1. Haïti à l’épreuve du covid-19 : impact économique potentiel du virus et détermination du seuil optimal de dépenses publiques qui maximise la croissance économique du pays
- Author
-
Louis Dupont
- Subjects
dépenses publiques ,non-linéarité ,modèle néo-classique de croissance ,threshold effects ,modèle à effets de seuil ,Social Sciences ,neoclassical model of growth ,Latin America. Spanish America ,F1201-3799 ,non-linearity ,government expenditure - Abstract
Cette étude se fixe un double objectif : (i) évaluer à l’aide d’un modèle néo-classique de croissance proposé par le FMI, l’impact économique et financier du COVID-19 en Haïti ; et (ii) déterminer grâce à un modèle de régression à effets de seuil, de type Threshold Auto Regressive (TAR) inspiré des travaux de Hansen (1999), le seuil optimal de dépenses publiques, susceptible d’engendrer une croissance économique durable dans ce pays, et qui permet en même temps d’atténuer les effets pervers de la pandémie sur la population. Elle utilise les données de séries chronologiques couvrant la période 1980-2019. Ce faisant, elle démontre la possibilité d’accroître les dépenses publiques sans risquer de nuire à la croissance économique. D’une part, nos résultats montrent, qu’en termes d’impact économique, le PIB réel d’Haïti devrait, en raison de la pandémie se contracter de 4 % en 2020, puis s’accroître de 1.2 % en 2021, et s’établir à 1.1 % en 2022. D’autre part, ils révèlent qu’il existe une relation non linéaire entre dépenses publiques et croissance économique. Ils indiquent également que le seuil optimal des dépenses publiques qui maximise la croissance économique dans ce pays s’élève sur la période d’observation à 14.1 % du PIB, contre un niveau effectif de 11.1 % du PIB enregistré sur les quarante dernières années. En clair, ces résultats montrent que l’état haïtien dépense en moyenne, en deçà de son potentiel de croissance, et qu’au-delà du seuil optimal de 14.1 % du PIB, la dépense publique en Haïti a un effet négatif sur la croissance économique. Aussi, afin de promouvoir une croissance économique durable dans ce pays et lutter contre les effets du COVID-19, nos recommandations plaident en faveur d’un accroissement des dépenses publiques d’investissement, en direction des secteurs publics longtemps négligés en Haïti, que sont : l’éducation, la santé, les infrastructures, l’environnement naturel et humain.... Cependant, ces dépenses doivent être impérativement limitées à un niveau qui n’excède pas le seuil optimal préalablement identifié. The main purpose of this paper is twofold (i) to estimate by using a neoclassical model of growth proposed by IMF, the economic and financial impact of COVID-19 in Haïti; (ii) to analyse threshold effects of government size on economic growth in this country, by using Hansen’s Threshold Auto Regressive (TAR), 1999. It uses the time series data over the period 1980-2019. In the first model, the paper finds that on account of the pandemic, the Haïti’s GDP could be reduced of 14.1% in 2020. In the second model, our results provide strong evidence for the existence of a non-linear relationship between government expenditure and economic growth. Based on these results, the paper finds that the optimal level of government expenditure that maximizes economic growth for Haïti is 14.1% of GDP against a staff level of 11.1%. They show that the state spends well below its potential growth. On the other hand, if this threshold is exceeded, the increase of the percentage ratio of state budget expenditure/GDP will have a negative impact on the speed of GDP growth. Thus, our recommendations are in favor of increasing government investment to education, health, infrastructure, environmental sectors … that are neglected up to this day in Haïti. However, these expenditures have to be limited to a level that no excess the optimal size
- Published
- 2021