburbs. Judicial archives remain the chief sources of early modern Ottoman histo-riography on gender. This contribution tackles slavery's specificities regarding women, without ignoring the parallels with their male counterparts in the Ottoman Empire. By considering women as both objects and agents of legal violations and acts of violence , I simultaneously deal with the rights of slaveholders and slaves. Violations of these rights varied depending on the identity and juridical status of their authors, and were handled accordingly by the justice system. Thus, I consider violations committed by owners against their slaves, by slaves against their owners, and by third parties against the slaves of others. The rights and mutual obligations of masters and slaves were strictly defined in Ottoman law, although the judicial authorities upheld the preservation of private property above all. They dedicated themselves to fighting against the slightest doubt over masters' quasi-absolute authority over their human possessions , whose unconditional obedience was required. Female slaves, in order to affirm their rights, had to provide irrefutable written proof or trustworthy verbal testimonies at the kadi courts.; Cet article aborde la question des infractions et crimes dont les femmes esclaves furent les cibles, mais aussi les autrices à Istanbul à l’époque ottomane aux xvie et xviie siècles. Les sources principales de cette étude sont les textes législatifs impériaux et les registres des tribunaux de la capitale impériale et de sa banlieue proche. Les ar- chives judiciaires demeurent les principales sources de l’historiographie ottomane au féminin. Cette contribution aborde les spécificités de l’institution servile concernant les femmes, sans perdre de vue les parallèles avec les esclaves du sexe opposé dans l’Empire ottoman. En prenant les femmes à la fois comme objets et acteurs principaux de différentes violations du droit et faits de violence, je traite simultanément des droits des propriétaires et des esclaves. Les violations de ces droits changent de teneur en fonction de l’identité et du statut juridique de leurs auteurs. Ainsi, je prends en consi- dération, les violations commises par les propriétaires à l’égard de leurs esclaves, par les esclaves à l’égard de leurs propriétaires et par des personnes tierces vis-à-vis des des femmes esclaves des autres. Les droits et obligations mutuels des esclaves et maîtres étant bien définis par le droit ottoman, nous constatons que les autorités judiciaires ont pour mission principale la préservation de la propriété privée et qu’elles ont vo- cation à lutter contre une quelconque remise en question de l’autorité quasi-absolue du maître sur sa propriété humaine dont la soumission inconditionnelle était requise. Les femmes esclaves, afin de faire valoir leurs droits, devaient fournir des preuves ju- ridiques écrites irréfutables ou des témoignages fiables aux yeux du tribunal du cadi.
- Published
- 2019