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Conflicts and shocks linked to climate change are more frequent and intense, leading to poverty and inequality, exacerbating these phenomena and people’s vulnerability., In this context, humanitarian relief, development programmes and peacebuilding are not serial processes; they are all needed at the same time to tackle the systemic inequalities that trap people in poverty and expose them to risk., The triple nexus, or programming across humanitarian-development-peace pillars, thus means creating synergies and common goals across short-term emergency response programmes and longer-term social change processes in development, as well as enhancing opportunities for peace so that individuals can enjoy the full spectrum of human rights., This briefing paper aims to identify the tensions and dilemmas that Oxfam faces when programming across the nexus and sets out new policy to address these dilemmas, building upon Oxfam’s 2019 discussion paper on the triple nexus., Les conflits et les crises liés au changement climatique sont de plus en plus fréquents et intenses, provoquant pauvreté, inégalités et exacerbant ces phénomènes ainsi que la vulnérabilité de certaines populations., Dans ce contexte, l’aide humanitaire, les programmes de développement et la consolidation de la paix (triple nexus) ne sauraient se résumer à une suite de processus ; ils doivent tous être mis en œuvre simultanément, pour s’attaquer aux inégalités systémiques qui piègent les gens dans la pauvreté et les exposent à des risques., Le triple nexus implique donc la recherche de synergies et d’objectifs communs entre les programmes d’intervention d’urgence à court terme et les processus de changement social à plus long terme dans le domaine du développement, ainsi que la recherche de la paix afin que les individus puissent jouir de l’ensemble des droits de l’homme., Ce document d’information vise à identifier les tensions ou les dilemmes auxquels Oxfam est confrontée lorsqu’elle assure une programmation sur la base du nexus. Il propose la définition d’une nouvelle politique pour répondre à ces dilemmes, en s’appuyant sur le document de discussion d’Oxfam de 2019 au sujet du triple nexus.

The world has entered a new and dangerous era of climate change impacts, causing huge loss and damage and driving up inequality in the world’s poorest countries and communities that have contributed least to the climate crisis. New research by Oxfam estimates that funding requirements for UN humanitarian appeals linked to extreme weather are eight times higher than they were 20 years ago, and over the past five years nearly half of appeal requirements have gone unmet. Funding for emergency humanitarian response is piecemeal and painfully inadequate, as is broader support to address loss and damage such as rebuilding homes and vital infrastructure., Scaled-up financial support from governments, corporations and individuals most responsible for causing the climate crisis, and most able to pay, is an immediate necessity. A new finance facility must be created to help ensure that finance to address loss and damage is accessible and sustained, is additional to adaptation, mitigation and ODA commitments, and is delivered in accordance with the principles of climate justice.

In 2011, Somalia experienced a devastating famine that killed over a quarter of a million people. Afterwards, leaders in the region made a commitment to end drought emergencies by 2022. The international community sought to ensure that there would be no repeat of the failures that led to famine. Next time, the world would heed the warnings and act early to avoid the crisis. But despite various warnings and alarms over the past two years, the commitment to anticipatory action has proven half-hearted. We are once again responding too late and with too little to avert the crisis., In this follow-up to their 2012 briefing A Dangerous Delay, Oxfam and Save the Children, supported by the Jameel Observatory, examine what has changed and what has not in the humanitarian system since 2011. They explain how it must evolve in order to enable and fully fund anticipatory action. With the climate crisis set to deepen, the current system must change quickly in order to meet the challenges we face in the years ahead., En 2011, la Somalie a connu une famine particulièrement dévastatrice, qui a coûté la vie à plus de 250 000 personnes. À son terme, les dirigeant·es de la région se sont engagé·es à mettre un terme aux situations d’urgence liées à la sécheresse avant 2022. La communauté internationale voulait s’assurer que les erreurs qui ont conduit à la famine ne se répéteraient pas. La prochaine fois, le monde tiendrait compte des mises en garde et agirait avant l’heure pour éviter ce genre de crise. Pourtant, même si la sonnette d’alarme a été tirée à plusieurs reprises ces deux dernières années, les initiatives visant à tenir cette promesse restent timorées. Une fois de plus, nous réagissons trop tard et avec trop peu de moyens pour éviter la crise., Dans cette suite apportée au document d’information Un retard dangereux publié en 2012, Oxfam et Save the Children se sont associées à l’Observatoire Jameel pour passer en revue ce qui a changé ou non dans le système humanitaire depuis 2011. Elles expliquent les évolutions nécessaires pour financer entièrement l’action anticipée et la favoriser. La crise climatique étant amenée à s’aggraver, le système doit évoluer rapidement si nous voulons faire face aux défis qui se profilent au cours des prochaines années.

Nearly eleven million people in Kenya, Ethiopia and Somalia are dangerously hungry and in need of humanitarian assistance. The worst drought-affected areas in Somalia are on the brink of famine., There is growing scientific analysis suggesting that the impacts of current and recent droughts in East Africa are likely to have been aggravated by climate change. Climate change is not a distant, future threat. As this briefing explains, it is helping fuel this emerging catastrophe in which poverty, chronic malnutrition, weak governance, conflict, drought and climate change have combined to create a perfect storm., Governments across the region and around the world need to take responsibility and provide humanitarian assistance to save lives now. Humanitarian aid needs to be coupled with longer term support to promote the resilience of pastoralists and smallholder food producers. Without global efforts to reduce emissions and to help the world's poorest people cope with the effects of climate change, this crisis will continue to repeat itself., Près de 11 millions de personnes au Kenya, en Ethiopie et en Somalie souffrent très gravement de la faim et ont besoin d’aide humanitaire. Les régions les plus touchées par la sécheresse en Somalie sont au bord de la famine. Cette crise pourrait s’aggraver nettement dans les prochaines semaines, en raison des très faibles pluies tombées dans certaines zones en mars et début avril et de la faiblesse des précipitations annoncées d’avril à juin, mois qui marque la fin de la saison des pluies., Les analyses scientifiques suggèrent de plus en plus souvent que l’impact des sécheresses actuelles et récentes en Afrique de l'Est pourrait avoir été aggravé par le changement climatique. Le changement climatique ne constitue pas une menace lointaine à venir : il participe à l’émergence de cette catastrophe où la pauvreté, la malnutrition chronique, la faiblesse de la gouvernance, les conflits, la sécheresse et le changement climatique se combinent pour provoquer une véritable tempête. Tandis que certains nient la gravité de ce phénomène et doutent de la nécessité de le combattre, d’autres luttent pour leur survie et voient le changement climatique aggraver leur situation déjà précaire., Rien ne peut justifier davantage la nécessité d’agir contre le changement climatique qu’une telle souffrance. Les gouvernements de la région et du monde entier doivent monter au créneau, prendre leurs responsabilités et apporter l’aide humanitaire nécessaire pour sauver des vies dès à présent. L’aide humanitaire à court terme doit s’accompagner d’un appui pour promouvoir la résilience des populations pastorales et des petits exploitants agricoles. Si des efforts ne sont pas faits au niveau mondial pour réduire les émissions et aider les personnes les plus pauvres à faire face aux effets du changement climatique, cette crise se reproduira encore et encore.