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Cet article procède de la philosophie politique de l’éducation/formation et de l’éthique interdisciplinaire, dans une perspective appliquée. Il explore deux corpus importants dans le panorama contemporain de l’éthique normative, les théories du care et le minimalisme moral. Leurs avantages respectifs pour nourrir une éthique numérique orientant nos jugements et nos choix et nous offrir des ressources heuristiques et pratiques pour saisir les défis d’aujourd’hui et de demain, dans un monde numérique, sont discutés. Nous présentons d’abord de manière synthétique les propositions clés de l’éthique du care pour nous aider à penser aujourd’hui l’autonomie individuelle dans ce qu’elle a de vulnérable, singulier, conditionnée et complexe (1), et la manière dont cela peut se décliner en une éthique normative pratique et appliquée du numérique en particulier. Nous faisons ensuite de même pour l’éthique minimale (2). Nous envisageons enfin les conditions d’une dialectique entre ces éthiques (3), à l’horizon d’une prudence numérique (4).

The OA, a television series created by Brit Marling and Zal Batmangli (Netflix 2016-2019), features Prairie a young missing woman who reappears after seven years of absence. She tells her story to four highschool students and a teacher, in the dim light of an abandoned house : family drama, sequestration, near-death experience, journey between dimensions, multiverse, encounter with cosmic or lovecraftian creatures are at the center of memories as well as stories that Prairie offers to its listeners during part 1. This article explores how sound and music contributes to the OA’s character and distrubing narrative. On one hand, by analyzing minimalistc musical textures, they refer to other series as well as science-fiction cinema. On the other hand, showing music and other diegetic sound effects appearing at the heart of the plot, as territories embodied by sound.

Dans un essai des années 1990 Patrick Deville a décrit le roman moderne comme un mensonge (de la fiction) qui prétend à une vérité (esthétique) incommensurable avec la vérité scientifique, sa logique serait donc celle du mensonge de la vérité. Mais en même temps, les romans de Patrick Deville constituent une véritable esthétique du mensonge par le jeu avec des positions improbables du narrateur et des focalisations impossibles qui induisent les lecteurs en erreur. Le présent article essaie de montrer que, malgré toutes les différences qui séparent l’esthétique des romans « minimalistes » comme Longue Vue des docufictions « maximalistes » comme Pura Vida, il existe néanmoins un dénominateur commun qui relèverait d’une esthétique dont la teneur pourrait se décrire comme « mensonge de la vérité ».

Cet article s’intéresse à William Butler Yeats et sa vision du Ben Bulben et des montagnes du Comté de Sligo dans le nord ouest de l’Irlande. L’univers symbolique et minimaliste - gris, aride et désolé, se lit surtout comme la projection d’un paysage intérieur. Chez le poète, la montagne est peuplée d’êtres irréels, d’esprits inséparables des brumes irlandaises qui hantent et séduisent les créatures terrestres. A travers sa vision, Yeats invoque le caractère sacré du paysage dans sa propre quête d’identité artistique irlandaise.