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Les pratiques d’une agriculture de conservation visant une couverture permanente du sol suivie de la réduction du travail du sol pourrait être une innovation dans les stratégies paysannes pour une agriculture durable. La présente étude a pour objectif d’évaluer l’effet du mode de travail du sol et du mulching sur les performances agronomiques du maïs semé sur le bassin versant de Lokogba, à Aplahoué. Un essai en Bloc Complètement Randomisé à quatre répétitions et 8 traitements (Semis direct, Minimum labour, Labour à plat, Billonnage, Semis direct + Mulch en surface, Minimum labour + Mulch en surface, Labour à plat + Mulch en surface, Billonnage + Mulch surface) a été installé. Les résultats indiquent que le travail du sol a affecté significativement les performances agronomiques du maïs au seuil de 5 %. Le semis direct a enregistré les valeurs les plus faibles des paramètres (2,66 cm/j de vitesse de croissance, 65,81 cm2 d’indice foliaire, 797,8 kg MS/ha de grains et 911,8 kg MS/ha de pailles de maïs) contre le billonnage qui a enregistré les meilleures performances (3,62 cm/j de vitesse de croissance, 120 cm2 d’indice foliaire, 2175,4 kg MS/ha de grains et 2475,4 kg MS/ha de pailles de maïs). L’indice de récolte et le diamètre au collet des plants les plus élevés 0,4 % et 1,37 cm, respectivement, ont été obtenus avec le labour à plat. Le mulching a amélioré le diamètre au collet des plants de 1,28 à 1,37 cm, l’indice foliaire de 73,05 à 114,02 cm2 (p < 0,0001) et la vitesse de croissance des plants de 2,91 à 3,75 cm/j (p < 0,0001). Le rendement en grains est passé de 1020,5 kg MS/ha sans couverture de mulch à 2138,1 kg MS/ha avec couverture de mulch et l’indice de récolte de 31,1 à 41,1 p.c. La combinaison des deux facteurs n’a toujours pas donné un effet significatif sur les performances agronomiques du maïs. Quels que soient le mode de travail du sol et la couverture ou non de mulch, le rendement en grains dépend significativement de l’indice de récolte, des spathes et des pailles du maïs (100r2 = 95,34).Mots clés: Semis direct, labour, mulching, maïs, bassin versantEnglish Title: Effect of soil conservation practices on maize productivity in Lokogba watershed in BeninEnglish AbstractConservation agriculture with permanent soil covering could be an innovation in farming practices dealing to sustainable agriculture. This study aims to evaluate the effect of tillage and mulching on the agronomic performance of maize, planted in the watershed of Lokogba in Aplahoué. A randomized completed bloc design with four replications was chosen. Eight treatments were concerned in the trial as followed: Direct sowing, Minimum tillage, Tillage, Conventional tillage, Direct sowing + Mulch on surface, Minimum tillage + Mulch on surface, Tillage + Mulch on surface, Conventional tillage + Mulch on surface. Results indicated that tillage significantly affected the agronomic performance of maize. Direct seeding recorded the lowest parameters (2.66 cm.day-1 of growth rate and 65.81 cm2 of leaf area index, 797.8 kg DM.ha-1 of grain and 911.8 kg DM.ha-1 of maize straw) against conventional tillage with the best performance (3.62 cm.day-1 of growth rate and 120 cm2 of leaf area index, 2175.4 kg DM.ha-1 of grain and 2475.4 kg DM.ha-1 of maize straw). The highest harvest index and collar diameter of plants (0.4% and 1.37 cm, respectively) were obtained with the tillage. Mulching improved the collar diameter of plants from 1.28 to 1.37 cm (but no significantly), the leaf area index from 73.05 to 114.02 cm2 (p < 0.0001) and the growth rate from 2.91 to 3.75 cm.day-1 (p < 0.0001). The grain yield increased from 1020.5 kg DM.ha-1 without mulch to 2138.1 kg DM.ha-1 with mulch and harvest index from 31.1 to 41.1 %. The combination of both factors have not a significant effect on the agronomic performance of maize. Whatever the type of tillage and with or without mulch, the grain yield significantly depends on the harvest index, husk and maize straw (100r2 = 95.34).Keywords: Direct seeding, tillage, mulching, maize, watershed

