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Le choix de ces deux minières pour tenter une comparaison est dicté par le fait que toutes deux appartiennent à la culture de Michelsberg. A Spiennes, on découvrait, en 1913, des tessons «à peu de distance de la base d'un puits non déblayé, voisin du puits N° 1» (DE LOË s.d., p. 54), A Jandrain, P, DOGUET recueillait, en 1969, à la base du puits n° 2, des tessons de divers vases (HUBERT, 1974). Aux deux sites, il s'agit de céramique Michelsberg faite d'une terre peu cuite, de couleur brun-rouge et fortement dégraissée de grains de silex concassé. Les tessons de Spiennes restituent le quart d'un grand vase tulipiforme du type 5 de J. LÜNING (1967), appartenant au Michelsberg III (HUBERT, 1978) Fig. 1. Les deux gisements appartiennent au Bassin parisien. Spiennes est situé en Hainaut, au sud-ouest de la Belgique, sur la Trouille. Jandrain, en Bradant, domine la vallée de la Jauche au centre-est du pays. Ces petites rivières ont mis à nu la craie avec le silex, montrant à l'homme préhistorique où il devait ouvrir ses minières. Spiennes et Jandrain, bien qu'offrant une topographie de plateau limoneux avec rupture de pente, diffèrent par la géologie. De là vont découler les caractères qui, à premier examen, les séparent. Le sous-sol de Spiennes est constitué par la «Craie de Spiennes», le Mla du Maastrichtien, couvert d'une faible couche de sable vert glauconieux du Landénien inférieur. Sur le sable, un mince cailloutis quaternaire s'étire, couvert à son tour par 4 à 5 mètres de limons nivéo-éoliens. Tous ces terrains sont très stables, ce qui a influencé la forme des puits. Les limons ont été ouverts en entonnoir pour éviter les effondrements. La craie très ferme a permis le forage de puits étroits dont le diamètre ne dépasse pas 1,10 m. Economie de travail intéressante quand il faut descendre à 16 m de profondeur pour atteindre les bancs de silex rentables. Ces bancs, au nombre de deux, s'étirent parallèlement et sont à peine séparés par une couche craie de 0,10 m d'ép