1. P189: Proprietes anti-inflammatoire du lait d’anesse sur un modele d’ileite chez la souris.
- Author
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Yvon, S., Peter, M., Leveque, M., Jard, G., Tormo, H., Gaucher, M., Violleau, F., Ali Haimoud-Lekhal, D., and Eutamène, H.
- Abstract
Introduction et but de l’étude Le lait d’ânesse (LA), connu depuis l’Antiquité pour ses vertus cosmétiques, semble avoir des propriétés nutritionnelles importantes pour l’homme de part sa composition similaire au lait humain (1). Il pourrait, sous réserve d’une supplémentation en acides gras saturés, être utilisé comme lait infantile pour les enfants n’ayant pas la possibilité de bénéficier de l’allaitement maternel, ou en tant que substitut pour des patients allergiques au lait de vache (2). Son intérêt est renforcé par de fortes teneurs en peptides antimicrobiens (lysozyme, lactoferrine) qui lui confère des propriétés anti-bactérienne, anti-tumorale et antiinflammatoire (3–4). Parmi les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin, la maladie de Crohn (MC) se caractérise par une atteinte préférentielle de l’iléon. Une dysbiose associée à un dysfonctionnement des cellules de Paneth ont été décrites dans la MC. Ce dysfonctionnement se traduit par une moindre production de peptides antimicrobiens (lysozyme, a-défensines) par ces cellules. Ainsi, le but de notre étude était d’évaluer l’effet d’un apport exogène en LA riche en lysozyme sur un modèle d’iléite de Crohn chez la souris, mise récemment au point au laboratoire. Matériel et méthodes Pour cela, des souris C57BL/6 ont reçu une administration orale d’indométacine afin de développer une iléite et ont été traitées ou non par du lait d’ânesse. Des scores lésionnels macroscopiques, microscopiques, une évaluation des niveaux d’expression des α-défensines, des taux de lysozyme dans les cellules de Paneth et le niveau de dysbiose ont été mesurés chez ces souris. La teneur et l’activité en lysozyme ont été mesurées dans le lait respectivement par RP-HPLC et à l’aide d’une réaction enzymatique par fluorescence. Résultats et Analyse statistique Le lait d’ânesse administré aux animaux était riche en lysozyme (3,6 ± 1,3 mg/ml de lait) avec une activité de 11800UI. L’indométacine a provoqué 1) une chute de la masse corporelle, 2) une augmentation (p < 0,05) des scores lésionnels, 3) une dysbiose et 4) une réduction d’expression des α-défensines et de lysozyme dans les cellules de Paneth. Un traitement au LA a réduit de façon significative l’ensemble des altérations mesurées dans ce modèle d’iléite. Conclusion Le lait d’ânesse, riche en lysozyme, exerce des propriétés anti-inflammatoires en palliant le déficit endogène en peptides antimicrobiens observés lors d’une iléite et en réduisant la dysbiose intestinale. Cette étude permet de proposer le lait d’ânesse dans le cadre d’une stratégie thérapeutique d’appoint visant à maintenir/prolonger les périodes de rémission de la maladie de Crohn. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
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- 2014
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