Arbuscular mycorrhizal symbiosis is an important plant root-fungal partnership/interaction that affects the growth response of crops. We have investigated the molecular diversity of arbuscular mycorrhizal fungi (AMF) colonizing cowpea roots and the associated rhizosphere soil to test the hypothesis that community diversity in rhizosphere soil is similar to that in cowpea (Vigna unguiculata) roots. Cowpea plants were grown in farmers' fields located in seven agro-ecological zones of Benin, and soil and root samples were collected. The molecular diversity of the AMF in these samples was assessed after amplification of the large ribosomal subunit of DNA extracted from the soil and the root samples. At fruition, the frequency of mycorrhizal infection was unaffected by the agro-ecological zone, but there were significant differences in the intensity of AMF colonization among the zones. Multiple regression analysis showed that the main factor affecting mycorrhizal frequency at flowering was available phosphorus. Phylogenetic analysis revealed 25 operational taxonomic units belonging to two fungal families (Glomeraceae and Gigasporaceae). The diversity of AMF colonizing roots of cowpea in Benin was high and fairly similar to that in the rhizosphere soil but with a prevalence of the Glomeraceae. Despite the absence of strict host specificity in mycorrhizal symbiosis, there was a preferential association between some AMF species and cowpea cultivar IT96D-610.

Indigenous Glomales of Isoberlinia doka (Craib and Stapf) Woodland of Wari-Maro in Centre of Benin. This study described the indigenous glomalean diversity in Isoberlinia doka (Craib et Stapf) woodland of Wari-Maro for an amelioration of seedling for revegetation. To this end, the trap culture with Zea mays was undertaken using a 16 replicates and 7 treatments completely randomized design under greenhouse. The data obtained were calculated and statistically treated, at 5% of significance, and showed that the maxima of mycorrhizal root colonization and the number of spores were scored in soil under cultures. Six species of glomalean spores divided in 2 genera (Glomus and Scutellospora), 2 families (Glomaceae and Gigasporaceae) were counted and identified all around the forest. Scutellospora gregaria (46.6%, 54.2%, 46.6%) and Glomus aggregatum (52.3; 44.4%; 43.9%) respectively in forest, field and fallow are the two most prevalent species in the rhizosphere of Isoberlinia doka. The Shannon specific index of diversity and the equitability of Pielou indicated that the lowest values are obtained at Wari-Maro on fallow and highest one at Agbassa (fields and fallow). In conclusion, the best seedlings production sites of Isoberlinia doka are in Agbassa on fallow and in the fields.

Objectif : Vigna unguiculata L. Walp. est une espèce d’intérêt économique et écologique au Sénégal. Cependant, son rendement reste faible suite à la baisse de la fertilité des sols et de la pluviométrie. L’objectif de cette étude est de déterminer l’influence des conditions pédoclimatiques et du mode cultural sur la réponse du niébé à l’inoculation avec Rhizophagus irregularis.Méthodologie et Résultats : L’étude a été réalisée dans deux sites à pluviométries contrastées (Diokoul et Darou Mousty). Des expérimentations en culture pure de niébé ont été réalisées à Diokoul. A Darou Mousty, la culture pure a été comparée à une culture associée au mil. Après 30 jours de culture, les paramètres de croissance et de mycorhization ont été mesurés et les teneurs en éléments minéraux des sols déterminées. Les résultats montrent des effets positifs significatifs (P N 0, 05%) de l’inoculation sur les paramètres de mycorhization, les biomasses aérienne et racinaire des plantes et sur les teneurs en P et N des sols notamment à Diokoul (zone soudano-sahélienne).Conclusion et application : L’inoculation avec des champignons endomycorhiziens améliore la croissance des plantes. Les résultats montrent également une réponse à l’inoculation en culture pure plus marquée en zone soudano-sahélienne (Diokoul) qu’en zone sahélienne (Darou Mousty). En culture associée, un effet dépressif de l’inoculation sur la croissance du niébé a été noté, attestant ainsi l’influence du mode cultural sur la réponse à l’inoculation endomycorhizienne. En culture pure, l’inoculation avec R. irregularis peut être une alternative pour améliorer la croissance et la productivité du niébé.Mots clés : Vigna unguiculata (L.) Walp, Rhizophagus irregularis, mode cultural, conditions pédoclimatiques. Inoculation, Sénégal

