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L'objectif de restaurer 100 millions d'hectares d'ici 2030 au Sahel n'est pas seulement un défi technique - définir les meilleurs itinéraires techniques agro-écologiques et forestiers - face à des conditions climatiques extrêmes. C'est aussi l'enjeu de (ré)concilier dans l'espace et le temps les activités de restauration écologique avec celles humaines, comme l'élevage pastoral. Dans ce milieu semi-aride, la résilience du pastoralisme passe par l'arbre. Il est donc possible d'allier les éleveurs à la cause de l'initiative Grande muraille verte (GMV). Toutefois, cette association nécessite une bonne compréhension du rôle des " communs " dans les systèmes pastoraux, une co-construction des solutions à développer avec les populations locales et un renforcement de capacité des acteurs à l'échelle locale pour une gestion durable des ressources restaurées.

Les parcours sahéliens sont peuplés d'une communauté d'herbacées principalement annuelles en interaction avec une communauté de ligneux. Le lien statistique entre la composition botanique des communautés ligneuses et celle des herbacés est étudié. Les observations analysées sur la région du Ferlo de 1970 à 1981 sont extraites de la base de données FLOTROP (base d'observations multi-sources et multi-dates sur la végétation d'Afrique subsaharienne). Les compositions botaniques des deux communautés sont faiblement liées entre elles, et cela de façon variable d'une année sur autre. Ce résultat indique une sensibilité différente des deux communautés aux variables de l'environnement. La composition floristique des communautés ligneuses est liée à la position géographique, à la pluviosité moyenne ou le type de sol alors que les communautés d'herbacées varient d'une année sur l'autre et sont principalement sensibles à l'année d'observation.