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This article traces the trajectories of Russia’s projection of its external power in its neighbourhood through the analysis of its bordering and de-bordering practices. It looks specifically at what happened in Abkhazia between 1993 and 2013, focusing on its role in managing the international border along the Psou River and on its impact on the Georgian-Abkhaz ceasefire line along the Inguri River. It argues that, while the appreciation of borders is often limited to symbols of sovereignty, Russia aptly employed bordering and de-bordering practices as policy tools to expand its clout much further than its national external borders. It also illustrates the importance of the implementation component of border regimes. By looking at macro- and micro- dynamics, as well as underlining the gap between official discourse and practice, this article explicates some of the mechanisms underpinning Russia’s cycles of retreat and expansion in the Caucasus., Cet article étudie l’influence de la Russie sur son voisinage, à travers une analyse de ses pratiques de construction et déconstruction des frontières. Il accorde une attention particulière à ce qui s’est passé en Abkhazie entre 1993 et 2013, en mettant l’accent sur le rôle de la Russie dans la gestion de la frontière internationale le long de la rivière Psou et son impact sur la ligne de cessez-le-feu géorgiano-abkhaze le long de la rivière Ingouri. Si les frontières sont souvent appréhendées en termes de souveraineté nationale, cet article montre que la Russie utilise des pratiques de construction et de déconstruction des frontières comme instrument de politique extérieure bien au-delà de ses frontières nationales. Il met également en lumière l’importance des processus de mise en œuvre des régimes de frontières. En combinant les niveaux d’analyse micro et macro, ainsi qu’en soulignant le décalage entre le discours officiel et les pratiques, cet article éclaire les mécanismes qui président aux cycles de retrait et d’expansion de la Russie dans le Caucase.