La culture du Niébé [Vigna unguiculata (L.) Walp.] en Afrique de l’Ouest est marquée par l’instabilité de ses rendements et sa faible production liée à la pauvreté des sols, à la faiblesse de la pluviométrie et aux contraintes parasitaires. Dans cette étude, nous nous sommes intéressés à la réponse à l’inoculation mycorhizienne de quatre variétés de niébé dans une perspective de sélection de souches efficaces de champignons endomycorhiziens pour l’amélioration de sa productivité au champ. Quatre variétés de niébé dont deux du Burkina Faso [Gorom Local (GO) et KVX 396-4-5-2D (KVX)] et deux du Sénégal [Mélakh (Mel) et Yacine (Yac)] ont été inoculées en pépinière avec trois (3) inoculums mixtes du Burkina Faso [Yakouta (Ya), Talé Mossi (Ta) et Soumousso (Sou)] et trois inoculums monospécifiques de la collection du Laboratoire Commun de Microbiologie de Dakar (LCM) [Glomus mossea (Gm), Glomus fasciculatum (Gf) et Glomus intraradices (Gi)]. Les effets des différents inoculums sur la croissance des plants ont été évalués par la mesure de la hauteur des plants, des biomasses aérienne et racinaire et de la fréquence et intensité de mycorhization à la floraison et à la fructification. Les résultats obtenus montrent que l’inoculation n’a pas eu d’effets significatifs sur les différents paramètres mesurés pour les variétés du Sénégal malgré des taux demycorhization de 6% à 92% à la floraison et de 44% à 100% à la fructification. Pour les variétés du Burkina Faso, à la floraison, la croissance en hauteur et la production de biomasse aérienne de la variété KVX ont été améliorées par toutes les souches, exceptée Gm. Pour la variété GO, les inoculums mixtes indigènes Ya et Ta ont significativement amélioré la croissance en hauteur des plants. En général, les fréquences et les intensités de mycorhization sont élevées pour les souches monospécifiques, mais ceci ne se traduit pas par un effet significatif sur la croissance des plants inoculés. L’inoculum mixte indigène Ya apparaît plus performant pour la croissance en hauteur et la production de biomasse de la variété la plus sensible à l’inoculation (KVX). Cette étude a montré que l’inoculation endomycorhizienne a un effet bénéfique sur la croissance du Niébé, particulièrement la variété KVX ; et que l’utilisation de souches indigènes conviendrait mieux que les souches monospécifiques. Il s’avère donc intéressant de poursuivre la sélection de souches performantes pour la productivité du Niébé sur les souches indigènes.Mots clés: champignons mycorhiziens, croissance du Niébé, pépinière, Afrique de l’Ouest

Fungus-growing termites cultivate their mutualistic basidiomycete Termitomyces species on a substrate called a fungal comb. Here, the Suicide Polymerase Endonuclease Restriction (SuPER) method was adapted for the first time to a fungal study to determine the entire fungal community of fungal combs and to test whether fungi other than the symbiotic cultivar interact with termite hosts. Our molecular analyses show that although active combs are dominated by Termitomyces fungi isolated with direct Polymerase Endonuclease Restriction - Denaturing Gradient Gel Electrophoresis (PCR-DGGE), they can also harbor some filamentous fungi and yeasts only revealed by SuPER PCR-DGGE. This is the first molecular evidence of the presence of non-Termitomyces species in active combs. However, because there is no evidence for a species-specific relationship between these fungi and termites, they are mere transient guests with no specialization in the symbiosis. It is however surprising to notice that termite-associated Xylaria strains were not isolated from active combs even though they are frequently retrieved when nests are abandoned by termites. This finding highlights the implication of fungus-growing termites in the regulation of fungi occurring within the combs and also suggests that they might not have any particular evolutionary-based association with Xylaria species.

In the context of climate change, increasing earth population and burst of energy cost, legumes should contribute more to both food security and sustainable management of natural resources (water, soils) in the next years. A collaborative work with research groups in several developing countries during the past 20 years focused on investigation and sampling of local wild legumes (herbs, shrubs and trees) having environmental/agronomic/forestry potential in West Africa and in the Mediterranean region. New symbiotic systems were discovered, resulting in new models for fundamental research, and new applications. This is, for one part, due to their associated microsymbionts, often belonging to unexpected bacterial groups with original physiological / metabolic properties i.e. photosynthesis, freeliving nitrogen fixation, methylothrophy, tolerance to extreme environmental conditions (salinity, aridity, heavy metals, hydrocarbon breakdown), stem nodulation, beneficial associations with non-legume plants (cereals). This may account for their wider adaptation to a variety of plant species and ecological habitats than previously thought, opening new insights for the domestication of these " multipurpose rhizobia ". Indeed new arable soils are required wordwide, often from degraded lands, affected by aridity, salinity, mining activities, pollution. Rhizobia may thus participate as tools Several examples picked up from our diversity investigations over recent years will be presented to illustrate either success stories of beneficial use of these new symbioses or reasonably good perspectives of application of research in different aspects, soil fertility regeneration/maintenance, food crop production optimization (i.e. green manure, nematode control, associated cultures), sustainable environmental management. Federated farmer organizations at the local, regional and national levels are active collaborative partners in research and dissemination of results to their end user members (small farmers, NGOs, foresters agronomists and cattle breeders, industrials...).