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Malgré le virage vers un enseignement supérieur de masse amorcé par la plupart des pays industrialisés depuis les années 1970, le monde de l'enseignement supérieur demeure un lieu de reproduction des inégalités sociales. En effet, derrière la massification et la démocratisa­tion quantitative se cachent des inégalités selon les diverses appartenances sociales – telles que le genre et l'origine socioéconomique ou ethno­culturelle. Dès lors que le principe d'égalité des chances d'accès à l'ensei­gnement supérieur est formellement appliqué, ces disparités sont souvent attribuées aux différences de performance et de choix de parcours scolaire au secondaire des étudiants. Bien qu'elle soit fondée, cette théorie s'avère toutefois limitée, car elle tend à conclure à la neutralité des systèmes éducatifs et de l'action publique. En explorant des contextes socioéconomiques variés, les auteurs du présent ouvrage cherchent à interroger les politiques publiques et éducatives et à mettre en évidence le rôle qu'elles jouent dans la propagation des inégalités dans l'enseignement supérieur. Ils montrent que l'influence des appartenances sociales prend toujours appui, directement ou indirectement, sur les ségrégations qu'entretiennent ces politiques dans l'organisation des systèmes scolaires et des pratiques institutionnelles des établissements. Cet ouvrage saura intéresser les gestionnaires du milieu scolaire ainsi que les spécialistes de la gestion publique.

Cet ouvrage traite de l'évolution historique de l'accès à l'enseignement supérieur. Surtout, il témoigne des efforts investis ces dernières années dans l'analyse et l'amélioration des conditions d'accès aux études postsecondaires. Il présente ainsi des portraits globaux de la situation qui prévaut au Québec, mais aussi ailleurs en Amérique du Nord et en Europe.

The landscape of higher education has undergone change and transformation in recent years, partly as a result of diversification and massification. However, persistent patterns of under-representation continue to perplex policy-makers and practitioners, raising questions about current strategies, policies and approaches to widening participation. Presenting a comprehensive review and critique of contemporary widening participation policy and practice, Penny Jane Burke interrogates the underpinning assumptions, values and perspectives shaping current concepts and understandings of widening participation. She draws on a range of perspectives within the field of the sociology of education – including feminist post-structuralism, critical pedagogy and policy sociology – to examine the ways in which wider societal inequalities and misrecognitions, which are related to difference and diversity, present particular challenges for the project to widen participation in higher education. In particular, the book: focuses on the themes of difference and diversity to shed light on the operations of inequalities and the politics of access and participation both in terms of national and institutional policy and at the level of student and practitioner experience. draws on the insights of the sociology of education to consider not only the patterns of under-representation in higher education but also the politics of mis-representation, critiquing key discourses of widening participation. interrogates assumptions behind WP policy and practice, including assumptions about education being an unassailable good provides an analysis of the accounts and perspectives of students, practitioners and policy-makers through in-depth interviews, observations and reflective journal entries. offers insights for future developments in the policy, practice and strategies for widening participation The book will be of great use to all those working in and researching Higher Education.